Contrairement à la célèbre chanson que nous avons tous fredonné un jour, ce n’est pas ce sacré Charlemagne qui inventa l’école! Accordons-lui, toutefois, même s’il ne l’a pas institué, qu’il a fortement contribué à son développement.
Qui a eu cette idée folle
Un jour d´inventer l´école
C´est ce sacré Charlemagne
Sacré Charlemagne
De nous laisser dans la vie
Que les dimanches, les jeudis
C´est ce sacré Charlemagne
Sacré Charlemagne
Ce fils de Pépin le Bref
Nous donne beaucoup d´ennuis
Et nous avons cent griefs
Contre, contre, contre lui
Qui a eu cette idée folle
Un jour d´inventer l´école
C´est ce sacré Charlemagne
Sacré Charlemagne
Participe passé
4 et 4 font 8
Leçon de français
De mathématiques
Que de que de travail
Sacré sacré sacré Charlemagne
Il aurait dû caresser
Longtemps sa barbe fleurie
Oh Oh sacré Charlemagne
Sacré Charlemagne
Au lieu de nous ennuyer
Avec la géographie
Oh Oh sacré Charlemagne
Sacré Charlemagne
Il n´avait qu´à s´occuper
De batailles et de chasse
Nous n´serions pas obligés
D´aller chaque jour en classe
Il faut apprendre à compter
Et faire des tas de dictées
Oh Oh sacré Charlemagne
Sacré Charlemagne
Participe passé
4 et 4 font 8
Leçon de français
De mathématiques
Que de que de travail
Sacré sacré sacré Charlemagne
car sans lui dans notre vie
Y n´y aurait que des jeudis
Oh Oh sacré Charlemagne
Oh Oh sacré Charlemagne
Oh Oh sacré Charlemagne...
En fait la transmission des connaissances est bien plus ancienne, car les Egyptiens et les Grecs s’appliquaient déjà à instruire les enfants. Mais si aujourd’hui l’école est accessible pour tous, elle n’était à l’époque réservée qu’aux enfants privilégiés.
Les Egyptiens enseignaient la lecture, l’écriture, les textes littéraires et les fables aux garçons des meilleures classes sociales. Les garçons des classes moyennes étaient envoyés dans d’autres écoles pour devenir fonctionnaires ou hauts serviteurs de l’Etat. Seuls les garçons de la classe sociale la plus basse n’avait pas le privilège d’aller à l’école. Ils devaient apprendre avec leurs parents et se destinaient souvent au même métier qu’eux. Les filles quant à elles s’associaient au travail des mères et apprenaient à tenir un foyer ainsi qu’à chanter, danser et jouer de différents instruments de musique.
Chez les Gaulois ce sont les druides qui avaient la charge d’éduquer les enfants. Ils n’apprenaient pas à lire ni à écrire car il n’y avait ni livres ni ardoises, mais ils apprennent par cœur des histoires, des chansons et des poésies.
Chez les Romains, les enfants se réunissaient en plein air sur la place publique pour prendre des cours de grammaire, de grec et de latin. L’enseignement état strict et sévère.
Au Moyen-âge, ce sont les moines et les scribes qui avaient pour fonction d’éduquer les enfants de la noblesse.
Charlemagne, lui-même illettré et ayant souffert de cette lacune, a accordé une place toute particulière à l’instruction pendant son règne (de 800 à 814). Il a donné une large place aux intellectuels de l’époque pour qu’ils transmettent leur savoir. Il fonda une école et une académie dans son palais, et établit des écoles supérieures dans les monastères. Les paroisses furent aussi dotées d’écoles élémentaires où les gens du peuple pouvaient apprendre à lire, à écrire et à compter. Mais de nombreux enfants n’avaient pas accès à ces écoles et devaient travailler avec leurs parents.
En 1833, une loi oblige chaque village à ouvrir une école, mais seuls les garçons sont encore concernés. Les filles accèdent enfin à l’école en 1850, lorsqu’une loi imposa aussi la création d’une école pour les filles.
En 1881 Jules Ferry rend l’école laïque, c’est-à-dire qu’elle ne dépend plus de l’église. Elle devient aussi gratuite et obligatoire. Aujourd’hui l’école est un droit auquel accèdent tous les enfants en France, mais il faut savoir que ce n’est pas encore le cas dans d’autres pays du Monde. La pauvreté et le manque d’infrastructures privent certains enfants d’instruction et par conséquent de la possibilité d’un avenir meilleur…