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Les hirondelles de la mort.


c’est l’étrange surnom que l’armée d’Hitler donnait aux soldats marocains Pourtant, à l’origine, il était plutôt flatteur. L’expression est née chez les Allemands pendant la première guerre mondiale, après plusieurs combats menés au printemps. Un poème écrit en 1915 par un officier évoque pour la première fois ces « hirondelles » qui annoncent, avec leurs capuches sombres, non pas le printemps, mais une mort certaine. Le surnom s’appliquait au départ à certains régiments particulièrement coriaces, comme le premier régiment de tirailleurs marocains (1er RTM), avant de prendre le sens de « soldat nord-africain ». En plus des tirailleurs, les troupes marocaines comprennent des régiments d’infanterie, des spahis (cavaliers), et des tabors (unités auxiliaires composées de goumiers). Ces unités réputées ont pris part aux deux guerres mondiales, mais aussi à toutes les guerres coloniales. Ainsi, les soldats marocains sont largement utilisés par les Français dans la guerre d’Indochine (1946-1954). Beaucoup rejoignent alors les indépendantistes du Viet-Minh et s’installèrent au Vietnam. Même après l’indépendance du Maroc, ils y sont vus comme des dissidents potentiels : Hassan II ne les autorise à rentrer au pays qu’en 1972.