Pour le fils aîné, la moitié du troupeau : 11 divisé par 2 = 5,5 ânesses . C’est ennuyeux !
Pour le deuxième, le quart du troupeau : 11 divisé par 4 =2,75 ânesses. C’est regrettable !
Pour le troisième, le sixième du troupeau : 11divisé par 6=1,83 ânesses. Un vrai massacre ! Quant à la part de Dieu, elle était 0,92 ânesses .
Le troupeau des 11 ânesses commençait à trembler pour sa survie !
Quant aux 3 fils, ils menaçaient de s’entretuer. Le plus sage des 3 frères décida d’aller consulter un vieil homme. Il lui dit : calmez-vous, j’ai une idée. J’ai dans mon cabanon une ânesse qui ne sert à rien, prenez-la, vous pourrez toujours me la rendre. Le frère ramena cette gracieuse ânesse à la maison. Avec les 11 autres, cela faisait un troupeau de 12 ânesses !
On recommença le partage.
Pour le fils aîné, la moitié du troupeau : 12 divisé par 2 = 6 ânesses, bien entières !
Pour le deuxième, le quart du troupeau : 12 divisé par 4 = 3 ânesses bien complètes !
Pour le troisième, le sixième du troupeau : 12 divisé par 6= 2 ânesses, avec 8 pattes !
Au total, les 3 frères s’étaient partagé : 6 + 3 + 2 , cela fait 11 ânesses...
Et oui, il en restait une, la gracieuse ânesse du vieil homme. Bizarre, bizarre !
L’un des frères la ramena au vieil homme en lui disant : « Pfitt, elle ne sert à rien votre gracieuse ânesse, je vous la rends ».
La morale de cette histoire, la voici : la grâce de Dieu, comme l’ânesse, elle intervient... en plus, par surprise, par grâce, gratuitement, sans qu’on s’y attende, sans qu’on l’ait voulu, sans qu’on l’ait décidé : comme surcroît au moment où l’on s’y attend le moins. Comme l’ânesse, elle ne fait que passer, la grâce. Elle rentre par une porte et elle sort par l’autre. C’est un vrai courant d’air.
Apparemment, elle ne sert à rien.
Et pourtant, elle réconcilie les frères séparés et elle permet la survie du troupeau, et en plus, chacun des 3 frères reçoit plus que prévu.
Conte 2 : Un jour, l'âne d'un fermier est tombé dans un puits. L'animal gémissait pitoyablement depuis des heures, et le fermier se demandait quoi faire. Finalement, il a décidé que l'animal était vieux et le puits devait disparaître de toute façon, ce n'était pas rentable pour lui de récupérer l'âne. Il a invité tous ses voisins à venir et à l'aider.
Ils ont tous saisi une pelle et ont commencé à enterrer le puits.
Au début, l'âne a réalisé ce qui se produisait et se mit à crier terriblement. Puis, à la stupéfaction de chacun, il s'est tu. Quelques pelletées plus tard, le fermier a finalement regardé dans le fond du puits et a été étonné de ce qu'il a vu.Avec chaque pelleté de terre qui tombait sur lui, l'âne faisait quelque chose de stupéfiant. Il se secouait pour enlever la terre de son dos et montait dessus. Pendant que les voisins du fermier continuaient à pelleter sur l'animal, il se secouait et montait dessus. Bientôt, chacun a été stupéfié que l'âne soit hors du puits et se mit à trotter!'
La vie va essayer de t'engloutir de toutes sortes d'ordures.
Le truc pour se sortir du trou est de se secouer pour avancer.
Chacun de tes ennuis est une pierre qui permet de progresser.
Nous pouvons sortir des puits les plus profonds en n'arrêtant jamais.
Il ne faut jamais abandonner!
Un jour son maître compatissant décida de hisser la bête afin de lui permettre d'atteindre son nirvana gastronomique, en utilisant forces poulies et treuils, tout le village se mit à hisser l'animal. Mais le noeud plus coulant que nécessaire, lui serra le coup au point que l'âne commença à braire d'angoisse. Ce que les vaillants habitants interprétèrent comme un signe de satisfaction: l'âne semble très content et ils insitèrent à maintenir l'âne sur sa station, soit disante préférée. Evidemment l'âne ne mangea jamais son pissenlit et tout le village pleura amèrement sa mort.