Pas de sacrifice cette année, les familles marocaines réinventent la fête

Cet aïd pas de bêlement, pas de courses effrénées et de pas comparaison… le scénario habituel de cette occasion n’a pas les mêmes traits cette année. Pour certains, un soulagement, pour d’autres, un changement d’habitude. Pour la première fois depuis des décennies, les Marocains s’apprêtent à vivre un Aïd al-Adha sans le rituel du sacrifice. Une décision royale prise dans un contexte de sécheresse persistante et de préoccupations croissantes liées à la préservation du cheptel national. Une annonce qui bouleverse les habitudes mais révèle aussi la capacité d’adaptation remarquable des familles marocaines, du moins, chez la plupart…
C’est un tournant historique qui marque cette année 2025. Face à une sécheresse implacable qui frappe le Royaume depuis plusieurs saisons et menace gravement les élevages, le Roi a pris la décision exceptionnelle d’annuler le sacrifice rituel de l’Aïd al-Adha. Une mesure dictée par l’urgence de préserver un cheptel national affaibli et de mettre fin aux dérives commerciales qui entachaient cette tradition sacrée.
Dans les foyers marocains, la nouvelle a créé un véritable séisme émotionnel, mêlant compréhension, tristesse et, parfois, soulagement.