C’est l’un des plus célèbres symboles de la guerre froide : trente ans après sa chute, le mur de Berlin continue de passionner.
Le 9 novembre 1989, le mur de Berlin s'effondre. Familles et amis se retrouvent après 28 ans de déchirure. Les Berlinois de l'Est sont 3,5 millions à passer à l'Ouest. Ils découvrent le monde occidental, un rêve pour beaucoup d'entre eux, mais une désillusion pour d'autres.
Comment et pourquoi le mur de Berlin a-t-il été détruit ?
Le 9 novembre 1989, Egon Krenz, nouveau chef du Parti communiste et de l'Etat est-allemand (RDA), annonce l’ouverture de la frontière avec l’Ouest. Son discours fait basculer le destin d'un peuple et de l'Europe. Le mur de Berlin, symbole de la division du monde en deux camps, s'effondre. Tout l'équilibre mondial de l'après-guerre décidé à Yalta est bouleversé. Sous les coups des marteaux-piqueurs et des pelles mécaniques, le mur vole en éclats.
Ce week-end-là, 3,5 millions d'Allemands de l'Est s'engouffrent dans les passages ouverts vers l'Ouest. Après 28 ans de déchirure, amis et familles sont à nouveau réunis. Ces retrouvailles historiques ouvrent de nouvelles perspectives au peuple allemand et à l'Europe entière. Spontanément, une haie d'honneur se forme devant chaque brèche ouverte dans le mur.
En 3 jours, les VoPos (la Volkspolizei, la police nationale chargée de l'Allemagne de l'Est) ont changé radicalement de comportement. Aujourd'hui, leur rôle est de faciliter le passage de leurs compatriotes accueillis en héros : Checkpoint Charlie, dans le secteur américain de Berlin-Ouest. Les soldats français et britanniques occupent deux autres secteurs à l'Ouest, l'URSS occupant l'Est. Le statut de l'ancienne capitale du Reich est un héritage des accords de Yalta à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Berlin-Ouest est prise d'assaut. Les nouveaux arrivants se précipitent dans les banques pour encaisser les 100 deutsche marks offerts par la RFA. Mais c'est peu quand on veut tout et qu'on veut tout acheter. Il y a un encombrement record dans le métro, le moyen de transport principalement utilisé dans les deux secteurs de la capitale berlinoise. Les magasins sont pleins à craquer et, dans les artères saturées de cette ville qu'ils ne connaissent pas, les Allemands de l'Est se sentent un peu perdus.
Des Allemands de l'Est témoignent : « Nous attendons des amis que nous n'avons pas vus depuis très longtemps. C'est la première fois que je reviens à Berlin-Ouest depuis 28 ans. J'étais une petite fille de 5 ans lorsqu'ils ont contruit le mur ». « La situation à Berlin-Est est fantastique parce que tout le monde découvre une nouvelle façon de vivre. Tout le monde croit que nous avons à nouveau un futur. C'est vraiment un moment fabuleux pour nous. »
La nuit tombe sur Berlin, mais la ville ne s'endort pas. La foule continue d'affluer sur la ligne de démarcation. Les policiers de l'Ouest et les VoPos de l'Est obligent les Allemands à utiliser les percées dans le mur. Le raz de marée du premier soir est fini : « Si c'était ouvert, partout, ce serait l'émeute, le chaos. Le mur pourra bientôt disparaître car on n'aura plus besoin de lui. »
Quelles sont les conséquences de la chute du mur de Berlin ?
3 heures du matin : les Allemands de l'Est regagne leur maison avec un simple papier d'identité. Sur les 3,5 millions passés à l'Ouest, seulement 23 000 ont demandé à rester. Si le mythe occidental fait rêver, grâce à la télévision, les Allemands de l'Est n'ignorent rien du chômage et de la compétitivité sauvage de l'Occident. Une journée d'achats à l'Ouest a dissipé les dernières illusions : « J'ai pris ma voiture, j'ai roulé sur l'autoroute jusqu'au camp d'accueil de Marienfelde. Ce camp offre une image terrible. Cette masse de gens qui, sans arrêt, continue d'arriver. Je ne peux que conseiller aux autres d'arrêter de quitter le pays. Ça ne sert à rien. J'ai lu ce matin dans un journal de Berlin-Est un article d'un écrivain qui disait : "Restez dans ce pays qui n'existe pas. Ce n'est qui si vous restez que ce pays existera." »
Au petit matin, l'immensité est vide et grise dans la capitale est-allemande. La plupart des habitants sont déjà partis passer la journée à l'Ouest. Ici, les avenues sont larges et glaciales, les éclairages bien maigres. Sur le bord des routes, des blocs d'immeubles en poussières s'étalent à perte de vue. Les plus belles demeures se trouvent dans le quartier des ambassades. A Alexanderplatz, en plein centre de Berlin-Est, quelques boutiques proposent des produits rares à des prix innaccessibles pour les habitants : « Les prix ne sont pas en rapport avec les salaires. Le salaire moyen est de 800 marks. Pour ces meubles, par exemple, il faut environ 4 mois de salaire. On ne peut pas acheter grand-chose. Pour acheter, il faut de l'argent et des relations. L'Allemagne réunifiée, ce sont les politiques qui décideront. Ce serait bien. De toutes façons, la décision sera prise ailleurs. »
L'Allemagne réunifiée, c'est la proposition à terme du chancelier ouest-allemand, Helmut Kohl, qui promet son soutien économique total en échange de la démocratie à l'Est. A Moscou, Miguel Gorbatchev estime que parler de réunification serait une ingérence dans les affaires intérieures de la RDA. A Paris, on applaudit mais on s'interroge sur la construction européenne mais, dans l'immédiat, se pose la question de la destruction complète du mur de Berlin, symbole de la folie des hommes.
L'effondrement du mur de Berlin est le symbole de la chute du communisme.
Grâce à des cartes, des historiens et de nombreuses images d’archives, revivez les grands moments de l’histoire du Mur, de ce qui a conduit à sa construction jusqu’aux images inoubliables de la nuit du 9 novembre 1989.
Cette nuit-là, lorsque les Berlinois se ruèrent aux points de passage, ils mirent fin à près de trois décennies de divisions de leur ville, entre un Berlin-Ouest sous contrôle occidental et un Berlin-Est sous contrôle soviétique.
Le 9 novembre 1989, Egon Krenz, nouveau chef du Parti communiste et de l'Etat est-allemand (RDA), annonce l’ouverture de la frontière avec l’Ouest. Son discours fait basculer le destin d'un peuple et de l'Europe. Le mur de Berlin, symbole de la division du monde en deux camps, s'effondre. Tout l'équilibre mondial de l'après-guerre décidé à Yalta est bouleversé. Sous les coups des marteaux-piqueurs et des pelles mécaniques, le mur vole en éclats.
Ce week-end-là, 3,5 millions d'Allemands de l'Est s'engouffrent dans les passages ouverts vers l'Ouest. Après 28 ans de déchirure, amis et familles sont à nouveau réunis. Ces retrouvailles historiques ouvrent de nouvelles perspectives au peuple allemand et à l'Europe entière. Spontanément, une haie d'honneur se forme devant chaque brèche ouverte dans le mur.
En 3 jours, les VoPos (la Volkspolizei, la police nationale chargée de l'Allemagne de l'Est) ont changé radicalement de comportement. Aujourd'hui, leur rôle est de faciliter le passage de leurs compatriotes accueillis en héros : Checkpoint Charlie, dans le secteur américain de Berlin-Ouest. Les soldats français et britanniques occupent deux autres secteurs à l'Ouest, l'URSS occupant l'Est. Le statut de l'ancienne capitale du Reich est un héritage des accords de Yalta à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Des Allemands de l'Est témoignent : « Nous attendons des amis que nous n'avons pas vus depuis très longtemps. C'est la première fois que je reviens à Berlin-Ouest depuis 28 ans. J'étais une petite fille de 5 ans lorsqu'ils ont contruit le mur ». « La situation à Berlin-Est est fantastique parce que tout le monde découvre une nouvelle façon de vivre. Tout le monde croit que nous avons à nouveau un futur. C'est vraiment un moment fabuleux pour nous. »
La nuit tombe sur Berlin, mais la ville ne s'endort pas. La foule continue d'affluer sur la ligne de démarcation. Les policiers de l'Ouest et les VoPos de l'Est obligent les Allemands à utiliser les percées dans le mur. Le raz de marée du premier soir est fini : « Si c'était ouvert, partout, ce serait l'émeute, le chaos. Le mur pourra bientôt disparaître car on n'aura plus besoin de lui. »
Quelles sont les conséquences de la chute du mur de Berlin ?
3 heures du matin : les Allemands de l'Est regagne leur maison avec un simple papier d'identité. Sur les 3,5 millions passés à l'Ouest, seulement 23 000 ont demandé à rester. Si le mythe occidental fait rêver, grâce à la télévision, les Allemands de l'Est n'ignorent rien du chômage et de la compétitivité sauvage de l'Occident. Une journée d'achats à l'Ouest a dissipé les dernières illusions : « J'ai pris ma voiture, j'ai roulé sur l'autoroute jusqu'au camp d'accueil de Marienfelde. Ce camp offre une image terrible. Cette masse de gens qui, sans arrêt, continue d'arriver. Je ne peux que conseiller aux autres d'arrêter de quitter le pays. Ça ne sert à rien. J'ai lu ce matin dans un journal de Berlin-Est un article d'un écrivain qui disait : "Restez dans ce pays qui n'existe pas. Ce n'est qui si vous restez que ce pays existera." »
Au petit matin, l'immensité est vide et grise dans la capitale est-allemande. La plupart des habitants sont déjà partis passer la journée à l'Ouest. Ici, les avenues sont larges et glaciales, les éclairages bien maigres. Sur le bord des routes, des blocs d'immeubles en poussières s'étalent à perte de vue. Les plus belles demeures se trouvent dans le quartier des ambassades. A Alexanderplatz, en plein centre de Berlin-Est, quelques boutiques proposent des produits rares à des prix innaccessibles pour les habitants : « Les prix ne sont pas en rapport avec les salaires. Le salaire moyen est de 800 marks. Pour ces meubles, par exemple, il faut environ 4 mois de salaire. On ne peut pas acheter grand-chose. Pour acheter, il faut de l'argent et des relations. L'Allemagne réunifiée, ce sont les politiques qui décideront. Ce serait bien. De toutes façons, la décision sera prise ailleurs. »