Quand un
fermier traite le bétail comme des migrants venus d’ailleurs ... Il l’incarcère dans sa ferme
pendant presqu’un mois …
Les ovins de notre région trouvent leur nourriture sur des pâturages naturels ou communautaires qui sont dans un triste état. Il y a un gros manque de fourrage dans cette région. Le mois dernier, un troupeau de moutons a été illégalement séquestré par un très riche fermier d’Ain Défali pour le fait d’avoir utilisé le pâturage de sa ferme. Tu as fauté en broûtant mes herbes, alors je te coupe de la société et reste maintenant entre quatre murs, un espace exigu, leur a lancé le fermier.
Les moutons sont par excellence des animaux qui vivent en troupeau, ils sont très sociables. Pour que la détention en groupe fonctionne bien, tous les animaux doivent disposer de suffisamment de place dans l’aire de repos et l’aire d’alimentation. Ces animaux doivent recevoir régulièrement en quantité une nourriture leur convenant ainsi que de l’eau, si besoin est.
Incarcéré dans de mauvaises conditions, ce troupeau s’est vu diminuer son nombre par un taux de mortalité élevé pendant leur détention. En droit de responsabilité, le propriétaire du troupeau doit indemniser les dommages qu’il a causés à notre fermier, mais ce dernier n’a pas le droit de le séquestrer. Les ovins nécessitent une protection particulière. Après leur mise à bas par leur mère victimes de mauvais traitements et d’actes de malveillance pendant la période de détention, la plupart des agneaux sont décédés. Il a bien fallu l’intervention des autorités administratives et des instances judiciaires pour libérer ce troupeau des mains de son ravisseur, un ex-président de notre pauvre commune.
Et si Brigitte Bardot était marocaine, sa fondation pour la protection des animaux aurait du attaquer ce fermier récidiviste devant la justice pour le punir.