En moins d’un mois, le Maroc a réussi à déplacer des montagnes sur tous les plans. Il est passé d’un pays qui souffre de tous les maux à un pays qui se distingue à l’échelle mondiale par sa gestion d’une pandémie qui a mis à genoux les puissances mondiales. Cherchons l’erreur.
En effet, le Maroc a poussé des murs d’hôpitaux et a réalisé en un temps-record ce qu’il n’est pas parvenu à faire durant des années. Toutes les forces vives du pays se sont mobilisées pour relever l’un des défis majeurs auxquels l’Etat s’est confronté. Mais pourquoi donc ? Sommes-nous habitués à travailler sous la pression ? Comment expliquer la persistance des dysfonctionnements de notre tissu économique et de notre société ?
Des questions légitimes lorsqu’on fait l’inventaire de tout ce qui a été réalisé en si peu de temps. Toutes les réponses apportées à des dysfonctionnements de fond qui trainent depuis des années. Toutes les décisions prises en quelques jours et dont les retombées sur la société s’avèrent importantes. Certes, on ne peut qu’être fiers de la manière dont le Maroc a géré cette pandémie. Mais cela n’empêche de mettre la lumière sur notre capacité à faire beaucoup plus et surtout beaucoup mieux. Cette crise nous a démontrés que rien n’est impossible ni irréalisable. 350 mesures ont été décidées pour atténuer les effets sanitaires, économiques et sociaux de la pandémie. Autrement dit, il suffit d’une forte volonté politique et d’une mise à disposition des moyens nécessaire au service des secteurs prioritaires pour aller de l’avant.
La santé publique a redoré son blason
A commencer par le secteur la santé. Considéré comme étant l’un des secteurs les plus défaillants, ce secteur vital, souvent critiqué à cause d’une mauvaise gouvernance, a réussi à faire face à une pandémie dévastatrice avec à ce jour moindres de pertes humaines comparativement à des pays voisins. Avec des mesures préventives et seulement 2 Mds de DH supplémentaires, le secteur a réalisé des miracles en matière d’équipement des structures de soins. La capacité litière dans le système de santé marocain a doublé passant de 1.640 à 3.000 lits de réanimation ainsi que l’acquisition de nouveaux équipements respiratoires. Les 44 hôpitaux et 32 centres de consultation destinés à la prise en charge des malades Covid-19 ont été mis à niveau.
Autre exploit impensable il y a quelques jours, la construction en seulement 15 jours d’un hôpital de campagne équipé de tout le matériel médical nécessaire au niveau de Casablanca. Pour un budget de 45 MDH les autorités locales ont aménagé les 20.000 mètres carrés de l’Office des Foires et Exposition de Casablanca (OFEC) pour renforcer la capacité litière de la capitale en tête de liste des villes les plus touchées.
En effet, le Maroc a poussé des murs d’hôpitaux et a réalisé en un temps-record ce qu’il n’est pas parvenu à faire durant des années. Toutes les forces vives du pays se sont mobilisées pour relever l’un des défis majeurs auxquels l’Etat s’est confronté. Mais pourquoi donc ? Sommes-nous habitués à travailler sous la pression ? Comment expliquer la persistance des dysfonctionnements de notre tissu économique et de notre société ?
Des questions légitimes lorsqu’on fait l’inventaire de tout ce qui a été réalisé en si peu de temps. Toutes les réponses apportées à des dysfonctionnements de fond qui trainent depuis des années. Toutes les décisions prises en quelques jours et dont les retombées sur la société s’avèrent importantes. Certes, on ne peut qu’être fiers de la manière dont le Maroc a géré cette pandémie. Mais cela n’empêche de mettre la lumière sur notre capacité à faire beaucoup plus et surtout beaucoup mieux. Cette crise nous a démontrés que rien n’est impossible ni irréalisable. 350 mesures ont été décidées pour atténuer les effets sanitaires, économiques et sociaux de la pandémie. Autrement dit, il suffit d’une forte volonté politique et d’une mise à disposition des moyens nécessaire au service des secteurs prioritaires pour aller de l’avant.
A commencer par le secteur la santé. Considéré comme étant l’un des secteurs les plus défaillants, ce secteur vital, souvent critiqué à cause d’une mauvaise gouvernance, a réussi à faire face à une pandémie dévastatrice avec à ce jour moindres de pertes humaines comparativement à des pays voisins. Avec des mesures préventives et seulement 2 Mds de DH supplémentaires, le secteur a réalisé des miracles en matière d’équipement des structures de soins. La capacité litière dans le système de santé marocain a doublé passant de 1.640 à 3.000 lits de réanimation ainsi que l’acquisition de nouveaux équipements respiratoires. Les 44 hôpitaux et 32 centres de consultation destinés à la prise en charge des malades Covid-19 ont été mis à niveau.
Mais pas seulement, le Maroc a réussi à construire en un temps-record (6 jours) des hôpitaux militaires de campagne dans différentes villes du Royaume.
En quelques jours, le secteur public de la santé a réussi à redorer son image. Espérons seulement que la leçon du Covid-19 puisse servir à redonner au secteur public la place qu’il est censé occuper. Que les efforts des blouses blanches, en première ligne de cette guerre, ne partent pas en fumée. Et que la mise à niveau de l’hôpital public devienne réellement une priorité nationale.
La pandémie a secoué le secteur le poussant à recourir à l’innovation pour garantir son autosuffisance en matière de produits de première nécessité en ces temps de crise. La décision du Maroc à produire ses propres masques, par exemple, a fait les choux gras de la presse internationale. Certaines puissances mondiales se sont même demandées comment un pays en voie de développement comme le Maroc est parvenu à mettre à la disposition de sa population des masques devenus obligatoires par l’OMS. Mieux encore, comment arrive-t-il à subvenir à ses besoins et en exporter.
Cette pandémie est donc l’occasion pour le secteur de revoir ses cartes et de mettre le curseur là où il faut pour renforcer sa compétitivité et sa notoriété à l’échelle mondiale.
Autre exploit du secteur industriel, grâce aux compétences nationales, le Maroc est parvenu à se forger une place dans la cour des grands en matière d’innovation sanitaire.
Quand l’industrie retrousse ses manches
Quant au secteur industriel, locomotive de la croissance économique, il a sorti une carte (joker) longtemps gardée dans les tiroirs.La pandémie a secoué le secteur le poussant à recourir à l’innovation pour garantir son autosuffisance en matière de produits de première nécessité en ces temps de crise. La décision du Maroc à produire ses propres masques, par exemple, a fait les choux gras de la presse internationale. Certaines puissances mondiales se sont même demandées comment un pays en voie de développement comme le Maroc est parvenu à mettre à la disposition de sa population des masques devenus obligatoires par l’OMS. Mieux encore, comment arrive-t-il à subvenir à ses besoins et en exporter.
Le secteur du textile, l’un des secteurs frappés de plein fouet par cette crise, a montré qu’il était en mesure de s’adapter et de repositionner son activité pour subvenir aux besoins prioritaires du Maroc en matière de matériel sanitaire (masques, blouses…). C’est un signal fort qu’il envoie à la communauté internationale.
Cette pandémie est donc l’occasion pour le secteur de revoir ses cartes et de mettre le curseur là où il faut pour renforcer sa compétitivité et sa notoriété à l’échelle mondiale.
Là encore, en quelques jours, des chercheurs de l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) de Benguérir sont parvenus à développer et concevoir un respirateur artificiel 100% marocain. Un appareil dont les matières premières et pièces sont disponibles au Maroc. Une fierté mais surtout un soulagement dans un contexte marqué par une forte tension sur le marché des respirateurs.
La leçon à tirer est que l’industrie marocaine est toute a fait capable d’apporter sa valeur ajoutée et s’imposer sur l’échiquier mondial. Il suffit de construire les ponts entre la recherche & développement et le tissu industriel. Et de tisser des liens entre les inventeurs/chercheurs et les industriels.
Car en l’absence d’une visibilité sur la reprise de l’économie mondiale, sur l’ouverture des frontières, sur la relance des commandes…, l’industrie marocaine n’a d’autres choix que de revoir sa stratégie afin de tirer profit des opportunités qu’offre cette crise sanitaire.
Focalisons notre savoir-faire et nos compétences sur des secteurs à forte valeur ajoutée à travers lesquels le Maroc peut faire la différence. C’est l’occasion ou jamais pour favoriser et encourager le tissu économique national et, par conséquent, réduire notre dépendance vis-à-vis de l’étranger.
Le social devenu priorité
Là encore, le constat est impressionnant. Le Maroc a soigné quelques plaies profondes dont souffre la société depuis des décennies. A commencer par les sans-abris. Quand tout le monde est confiné chez lui sous un toit, cette frange de la population reste la plus exposée au Covid-19.
Heureusement, depuis l’entrée en vigueur de l’Etat d’urgence sanitaire, tutelle, autorités locales, territoriales, société civile…, se sont mobilisées pour prendre en charge les oubliés de l’Etat. Il y a beaucoup moins de SDF (sans domicile fixe) qui rodent dans les rues. Les plus chanceux ont désormais un toit, de la nourriture, des soins médicaux…, en gros une existence plus humaine et plus digne.
Selon les derniers chiffres (4 avril) communiqués par le directeur de l’Entraide nationale, près de 3.000 sans-abris ont été pris en charge et environ 2.000 le seront dans les prochains jours.
Aussi 160 individus ont pu retourner auprès de leurs familles dont notamment des enfants de la rue. Certes nous ne sommes pas encore à 100% de prise en charge des SDF mais c’est déjà un pas en avant vers des personnes vulnérables longtemps ignorées par la société. Il n’a fallu à l’Etat que quelques jours pour mener une grande opération d’hébergement des sans-abris. Pourquoi donc nous ne l’avons pas fait auparavant ?
Autre question et pas des moindres : que deviendront ces SDF après la fin de la pandémie ? Seront-ils de retour à la rue et abandonnés à nouveau à leur propre sort ?
Sur le registre des aides aux plus démunis, en moins d’un mois l’Etat a trouvé la méthode pour subvenir aux besoins des ramedistes voire même développer une application pour les non-ramedistes. Comme quoi quand on veut, on peut. Et pourtant, le projet du Registre social unique, démarré il y a bientôt deux ans, peine à voir le jour. Il aurait servi à apporter , dans les temps, l’aide nécessaire aux plus nécessiteux. Rappelons qu’après pratiquement un mois de confinement, les non-ramedistes n’ont toujours pas perçu d’aide.
Conclusion, les Marocains sont fiers de leur pays et de ses dirigeants qui, sous instructions royales, ont montré une capacité inouïe à gérer une crise pas comme les autres en priorisant l’humain à l’économique. Nonobstant, il est important, une fois la crise dépassée, de dresser le bilan, non seulement des dégâts humains et économiques, mais des réalisations afin de les pérenniser. Les sacrifices de ceux qui sont en front-office de cette guerre et de ceux qui ont perdu la vie ne doivent pas partir en fumée. La reprise et la relance doivent se faire de façon différente en intégrant tous les nouveaux paramètres. Les Marocains n’accepteront plus un retour en arrière en matière d’acquis sociaux, sanitaires, digitaux et gouvernementaux.
C’est une nouvelle page du Maroc qui s’ouvre bien que la relance de la machine économique s’avère rude.