De la guerre du Kosovo au conflit syrien. Les premiers réfugiés arrivent dans la sous-préfecture du Pas-de-Calais entre 1998 et 1999. Ils fuient alors la guerre du Kosovo. Ils sont environ 200, très peu par rapport à aujourd’hui. L’émoi d’une partie des Calaisiens et de l’abbé Pierre fait mouche : un hangar désaffecté d’Eurotunnel leur est ouvert en 1999. Il prendra le nom de Sangatte. Trois ans plus tard, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, décide de fermer ce centre. Grâce à un accord entre la France et le Royaume-Uni, deux tiers des exilés qui s’y trouvaient sont autorisés à s'installer en Angleterre, tandis que le dernier tiers demande l’asile en France.
Mais les migrants, notamment kurdes et afghans, continuent à arriver. Chassés des blockhaus où ils s’étaient installés, ils s’installent dans des forêts alentour. C’est alors qu’on commence à partir de "jungle" : inspiré par le mot jangal - "forêt" en persan et en pachtoun - le mot n’a au départ aucune connotation négative. Cette première "jungle" sera démantelée en 2009 par Eric Besson, ancien ministre de l’Identité nationale. Aujourd’hui, plusieurs nouvelles "jungles" ont vu le jour. Les migrants présents en ce moment à Calais viennent pour beaucoup de Syrie, d’Eryhtrée, du Soudan, d’Irak et d’Afghanistan.
La Suède et l'Allemagne préférées à la Grande-Bretagne. L’ensemble des migrants ne veulent pas tous aller en Grande-Bretagne. Ceux qui sont à Calais, bien sûr, sont là pour ça. Quand les gens arrivent sur les côtes de l’Europe et débarquent de leur bateau, ils choisissent diverses destinations. Ils peuvent partir vers l’Allemagne, vers la Suède. Ce sont des grands pays d’accueil actuels.