Le 5 juin, l’Arabie Saoudite, les Émirats Arabes Unis, le Bahrein, et l’Égypte ont rompu leurs liens diplomatiques avec le Qatar. Pourquoi ? Ils l’accusent de soutenir des groupes terroristes, Daech, Al-Quaïda, les Frères musulmans et de montrer une certaine complaisance avec l’Iran chiite, rival régional de l’Arabie saoudite sunnite. Les pays du Golfe ont interdit leurs espaces aériens aux Qataris et imposé des restrictions au commerce et même au déplacement humain.
Pour tenter de désamorcer la crise, Emmanuel Macron souhaite rencontrer l’émir du Qatar, Cheikh Tamim, d’une part, et le prince héritier des Émirats Arabes Unis d’autre part. Rien n’a été confirmé par l’Élysée mais les rencontres pourraient avoir lieu fin juin à Paris. Mais au fait, qui est l’émir du Qatar ?
Carte d’identité
Nom : Cheikh Tamim ben Hamad Al Thani
Naissance : 3 juin 1980 à Doha
Parcours : scolarisé à Sherborne, prestigieuse école britannique, il est diplômé de l’Académie royale militaire de Sandhurst au Royaume-Uni, en 1998. Il devient l’émir du Qatar après l’abdication de son père, Cheikh Hamad ben Khalifa Al Thani, le 25 juin 2013 à l’âge de 33 ans, devenant le plus jeune souverain du monde arabe.
Fortune : 2,5 milliards de dollars selon les estimations du magazine américain Forbes en 2015. Il était alors le septième souverain le plus riche du monde.
Famille : la famille Al Thani domine le Qatar depuis 150 ans. Quatrième fils de Cheikh Hamad, il a lui même trois épouses et neuf enfants, dont cinq garçons et quatre filles.
Personnalité
C’est « une forte personnalité qui a su s’imposer dans une famille dirigeante alors qu’il n’était pas le premier choix », rapportait l’AFP en 2013, d’une source diplomatique qui précisait qu’il avait d’excellentes relations avec l’Occident particulièrement les États-Unis et la France.
Alors que Donald Trump a accusé le Qatar de soutenir le terrorisme « au plus haut niveau », les États-Unis viennent de vendre à l’État des avions de combats Boeing F-15 d’une valeur de 12 milliards de dollars (10,7 milliards d’euros)…
Dans un article du Financial Times, il est décrit comme « affable, confiant et ouvert mais aussi malin, calculateur et mesuré ». En résumé, un pragmatique, un peu plus conservateur que son père mais pas partisan d’un islam rigoriste.
Comment gouverne-t-il son pays ?
Contrairement à son père, Cheikh Tamim s’est concentré davantage sur les affaires intérieures de son pays. Après avoir simplifié l’administration, il a engagé de gros travaux d’infrastructures : développement de routes autour de Doha, la capitale, un nouveau système de métro et un nouvel aéroport.
Mais l’émir de 37 ans doit surtout faire face à la baisse des prix du pétrole et du gaz, principaux revenus du pays et qui ont fait de l’État l’un des pays les plus riches du monde. En novembre 2012, Cheikh Tamim appelait ses concitoyens à cesser les dépenses« extravagantes et le gaspillage » face à cette nouvelle réalité économique. Des mesures d’austérité et l’introduction de la TVA sont prévues.
La passion du sport
Sa passion pour le football a amené le Qatar à l’international. En mars 2012, il est devenu l’unique actionnaire du Paris Saint-Germain Football Club à travers la Qatar Investment Authority qu’il dirige. Il est un fervent supporter du club de football de Manchester United. C’est grâce à lui que le Qatar a obtenu en 2010 l’organisation de la Coupe du monde de football en 2022 alors qu’il n’a aucun grand club ou grand joueur, aucune infrastructure et aucune culture du football.
Dans un article du Financial Times, il est décrit comme « affable, confiant et ouvert mais aussi malin, calculateur et mesuré ». En résumé, un pragmatique, un peu plus conservateur que son père mais pas partisan d’un islam rigoriste.
Comment gouverne-t-il son pays ?
Contrairement à son père, Cheikh Tamim s’est concentré davantage sur les affaires intérieures de son pays. Après avoir simplifié l’administration, il a engagé de gros travaux d’infrastructures : développement de routes autour de Doha, la capitale, un nouveau système de métro et un nouvel aéroport.
Mais l’émir de 37 ans doit surtout faire face à la baisse des prix du pétrole et du gaz, principaux revenus du pays et qui ont fait de l’État l’un des pays les plus riches du monde. En novembre 2012, Cheikh Tamim appelait ses concitoyens à cesser les dépenses« extravagantes et le gaspillage » face à cette nouvelle réalité économique. Des mesures d’austérité et l’introduction de la TVA sont prévues.
La passion du sport
Sa passion pour le football a amené le Qatar à l’international. En mars 2012, il est devenu l’unique actionnaire du Paris Saint-Germain Football Club à travers la Qatar Investment Authority qu’il dirige. Il est un fervent supporter du club de football de Manchester United. C’est grâce à lui que le Qatar a obtenu en 2010 l’organisation de la Coupe du monde de football en 2022 alors qu’il n’a aucun grand club ou grand joueur, aucune infrastructure et aucune culture du football.
Nasser al-Khelaïfi, président du PSG
avec cheikh Tamim à Roland-Garros.
Soutien au terrorisme ?
Plusieurs rapports officiels américains révèlent que le Qatar soutient une demi-douzaine de financiers du terrorisme. Il a encouragé des courants islamistes, directement ou indirectement, dans les pays du Printemps arabe. Ses voisins du Golfe Persique l’accusent surtout d’avoir soutenu les Frères musulmans en Égypte et des groupes proches de cette confrérie dans les pays voisins (notamment en Syrie, en Libye et en Tunisie).
Par ailleurs, contrairement à l’Arabie Saoudite, le Qatar n’a absolument aucune hostilité à l’égard de l’Iran avec lequel il partage un immense champ gazier dans les eaux du Golfe Persique.