Qu’est-ce que le gaz naturel ?

Le gaz naturel est la troisième source d’énergie primaire la plus utilisée dans le monde, après le pétrole et le charbon.

• Où se trouve le gaz naturel ?

Le gaz naturel se trouve naturellement dans les roches poreuses du sous-sol terrestre ou marin. Il est issu de la dégradation d’organismes microscopiques enfouis dans les profondeurs du sol depuis des millions d’années. C’est pour cette raison que l’on parle aussi de « gaz fossile ». Le gaz naturel n’est pas présent partout sur la Terre. Les principaux gisements se trouvent aux États-Unis, en Russie, au Moyen-Orient, en Chine, en Norvège, en Algérie, en Australie et en Indonésie.

• Quels sont les gaz naturels ?

Le gaz naturel est composé principalement de méthane. Selon sa source, il peut contenir d’autres substances comme de l’azote, du dioxyde de carbone, de l’hélium ou du sulfure d’hydrogène. On distingue les gaz conventionnels et les gaz non conventionnels. On parle de gaz « conventionnel non associé » pour désigner le gaz qui s’est formé dans une roche sédimentaire. Ce gaz est remonté vers la surface avant d’être piégé dans une poche. Lorsque le gaz naturel est contenu dans un autre hydrocarbure, on parle de « gaz associé ». C’est par exemple le cas du gaz en solution dans les réservoirs de pétrole. Le gaz non conventionnel fait référence au gaz que l’on exploite grâce aux techniques de forage horizontal et de fracturation hydraulique. Il se trouve dans les gisements de charbon (gaz de houille, gaz de couche ou gaz de charbon), dans les roches-mères (gaz de schiste), dans les roches-réservoirs (gaz de réservoir compact) et sous les pergélisols (hydrates de méthane).

• Quelles différences entre gaz de ville et gaz naturel ?

Au début du XIXe siècle, les grandes villes européennes comme Londres et Paris utilisent du gaz pour l’éclairage des rues. Le gaz est alors produit dans des usines à partir du charbon (gaz de houille), suivant le procédé mis au point par William Murdoch. Au cours du XIXe siècle, le gaz de houille est utilisé dans les villes pour le chauffage et la cuisson des aliments. Les immeubles alimentés portent un panneau « gaz à tous les étages ». Ce gaz est alors appelé « gaz de ville » puisqu’il est utilisé dans les zones urbaines. Certains habitants se plaignent de sa toxicité et de son odeur nauséabonde, liée à la présence de sulfure d’hydrogène.

D’autre part, les usines à gaz émettent des fumées polluantes provenant de la combustion du charbon. Progressivement, l’électricité remplace le gaz de ville pour l’éclairage, puis, dans les années 1950, le gaz naturel s’impose dans les habitations. Le gaz naturel présente en effet des avantages par rapport au gaz de ville. Il a un pouvoir plus calorifique, il est moins toxique, et sa production est plus « propre ». Malgré tout, on emploie souvent l’expression « gaz de ville » pour désigner le gaz naturel, car celui-ci est distribué dans les foyers de consommation.

• Comment utilise-t-on le gaz naturel ?

Le gaz naturel sous pression est extrait du sol puis acheminé vers une usine de traitement. Grâce à un procédé de déshydratation, il est séparé d’autres éléments comme les hydrocarbures, le dioxyde de carbone et l’hélium. Le gaz traité est ensuite acheminé vers les réseaux de distribution par gazoduc ou par bateau (méthanier). Lorsqu’il est transporté par voie maritime, il est sous forme liquide (gaz naturel liquéfié). Les gestionnaires de réseaux transportent ensuite le gaz à basse pression vers les consommateurs via des gazoducs de distribution. Le gaz naturel alimente alors les appareils de cuisson et les chaudières à gaz dans les habitations. Les industries utilisent aussi le gaz naturel pour chauffer des liquides, produire de la vapeur ou encore traiter les matières.