James Harrison naît en 1936. À l'âge de quatorze ans, il subit une chirurgie thoracique majeure pour retirer les deux tiers de son poumon gauche. La réussite de l'opération nécessite une transfusion de treize litres de sang. James reste alité à l'hôpital pendant trois mois pour se rétablir complètement. Prenant conscience que c'est la transfusion sanguine qui lui a sauvé la vie, il fait le serment de donner son sang dès qu'il aura atteint la majorité.
En 1954, il commence à donner régulièrement de son sang. C'est ainsi que des chercheurs découvrent qu'il contient un anticorps anti-D rare et particulièrement puissant pouvant éviter aux femmes enceintes de développer des anticorps anti-D, déclencheur de la maladie hémolytique du nouveau-né (MHN). Grâce au don de son plasma, Harrison prévient la mort par MHN de dizaines de milliers d'enfants. Cette propriété de son sang est jugée si unique que sa vie est couverte par une police d'assurance d'un million AUD. Les recherches sur son sang mènent à la création du RhoGAM, une immunoglobuline anti-D synthétique. Une femme enceinte sur dix, dont le sang est potentiellement incompatible avec celui de son enfant à naître, a reçu du plasma sanguin de James Harrison, y compris sa propre fille Tracey. Ses dons auraient sauvé plus de 2,4 millions d'enfants à naître.
En 2007, Harrison critique le projet d'autoriser des entreprises étrangères de participer à la collecte et à la gestion du sang en Australie. Il croit que cela diminuera le nombre de volontaires. Sa lettre ouverte paraît à la suite d'une politique d'ouverture des marchés dans le cadre d'une entente de libre-échange avec les États-Unis.
Puisque le plasma sanguin peut être donné toutes les deux semaines, il a fait son 1000 ème don en mai 2011. Il a donc donné en moyenne une fois toutes les trois semaines pendant 57 ans. Il a commenté : « Je puis dire que c'est le seul record que je souhaite voir battu, parce que s'il l'est, quelqu'un aura donné mille fois.»
Il a été décoré de l'ordre d'Australie le 7 juin 1999.
James Harrison a donné le 11 mai 2018 son plasma pour la dernière fois dans un centre de la Croix rouge. Après 1 170 dons en un peu plus de 60 ans, juste avant ses 81 ans, la limite autorisée.