Rouge, orange, jaune, vert, bleu, indigo et violet : ce sont les sept couleurs de l’arc-en-ciel (de l’extérieur vers intérieur) telles que les apprennent tous les écoliers du monde. Mais cela correspond-il vraiment à la réalité et d’abord, qu’est-ce qu’un arc-en-ciel ?
Un prisme dans le ciel.
C’est par temps pluvieux que l’on peut avoir la chance d’apercevoir un arc-en-ciel mais pas seulement : autour d’une cascade ou en vaporisant ses plantes, il est possible de retrouver le même phénomène. En fait, il suffit qu’il y ait de l’eau en suspension dans l’air... et du Soleil. C’est sa lumière qui est réfractée par les gouttelettes d’eau. Si elle nous apparaît blanche, elle est en fait composée de toutes les couleurs existantes et celles-ci sont séparées par l’effet de prisme des gouttes d’eau.
Toutes les couleurs ? Alors pourquoi en avoir retenu sept ? Tout cela, à cause d’un célèbre physicien : Isaac Newton. Connu pour sa formulation de la loi de la gravitation universelle, il s’est aussi intéressé à l’optique et aux télescopes et avait remarqué que la lumière réfractée donnait des couleurs. Il a étudié le phénomène pour s’en affranchir, les aberrations chromatiques limitant l’usage des télescopes à lentilles. Après plusieurs expériences menées avec des prismes, il conclut que la lumière en apparence blanche du Soleil était composée de rayons colorés et il en dénombra cinq au départ : les trois primaires (le rouge, le jaune et le bleu) et deux secondaires (le vert et le violet). Il en rajouta deux (l’orange et l’indigo) pour faire correspondre la gamme des couleurs à la gamme des notes de musique (do, ré, mi, fa, sol, la, si). Toutes ses expériences sont résumées dans Opticks, un ouvrage qu’il publia en 1704. C’est donc à Newton qu’on doit la division en sept des couleurs de l’arc-en-ciel qui compte en réalité une infinie variation de teintes !