Cette étendue montagneuse côtière, la Sierra Nevada, est la plus élevée au monde avec le pic de Christophe Colomb qui culmine à 5 775 mètres d’altitude et celui de Simón Bolívar qui atteint 5560 m d’altitude, cette région colombienne située entre les départements de Magdalena, Cesar et Guajira abritent aujourd’hui encore des peuples natifs parmi lesquels les Koguis, les Arhuaco et les Wiwa Kankuamo.
Ce parc naturel connu sous le nom Teyuna, « Cité perdue« , est le berceau de la civilisation Tayrona, culture indigène précolombienne louée pour son sens technique (comme ses terrasses creusées à flanc de montagnes ). La découverte de la Ciudad Perdida a été faite en 1976 par un groupe de chercheurs. Le parc a été déclaré Réserve de la biosphère par l’UNESCO en 1979 compte tenu de son réseau d’écosystèmes qui abritent d’innombrables formes de vie et abritent plusieurs communautés autochtones.
La communauté kogui occupe la partie nord de la Sierra Nevada, dans les vallées des rivières Don Diego, Palomino, San Miguel et Ancho. Ses membres vivent dans des maisons rondes appelées Bohios et sont régis sous l’autorité du Mamo, un vieil homme qui incarne la sagesse ancienne et qui représente le pont entre le spirituel et le terrestre.
La Sierra Nevada de Santa Marta est le cœur de plusieurs écorégions, lesquelles varient avec l’altitude; difficile d’accès, certains téméraires, ayant le goût de l’aventure et de l’effort, se risquent néanmoins à pénétrer ( à coup de plusieurs jours de marche) dans la selva, la forêt tropicale, pour contempler la fascinante Teyuna, le site archéologique le plus impressionnant de Colombie et l’un des plus beaux patrimoines d’Amérique du Sud.
L’année dernière, malgré la rudesse des lieux, environ 20 000 voyageurs de 85 nationalités ont foulé les lieux. Ce sont 150 hectares, dont 20 ont été fortement conditionnés par l’Homme : terrasses, murs, des escaliers et des canaux révèlent des complexes urbains importants.
Les communautés indigènes peuplant cette région reculée du pays sud-américain restent vulnérables, ainsi en mars dernier, l’Institut national de la santé (NIH) a confirmé que onze membres de la communauté indigène kogui dans la Sierra Nevada de Santa Marta (nord) ont perdu la vie victimes d’infections virales respiratoires aiguës.
Bien que l’épidémie de grippe ait été contrôlée et une équipe médicale ait été dépêchée sur place pour procéder à la vaccination de la communauté impactée, le groupe d’épidémiologistes qui s’est rendu alors sur place dans la région a également enregistré des conditions nutritionnelles difficiles, ces populations autochtones se nourrissant essentiellement d’hydrates de carbone.
La résistance des Koguis envers la médecine occidentale les expose par ailleurs à un plus grand risque sanitaire, a déclaré un conseiller juridique de la communauté.
« C’est une communauté très traditionnelle, une population d’environ 200 personnes qui préservent une grande partie de sa culture traditionnelle », a déclaré Arquímedes Arias à l’occasion de cette épidémie.
« Il s’agit d’une population vulnérable […] À l’heure actuelle la communauté se nourrit de canne à sucre, de bananes et d’oiseaux sauvages », a souligné la responsable Dusakawi, Danit Bacina Izquierdo demandant aux institutions publiques, aux organisations internationales, au secteur privé et communautaire, une aide humanitaire afin d’assurer l’amélioration de la sécurité alimentaire de cette population et une meilleure offre de soins.
La résistance des Koguis envers la médecine occidentale les expose par ailleurs à un plus grand risque sanitaire, a déclaré un conseiller juridique de la communauté.
« C’est une communauté très traditionnelle, une population d’environ 200 personnes qui préservent une grande partie de sa culture traditionnelle », a déclaré Arquímedes Arias à l’occasion de cette épidémie.
« Il s’agit d’une population vulnérable […] À l’heure actuelle la communauté se nourrit de canne à sucre, de bananes et d’oiseaux sauvages », a souligné la responsable Dusakawi, Danit Bacina Izquierdo demandant aux institutions publiques, aux organisations internationales, au secteur privé et communautaire, une aide humanitaire afin d’assurer l’amélioration de la sécurité alimentaire de cette population et une meilleure offre de soins.
Les autorités colombiennes ont bien compris la richesse de ces cultures ancestrales, la tradition orale et les connaissances des Koguis sont quelques-uns des points qui font partie du savoir-faire ancestral de cette population autochtone, des manifestations culturelles uniques qui sont incluses depuis cette année sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de la Nation.
À l’heure actuelle, plus de 100 000 autochtones habitent cette région d’une grande richesse culturelle et naturelle pour le pays; confrontés à la perte de leurs terres, au narcotrafic, au conflit armé, ou encore à la maladie, ils restent un témoignage vivant et fragile du lien qui unit l’homme à la Nature. La montagne des Koguis représente le centre du monde, un être vivant, la Mère nourricière, celle qui leur a donné la vie, celle qu’ils respectent plus que tout.