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L’immigration européenne au Maroc.

Des milliers d’européens ont choisi de vivre au Maroc, leur nouvelle terre d'accueil,  parmi lesquels on trouve des français, des allemands, des espagnols, des italiens, des portugais, et d'autres.Tentant leur chance au Maroc,  de plus en plus de jeunes diplômés quittent leur pays pour le Maroc qui est devenu une destination privilégiée pour eux. Aujourd'hui, les français sont environ 55 000 d'entre eux à être installés dans le royaume chérifien. Si les retraités y trouvent une vie meilleure, moins chère et le soleil toute l'année, les jeunes diplômés y voient aussi des opportunités de carrière.
En recherche d'emploi, les jeunes européens sont attirés par le dynamisme économique du Maroc et tentent leur chance, avant ou après une première expérience professionnelle. Crise, chômage, charges trop élevées sont autant de raisons qui les poussent à quitter leur pays et à s'expatrier dans un pays à moins d’une à trois heures de l’europe.
Paysagiste, architecte, créateur d'entreprise, ces expatriés découvrent peu à peu la réalité de la vie marocaine. Tous savent qu'ils s'installent dans un pays musulman, traditionnel mais également moderne. Ils y trouvent un emploi, bénéficient de la confiance des employeurs, contrairement en Europe.
Les diplômes européens en général et la rigueur du travail "à l’européenne" sont recherchés au Maroc si bien qu'à 25 ans, beaucoup se voient à la tête de postes à responsabilité. Les jeunes Marocains sont quant à eux moins bien considérés et ont des salaires parfois inférieurs à ceux des diplômés français.

Moulay Idriss Maroc

Ville marocaine qui abrite le sanctuaire d'Idriss 1er, le fondateur de la dynastie Idrisside. Moulay Idriss est perchée sur un piton rocheux dominant la vallée de l'Oued Erroumane, au creux de deux collines, distant de quelques kilomètres de l'ancienne ville romaine de Volubilis. Dans cette ville sainte construite autour du tombeau d'Idriss 1er, la vie s'écoule paisiblement mois après mois, et ne s'anime qu'en août lorsque a lieu le Moussem. Alors, des pèlerins arrivent de partout, à pieds, à dos d'ânes, à cheval ou en autocar. Ils installent des tentes sur les pentes des collines entourant Moulay Idriss et se rendent chaque jour dans la ville, franchissant la poutre qui les sépare de la Cité sacrée interdite aux non-musulmans. Ce pèlerinage religieux est l'occasion de nombreuses réjouissances : danses, chants, processions, fantasias. Toutes les couches sociales participent à ce rassemblement, les plus pauvres profitant de la charité des plus fortunés grâce à des distributions de repas.



En Espagne, ce bâtiment monumental est en construction depuis 1882 !

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Bâtiment sujet de tous les fantasmes et de tous les questionnements, la Sagrada Familia (la Sainte-Famille) est un bâtiment dont la construction a débuté en 1882 et qui n’est pas près d’être terminé.
Cette basilique située en plein centre de Barcelone est l’œuvre de l’architecte Antoni Gaudi et demeure inachevée. Cette construction monumentale débuta en 1882 et son but est de rendre hommage au Ciel, à Dieu. C’est d’ailleurs pour cela que son nom entier est « Templo Expiatorio de la Sagrada Familia » : c’est un temple expiatoire, autrement dit il est uniquement financé par l’aumône des fidèles.
Voilà pourquoi la construction des différentes parties de la basilique a été aussi longue, car elle ne se fait qu’au fur et à mesure des dons. Il s’agit également de l’un des bâtiments les plus visités par les touristes en Espagne, ce qui permet de récolter entre 13 et 20 millions d’euros chaque année.

Désormais pour les fidèles, les grues sont devenues aussi habituelles que les flèches de la basilique. C’est en 2010 que l’objectif de finir la construction en 2026 a été fixé.
Bien que la construction ne soit pas terminée, il semble que l’évolution des techniques de construction (grues, facilités pour porter les charges lourdes, etc.) soit favorable à l’accroissement de la vitesse de la construction de cette Sagrada Familia.
Autrement dit, cette basilique consacrée par le Pape Benoit XVI en 2010 ne pourra qu’être le symbole du prestige pour la ville Barcelone et pour les nombreux fidèles chrétiens.


Wikipédia



Les Goumiers Marocains.



Les Goumiers Marocains de 1944 

Le chômage frappe durement l'Union européenne.


Le taux de chômage de la zone euro a atteint en juin 11,2%, du jamais vu. Il touche désormais 17,80 millions de personnes en âge de travailler.
Conséquence de la crise, le nombre devrait encore s’accroitre. En tête des pays les plus touchés : l'Espagne (Le chômage touche une personne sur quatre et plus d'un jeune sur deux) et la Grèce. Le taux de chômage a atteint 15,4% en juin au Portugal, 14,8% en Irlande et 22,5% en Grèce, 10,8 % en Italie, 10,1 % en France, où les dernières données disponibles datent d'avril.

La Taguella, le Pain des Touaregs du Sahara


La taguella, ou taghella, est le plat de base des Touaregs, le pain du désert cuit sous la cendre.


Servie dans un grand plat, comme plat unique ou servie avec de la viande de mouton, accompagnée de lait de chèvre, de chamelle ou de brebis, et de thé, la taguella est le plat emblématique des Touaregs et aussi leur nourriture de base.
La taguella est une épaisse galette sans levain de semoule de blé ou de mil, parfois mélangée à la farine de taouit, longuement pétrie (pendant une vingtaine de minutes) puis cuite sous les braises, la cendre et le sable, qui sert de pain (ce mot désigne par extension toute sorte de pain) aux Touaregs et qu'ensuite on trempe (avec la main droite) après l'avoir fragmentée, dans une sauce (appelée adreze n'taguela) à base de tomate et de légumes, ou de viandes diverses, de piment, ou de bouillon et parfois parfumée au fenouil sauvage (tattayt), accompagnée de viande.

Entrée de la France en récession.

Le chômage atteint des niveaux record tandis que les plans sociaux se multiplient et que l'économie française, plombée par le calvaire de la zone euro, se dirige tout droit vers la récession, dont les dernières prévisions sont de mauvais augure pour le gouvernement à l'heure de boucler un budget 2013 déjà compliqué.

En effet, la Banque de France s'attend à un recul de 0,1% du produit intérieur brut français au troisième trimestre 2012.

Histoire. Comment le Maroc a été vendu


Le protectorat n’a pas commencé en 1912, mais dès 1830. Endettés, menacés, dépassés, les sultans ont préféré brader le royaume plutôt qu’abandonner le trône. Enquête sur les secrets financiers et les intrigues politiques qui ont conduit le pays à la plus grande humiliation de son histoire. 
Il est a priori facile de dater l’histoire du protectorat : 1912 – 1956. Mais ce n’est qu’une apparence, une vitrine officielle. En réalité, l’histoire est plus longue et beaucoup plus complexe qu’on ne pourrait le croire. Quand, exactement, tout a-t-il commencé ? La réponse dépend des écoles. Politiquement, comme on peut le lire chez Abdellah Laroui, “l’Etat marocain a cessé d’exister à partir de 1880” (in L’Histoire du Maghreb), c’est-à-dire au moment où un rendez-vous important, la conférence de Madrid, a placé le royaume sous contrôle international. Militairement, le pays s’est effondré dès 1844, au lendemain de la bataille d’Isly. Economiquement, il a subi des récessions de plus en plus fortes tout au long du 19ème siècle.
Alors, quelle date retenir ? Consensuellement, la plupart des historiens s’accordent sur l’importance symbolique de l’année 1830. “C’est là, avec l’arrivée de la France en Algérie, que l’histoire marocaine a définitivement basculé”, résume le chercheur Mustapha Bouaziz. L’irruption brutale de l’Europe et de son cortège de valeurs agressives (ses armées, ses politiques, son système économique) a plongé le Maroc dans une sorte de purgatoire. C’est l’année où le compte à rebours devant aboutir à un protectorat en bonne et due forme est enclenché. 
Quand le vent du nord a soufflé
Nous sommes donc en 1830, en plein cœur de ce siècle où la face du monde est en train de changer. Pendant que la révolution industrielle (chemins de fer, réseaux routiers, exploitation des sous-sols, développement maritime, matériel de guerre, etc.) et la croissance économique gagnent le monde occidental à toute vitesse, le Maroc vit en autarcie, fermé, jalousement replié sur lui-même. De l’intérieur, le pays bouillonne, soumis aux soubresauts d’une folle instabilité politique. L’anarchie régnante fait ressembler l’ancien empire à un homme au bord de la crise de nerfs. Les sultans se succèdent à un rythme frénétique. En un siècle, depuis la mort de Moulay Ismaïl, le pays a connu pas moins de 20 règnes. Certains sultans n’ont régné que quelques mois à peine, alors que d’autres ont pu, à la faveur de coups d’Etat et de renversements d’alliances, abdiquer avant de retrouver leur trône plusieurs années plus tard : à lui seul, le sultan Abdallah II a ainsi accumulé six règnes intercalés d’autant d’intermèdes.
Le pays est globalement coupé en deux : le bled Makhzen (plaines, ports, grandes villes) soumis à l’autorité du sultan, et le bled siba (montagnes) dissident. Les frontières entre les deux Maroc fluctuent selon la fréquence et la portée des harkas, les expéditions punitives menées par le sultan en personne.
L’organisation de la vie sociale repose sur des règles héritées du Moyen-Age. Agriculture, élevage et artisanat constituent l’essentiel de l’activité économique. Le volume du commerce interne est faible du fait de la difficulté du transport : les routes sont inexistantes et l’insécurité est telle que le pays ressemble à un ensemble d’enclaves. Les déplacements sont lents, coûteux et extrêmement dangereux. Les villes fonctionnent pratiquement sous un régime d’autonomie alimentaire et la campagne est contrôlée par les tribus locales. La vie sociale est par ailleurs rythmée par les cycles de famines et d’épidémies. L’enseignement est réduit à sa plus simple expression (le religieux) et reste confiné dans les médersas-mosquées. Et il n’existe d’autre médecine que la traditionnelle, à base d’herbes et de produits-miracles.
L’Etat, c’est le sultan
Et l’Etat dans tout cela ? Il existe, bien sûr, mais dans une configuration très éloignée des schémas alors en vogue de l’autre côté de la Méditerranée. Du hajib-chambellan au vizir de la mer (équivalent d’un ministre des Affaires étrangères), en passant par l’amine des oumana (ministre des Finances) et le wazir chikayate (ministre de la Justice), tous ont leurs bniqas-bureaux à l’intérieur du palais. Ce qui ne laisse guère de place au doute quant à la nature du système politique. L’Etat, c’est le sultan. C’est lui qui convoque ministres et conseillers à tour de rôle, rarement ensemble, c’est lui aussi qui nomme et contrôle ses représentants dans le pays profond, les caïds et pachas. Bien entendu, l’amalgame Etat-Sultan a une terrible conséquence : quand le roi mène bataille loin de son palais, c’est-à-dire la moitié de son temps, c’est pratiquement tout l’Etat qui est en berne et l’ensemble du pays est alors livré à lui-même.
On en vient à un autre point important, qui explique à lui seul l’extrême vulnérabilité du royaume chérifien : l’armée. En dehors de factions traditionnellement fidèles (les Boukhara, les Oudaïa, etc.), l’essentiel des troupes est fourni par ce qu’on peut appeler des “intermittents de la guerre” : des combattants occasionnels qui peuvent prendre part à une harka avant de rentrer, à la fin de l’expédition, dans leurs tribus respectives.
On comprend dès lors que cette armée, à l’état de forme aléatoire, à la motivation incertaine et aux effectifs si fluctuants, ait perdu pratiquement toutes les batailles dans lesquelles elle s’est engagée durant le 19ème siècle. 

Les pauvres payent pour les riches
Examinons à présent le nerf de la guerre : l’argent. On verra là aussi comment l’organisation du “système financier” du royaume a été à l’origine de son asphyxie et l’a mené tout droit à la mise sous protectorat.
Avec un sous-sol riche mais largement inexploité (sel gemme, cuivre), les principales ressources se réduisent aux impôts et aux droits de douane aux ports. Entre le Makss, le Ma’ouna, la Naïba, la N’foula et la Jiziya, les droits et impôts sont si nombreux qu’ils constituent la première source de soulèvement populaire. En dehors de certaines corporations (les tanneurs à Fès), il n’existe aucun syndicat et aucun moyen de contrer l’arbitraire. La dissidence devient la règle. Un citoyen ou une tribu en colère, c’est un petit Maroc, un de plus, qui bascule dans le bled siba et constitue une nouvelle poche de résistance à l’autorité du “gouvernement” central.
Le phénomène est d’autant plus fréquent que les impôts ne sont ni généralisés ni équitablement répartis. Les Chorfa, tribus alliées et fidèles du sultan, en somme une partie de la bourgeoisie locale, en sont exonérées. Le schéma tient du cliché, ou presque : les pauvres payent pour les riches. Mais, comme nous le rappelle le chercheur Mustapha Bouaziz, “même les riches risquent à tout moment de perdre leurs biens s’ils en viennent à provoquer un coup de sang du sultan”.
La pratique de l’imposition fonctionne au mieux comme une caisse de compensation, au pire comme un gigantesque racket légal. Quand les villes, jadis florissantes grâce au commerce caravanier, sont asphyxiées par le déferlement des vagues européennes, le Makhzen se tourne vers la campagne, déjà pauvre, pour rançonner les tribus via de nouveaux impôts. On imagine aisément le climat social d’alors, avec des ports accrochés aux pieds de l’Europe et une campagne au bord de l’insurrection générale.
Un seul objectif : gagner du temps
Dans ce Maroc qui ressemble furieusement à une bombe à retardement, le commerce extérieur et les activités d’import-export restent une fenêtre intéressante. Probablement la seule. Mais elle est menacée par deux phénomènes récurrents : le monopole du sultan et la protection accordée aux intérêts européens. Le monopole sultanien (les négociants doivent s’affranchir d’un dahir d’agrément-délégation signé par le sultan et ne peuvent léguer aucun des biens accumulés) est un moyen de contrôler l’enrichissement des sujets marocains. “Le sultan accorde plus facilement ses agréments aux juifs au détriment des musulmans. A ses yeux, les juifs ne constituent aucune menace politique et peuvent par conséquent accumuler plus de richesses”, analyse Mustapha Bouaziz.
La protection accordée aux Européens, d’abord aux commerçants britanniques et français, ensuite à l’ensemble des pays occidentaux, crée une interminable série de désordres : l’exonération des taxes et impôts réduit considérablement les recettes de l’Etat, l’arrivée massive des produits européens tue l’embryon d’industrie locale et dévalue la monnaie nationale. Sans oublier que la protection étendue aux employés et aux relations marocaines de ces mêmes Européens est au final un sauf-conduit qui offre à des milliers de sujets la possibilité d’échapper financièrement, et même juridiquement, à l’autorité du sultan.
Les rois qui se sont succédé tout au long du 19ème siècle ont tenté, chacun à sa manière et avec des fortunes diverses, de circonscrire le mal. Menacés tant par la dissidence locale que par les incursions étrangères, obligés de se débrouiller avec un système économique en instance de mort, ils ont surtout cherché à jouer la montre. Le contexte international les y aidés. Parce que l’Europe a longtemps hésité entre deux attitudes possibles : la méthode anglaise faite d’une politique dite des comptoirs, privilégiant exclusivement les intérêts commerciaux, et la méthode française plus “volontariste” (occupation en douceur, à coups de fortifications militaires, de pénétration institutionnelle et de mainmise économique). Sans oublier la méthode espagnole, belliqueuse voire simplement brutale.

Colonisation, mode d’emploi
Ce Maroc exsangue, en pagaille, complètement désarticulé, incapable de se remettre en ordre de marche, a formidablement aiguisé l’appétit de ses voisins européens, voire de tout le monde occidental. Ce n’est pas pour rien que, au moment de débattre du “problème marocain” à Madrid, douze pays occidentaux, un total impressionnant, sont représentés. A côté des voisins immédiats que sont la France et l’Espagne, on retrouve des pays comme l’Autriche, la Norvège, l’Italie et même les lointains Etats-Unis. Tous se sont pressés à Madrid pour se partager au mieux le gâteau marocain. Le Maroc, premier concerné, est pour l’anecdote, sous-représenté et arrive, le jour J, sans aucune proposition concrète, prêt à ratifier ce que les puissances étrangères lui auront proposé. L’historien Henri Terrasse écrit à ce propos : “Les Belges fondaient au Maroc des entreprises économiques, les Etats-Unis pensaient à se faire céder l’îlot de Perejil (ndlr, le même qui a provoqué la violente crise Maroc-Espagne plus d’un siècle plus tard, en 2002), l’Allemagne commençait par financer les explorations de Rohlfs et de Lenz et, sous couleur d’un établissement pacifique, projetait d’augmenter sa place au Maroc (in Histoire du Maroc)”.
Classiquement, la pénétration européenne a fait appel à trois instruments. L’exploration sociologique via des missions d’explorateurs (Eugène Delacroix, Pierre Loti, etc.), d’abord dans le nord et le long des côtes, ensuite dans le pays profond, a permis d’établir une radioscopie aussi fidèle que possible de la société marocaine. La suprématie économique a permis de créer un nouvel ordre local et d’assujettir le royaume à un consortium de banques européennes. Et les frappes militaires ont détruit les quelques foyers de résistance et fait entendre raison aux sultans.
Le malheur du royaume a été que sa décadence a coïncidé, dans le temps, avec l’émergence d’une nouvelle idéologie : le colonialisme. C’est la tendance lourde de l’époque. Au point que même un intellectuel au-dessus de tout soupçon, comme le poète Victor Hugo, se fend d’une phrase restée célèbre : “Dieu offre l’Afrique à l’Europe. Prenez-la. Résolvez vos questions sociales, changez vos prolétaires en propriétaires”.
Le nouveau livre de Ali Benhaddou, L’Empire des sultans, qui vient d’être publié aux éditions Riveneuve, regorge de perles colonialistes. En plus de Hugo, l’auteur cite l’étonnant docteur Mauran, théoricien des races : “Si l’on trouve souvent le type du Maure pur, teint mat, nez busqué, œil noir et vif, barbe légèrement frisottante, dents grandes et espacées, haute taille, race de proie par excellence, il y a, à côté, des types qui déroutent et qui prouvent le croisement, l’abâtardissement de la race primitive, types indécis, épais et lourds, mulâtres à tous les degrés”. Le même Mauran, décidément intarissable, explique par ailleurs le malaise de “l’indigène” face à la modernité : “Ils sont encore loin de nous, loin comme ce passé qui les enserre d’un réseau atavique. Beaucoup ont voyagé et connaissent Marseille, Londres, Paris, l’Egypte. Dans l’étonnement où les plongea le spectacle de notre vie moderne, il entrait bien un peu de superstitieuse terreur et, quand nous les invitons à entrer dans la voie du progrès et de la civilisation, ils ont le vertige comme devant un gouffre insondable où ils craignent de sombrer corps et biens”. Les frères Tharaud, qui ont longtemps figuré parmi les conseillers du maréchal Lyautey, ne font pas dans la dentelle quand ils livrent à leur tour leur vision des Marocains : “Orgueilleux, fanatiques, corrompus, corrupteurs, jaloux les uns des autres, toujours prompts à la critique et peu enclins à reconnaître les services qu’on a pu leur rendre. Ce qu’ils font aujourd’hui est tout pareil à ce qu’ils faisaient hier. Beaucoup de luxe, aucune invention, trop paresseux pour conserver, trop peu doués pour inventer”.

France-Espagne : deux gendarmes pour le royaume
Si le vent du colonialisme a emporté des gens raisonnables et de brillants esprits humanistes, donnant lieu à d’épouvantables théories sur l’inégalité des races, c’est qu’il s’est toujours drapé d’une mission civilisatrice. Coloniser, c’est (se) développer. Le concept relève de la doctrine nationale dans tous les pays d’Europe nouvellement industrialisés. Pour faire passer la pilule aux rares récalcitrants, l’idée est alors d’exagérer les traits de la future colonie, dépeinte comme un pays riche mais inexploité, dominé par des barbares sans foi ni loi. La recette fonctionne et l’opinion publique épouse les vues de ses dirigeants. 

Après avoir longtemps buté sur le veto de la Grande-Bretagne et de l’Allemagne, la France et l’Espagne profitent de l’internationalisation du problème marocain pour occuper définitivement le terrain. Le fruit chérifien est mûr, il menace de tomber à tout moment en cette fin de 19ème siècle. Les sultans ont accumulé suffisamment de dettes auprès des banques européennes : pour payer les tributs de guerres perdues, compenser l’assèchement de la manne fiscale… et maintenir leur train de vie fastueux (Moulay Abdelaziz, qui a régné entre 1894 et 1908, a même établi des records de dépenses inutiles). La faillite économique justifie à elle seule la mise sous scellés de l’administration marocaine.
La France et l’Espagne se partagent logiquement le royaume dans une sorte de concession-délégation offerte par l’ensemble des puissances occidentales. Si l’Allemagne et la Grande-Bretagne ont fini par abdiquer au profit de leurs deux voisins du sud, c’est avec la garantie que la France et l’Espagne sécurisent les circuits commerciaux sur le sol marocain. En somme : un Maroc développé, doté de routes sûres et de moyens de transport modernes, est le moyen le plus sûr d’offrir une plus-value économique tant convoitée par les Européens.
C’est ce schéma qui a conduit le Maroc, après plusieurs siècles d’indépendance, à capituler officiellement en 1912. Déjà à terre, les mains et les pieds ligotés, le double protectorat qui lui est imposé apparaît même, comble de l’ironie, comme le seul moyen de le “sauver”.

Paroles de sultan. “Je veux aller me reposer en France…”
Sur les circonstances entourant la signature, par Moulay Hafid, du traité de protectorat, Ali Benhaddou rapporte, dans L’empire des sultans, deux anecdotes croustillantes.
 
“Moulay Hafid, le traditionaliste, est profondément secoué. Arrivé au pouvoir comme symbole de la résistance aux étrangers, il ne peut admettre d’être le sultan des Français. Obsédé par cette pensée morose, il interroge son interprète et conseiller diplomatique, Kaddour ben Ghabrit, érudit, compétent, grand serviteur de la France, futur directeur de l’Institut musulman de Paris :
• Pourquoi les Français restent-ils sur la côte marocaine ?
• Pour maintenir l’ordre et la sécurité, lui répond-il.
• Je comprenais cela au temps de mon frère qui était un souverain sans force, mais moi, je suis capable tout seul de maintenir l’ordre dans mon Etat.
• Les Français se rendront bien compte qu’il ne s’agit que d’une occupation provisoire, ajoute le conseiller. 
Moulay Hafid le regarde longtemps, hoche la tête et dit :
• Quand Allah a créé la Terre, il a dit aussi que cette création était provisoire ! 
Gagné par le scepticisme, soumis à de fortes pressions, Moulay Hafid proteste d’abord, menace d’abdiquer, puis, dans la matinée du 30 mars 1912, finit par signer le Traité de protectorat. Le dernier jour de son règne, il déclare, résigné : “Je voudrais bien aller en France pour retrouver la paix et la sérénité”. Ce qui fut fait sur-le-champ”.

Chrono. Les dates-clés
• 1830. la France occupe l’Algérie et a du mal à cacher ses visées marocaines. Lyautey, architecte du protectorat, dira un jour : “Qu’on le veuille ou non, le Maroc est un brûlot aux flancs de l’Algérie et, à moins d’évacuer celle-ci, il faudra forcément y intervenir, car son anarchie a une répercussion étroite sur notre autorité et nos intérêts algériens”.
• 1844. Moulay Abderrahmane perd la bataille d’Isly contre la France. Seule la particularité du contexte international retarde, alors, l’occupation du pays. Mais les traités commerciaux se multiplient, ouvrant l’économie à la domination progressive de plusieurs puissances occidentales (Grande-Bretagne, France, Portugal, Espagne)
• 1845. Signature du traité de Lalla Maghnia, qui fixe les frontières maroco-algériennes. L’Algérie étant sous administration française, le royaume est dans la contrainte de céder une partie de son territoire oriental.
• 1851. C’est la famine au Maroc. Deux vaisseaux battant pavillon français mouillent dans le port de Salé. Ils sont chargés de blé et sont aussitôt pillés. La France bombarde Salé en représailles.
• 1860. Mohammed IV perd la bataille de Tétouan contre l’Espagne et fait appel à la Grande-Bretagne pour retarder une nouvelle fois l’occupation. Mais il est obligé, en retour, de payer un tribut à ses vainqueurs espagnols : une grande somme d’argent qu’il met deux ans à rassembler, un laps de temps durant lequel l’Espagne occupe et contrôle entièrement la région de Tétouan.
• 1880. Moulay Hassan 1er ratifie malgré lui les accords de la conférence de Madrid à laquelle douze puissances occidentales ont pris part. C’est le début du protectorat économique.
• 1902. Le Comptoir national d’escompte de Paris (CNEP, un géant de la banque, ancêtre de BNP Paribas) investit le Maroc, adossé à la Banque de Paris et des Pays-Bas. C’est tout le système financier du royaume qui change de visage, mais aussi de mains, passant des amines-comptables aux banquiers européens.
• Février 1912. Un mois avant l’officialisation du double protectorat franco-espagnol, les banques européennes fondent déjà la “Compagnie générale du Maroc”.

Une époque, un monde. Les révolutions du 19ème siècle
Deux événements majeurs ont marqué le monde au courant de ce siècle riche en bouleversements. La révolution industrielle et le colonialisme. Les deux sont étroitement liés puisque l’industrialisation de l’économie a rapidement créé une pénurie en matières premières qui a ouvert la porte à la conquête de nouveaux marchés, vierges de toute exploitation : les colonies. La Grande Bretagne a été, bien entendu, la pionnière en la matière, développant son économie et dominant le monde dès la fin du 18ème siècle. Elle a été suivie par le reste des puissances européennes tout au long du siècle suivant. Le colonialisme est alors apparu comme un débouché naturel, un besoin légitime. Pour la première fois dans l’histoire humaine, la croissance économique est devenue un moyen de conquête aussi sûr que la puissance militaire. Le Maroc, dans ce monde alors divisé en deux (les puissants et les colonisés), ne pouvait guère échapper à son sort. Il a rejoint, après une lente descente aux enfers, le long peloton des dominés. Quant au caractère tardif de la colonisation, il tient plus du miracle (les interminables querelles entre les puissances européennes sur le partage du “gâteau” chérifien) que d’une quelconque résistance interne.

Sélection. La biblio idéale
Charles de Foucauld (Reconnaissance du Maroc, 1888)
  •  Pierre Loti (Au Maroc, 1890)
  •  Charles-André Julien (Histoire de l’Afrique du Nord, 1931)
  • André Maurois (Lyautey, 1935)
  • Henri Terrasse (Histoire du Maroc, 1949)
  • Brahim Boutaleb (Maâlamat Al-Maghrib et Histoire du Maroc, 1967)
  • Abdellah Laroui (L’histoire du Maghreb, 1970, et Les Origines sociales et culturelles du nationalisme marocain, 1977)
  • Germain Ayache (Etudes sur l’histoire du Maroc, 1979)
  • Mustapha Bouaziz (Les nationalistes marocains au 20ème siècle, Chapitre 1, thèse de doctorat, 2010)
  • Ali Benhaddou (L’Empire des sultans, chapitres 1 et 2, 2010)
                                                                                                TELQUEL.MA

Atterrissage réussi du robot Curiosity sur la planète Mars.

Lancé le 26 novembre 2011 à bord du vaisseau Mars Science Laboratory (MSL), « Curiosity » devra ainsi atteindre sa destination sur le sol martien le 06 août 2012 à 05H31 GMT, après une odyssée de 570 millions de kilomètres.

Il s’agit d’un robot, le Rover curiosity de la taille d’une voiture de 900 kg, un véritable concentré de technologie.

Le Marocain Kamal Oudghiri,ingénieur en télécommunications, à la tête de l’équipe Radio Science de l’agence spatiale américaine NASA chargée du suivi de Curiosity, est la première personne qui a confirmé l’atterrissage de Curiosity sur Mars.
Dotée d’un budget de 2,5 milliards de dollars, la mission pionnière de Curiosity, un exploit technologique sans précédent, devrait durer deux ans et permettre entre autres de découvrir d'éventuelles traces de vie passée sur Mars.

La Rue des Consuls - Souk de Rabat, Rabat

La Rue des Consuls est le souk artisanal de la ville de Rabat et donne sur la Kasbah des Oudayas. Quoique n'ayant pas l'opulence et la taille de celui de Marrakech ou les échoppes-galeries d'art de la médina d'Essaouira, le souk de Rabat reste néanmoins une promenade très agréable dans la capitale. La rue des Consuls est la rue principale de celui-ci, et s'étend sur plus d'un kilomètre. Elle a été rénovée il y a quelques années, abritée et décorée de manière artisanale. C'est désormais un lieu propre, clair, espacé et nettement moins fréquenté que les ruelles tortueuses de Marrakech: vous ne risquez pas de vous y perdre ! La Médina de Rabat a été fondée au XVIIème siècle par les Moriscos, les Andalous chassés d'Espagne par Philippe III. Elle prend son nom du fait que les diplomates étrangers étaient tenus d'y résider. La raison en est que les captifs des pirates et corsaires de Salé étaient revendus à proximité, à Souk El Ghazal. D'après un traité signé avec le Sultan, les diplomates avaient le droit de racheter ces captifs et on les maintenait donc à côté de la "zone de négociation". Louis Chénier, père du poète André Chénier y fut quelques années représentant du Roi de France. Il négociait avec une telle virtuosité le rachat des captifs français qu'il aurait provoqué l'ire du Sultan, qui aurait alors exigé son renvoi en France ! Tout l'artisanat Marocain est disponible Rue des Consuls. Vous y trouverez tapis, poteries, objets en bois ou en pierre venus de tous les coins du Maroc, mais également de nombreux bijoutiers dont la spécialité est l'argent. Fouillez un peu et vous découvrirez de très belles pièces uniques et/ou anciennes. Bien évidemment, n'hésitez pas à marchander. Pour un bijou en argent classique, le prix du gramme ne doit pas dépasser 15DH (1.4EUR) Si vous en avez le temps, promenez-vous dans les petites rues parallèles. Vous pourrez tomber sur un foundouk, ces hôtels pour caravansérails où les chevaux et les dromadaires logent au rez-de-chaussée et les hommes à l'étage, sur des fontaines oubliées, ou sur de s artisans au travail. Arrêtez-vous également à l'échoppe du nougatier et goûtez un des morceaux qu'il vous proposera. C'est délicieux, et sans danger, de mémoire de rbati ! Bonne balade, rue des Consuls !

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