Le gaz naturel est consommé principalement par :
- L’ONEE pour la production d’électricité par les deux stations de Tahaddart dans la région de Tanger et d’Ain Beni Mathar dans la région d’Oujda
- L’OCP pour les besoins du séchage du phosphate
- Les industriels, notamment de la céramique, de la sidérurgie ou de la verrerie.
L’ONEE, principal consommateur de gaz naturel
Il convient de préciser que depuis 2005, l’Office national de l’électricité et de l’eau potable constitue le plus gros consommateur de gaz naturel au Maroc, avec un volume de 884,3 millions de mètres cubes, contre 98,7 millions de mètres cubes pour les industriels, en 2019.
Le gaz naturel, une énergie propre de plus en plus prisée par les industriels
Le gaz naturel peut être utilisé comme matière première dans plusieurs secteurs industriels tels que la métallurgie, l’agroalimentaire, l’automobile, l’industrie chimique et pharmaceutique et l’industrie papetière. Au Maroc, il ressort des données du ministère de l’Energie que la consommation de gaz naturel par secteur d’activité se présente comme suit.
Une denrée utile pour le séchage du phosphate
Le séchage du phosphate constitue un maillon important de la chaîne de valeur pour l’export de la roche, mais aussi localement pour les unités de production d’acide phosphorique (le site de Safi). Le procédé du séchage a pour objectif la réduction du taux d’humidité de la roche de phosphate à 2% contre 10 à 15% en entrée.
L’OCP dispose de trois unités de séchage (à Beni Idir, Oued Zem et Youssoufia). Le procédé utilise principalement le fuel industriel, numéro 2 comme combustible pour porter la masse d’air gazeux dans le four à plus de 800° C. A Youssoufia, l’unité de séchage utilise également le gaz naturel.
Dans le cadre de sa stratégie visant à réduire son empreinte carbone et à décarboner au maximum sa chaîne de valeur industrielle, l’OCP a lancé des études en recherches et développements (R&D) pour trouver des alternatives renouvelables ou propres aux combustibles fossiles. Actuellement, l’OCP consomme environ 31 millions de Nm3 (normo mètre cube) de gaz naturel par an, exclusivement dédiés au séchage du phosphate. D’autres énergies fossiles sont aussi consommées pour le séchage des phosphates tels que le fuel industriel n°2 (200.000 T/an) et le petcoke.