La Sibérie est une région sauvage de 13 millions de km2, soit environ 24 fois la France. Malgré les températures extrêmes qui tombent parfois jusqu'à moins 70° la Sibérie est un éden somptueux pour la faune et la flore. Les loups eurasiens qui chassent sur une neige immaculée,
Le Loup Eurasien |
le cheval Iakoute, obligé de s'enfoncer dans la neige et de bouger le moins possible pour supporter le froid polaire, Cheval Yacout |
la salamandre de Sibérie qui peut survivre plusieurs années entièrement congelée, La salamandre |
ou encore le phoque de Sibérie, un phoque d'eau douce qui doit se battre pour sa place au soleil. Le phoque |
Dès le XVIIIe siècle, scientifiques et aventuriers européens se passionnent pour cette terre désertique, inhospitalière et regorgeant de richesses.
Au nord du cercle polaire, les éleveurs nénètses continuent d'accompagner les troupeaux de rennes et de vivre sous la tente, suivant leurs traditions immémoriales étudiées par l'ethnologue Florian Stammler. Dans le Kamtchatka vide d'hommes, la volcanologue Christel van den Bogaard et son équipe étudient la tectonique des plaques. Et au cœur de la taïga, les forages se multiplient pour extraire or, pétrole ou nickel. Sourgout, la ville des gazoviki, les travailleurs du gaz, illustre la prospérité de la région, véritable coffre-fort de la Russie. Mais cette richesse est une malédiction pour la faune et la flore. Un spécialiste du World Wide Fund for Nature (WWF) se bat contre les menaces qui pèsent sur l'environnement. La pollution du lac Baïkal met en péril le phoque de Sibérie, la seule espèce de phocidés à vivre exclusivement en eau douce. La déforestation fait des ravages et le célèbre tigre de Sibérie a failli disparaître, victime des braconniers
Les Bouriates, peuple d'origine mongole, sont présents depuis des siècles dans la région du lac Baïkal, où ils ont dû se sédentariser sous Staline.
En Yakoutie, dans le nord-est de la Sibérie, le mercure monte rarement au-dessus de - 40 °C en hiver. La grande majorité des Evenkis ont abandonné la vie itinérante de leurs ancêtres. De rares familles continuent de suivre les troupeaux de rennes à travers la toundra gelée. Leurs enfants passent donc l'hiver à l'internat de leur village, mais leurs pères ne manquent pas d'enseigner à leurs fils le maniement du traîneau en bois traditionnel ou la collecte de glace pour approvisionner leurs tentes en eau douce. Malgré leur attachement à leur mode de vie, les derniers nomades souffrent de ces conditions d'existence extrêmement pénibles, qui ne leur assurent qu'un maigre revenu.