C'est la journée de toutes les femmes. Et comme il est de coutume, le monde entier fête l'évènement. Une opportunité pour s'arrêter sur les acquis, mais aussi pour tracer les contours de ce qui reste à entreprendre. Au Maroc, il serait accessoire de rappeler la moisson des réalisations qui ont pu être engrangées par les femmes marocaines. Les choix du Royaume sont on ne peut plus clairs et la démarche poursuivie pour atteindre les objectifs escomptés, en matière notamment de la préservation et la promotion des femmes, est un processus irréversible.
La toute récente décision relative à la levée des réserves sur la convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard de la femme, et qui a été annoncée dans le message Royal adressé au Conseil consultatif des droits de l'homme, à l'occasion du 60e anniversaire de la Déclaration universelle, est une nouvelle pierre dans l'édifice de la grande marche du Royaume.De même qu'elle vient se greffer à toute une ribambelle d'acquis enregistrés sur la dernière décennie. Maintenant, s'il est indéniable que les bons points s'accumulent, il n'empêche qu'il y a encore du chemin à parcourir. Ceci est d'autant vrai quand on prend en ligne de compte la représentativité politique des femmes et plus particulièrement dans les sphères décisionnelles.
Bien entendu, la bataille est presque gagnée au niveau de la présence féminine que ce soit dans le gouvernement, le cercle diplomatique ou encore au niveau parlementaire. Mais, s'il est un domaine qui reste encore « fermé », c'est bien celui, entre autres, de la gestion de la chose locale. Et là, c'est la responsabilité des partis politiques qui est engagée. Les efforts fournis, ces derniers temps, pour sortir de cette situation de sous-représentativité au niveau des communes sont réels, encore faut-il que les acteurs politiques suivent la cadence. L'échéance de juin prochain sera, à coup sûr, valeur de test.