Selon les travaux de chercheurs irlandais, le corps humain contient désormais un nouvel organe : le mésentère. Mais contrairement à ce que de nombreux médias affirment, il n'a pas été découvert récemment...
78 : c'est le nombre d'organes présents dans le corps humain, selon l'ensemble des manuels d'anatomie. Mais ces derniers devront peut-être prochainement être mis à jour. Selon une étude publiée fin décembre 2016, il faut désormais inclure un 79 ème organe, dont le nom ne vous dira probablement rien tellement il est méconnu : le mésentère. Ce dernier, qui relie l'intestin aux parois abdominales, est considéré depuis toujours comme une structure. Une équipe de chirurgiens irlandais a rassemblé dans la revue Lancet Gastroenterology & Hepatology les preuves montrant qu'il devrait être classé comme un organe à part entière.
Le mésentère doit avoir une fonction avant de devenir un organe
Pour localiser le mésentère, il faut commencer par observer la membrane qui tapisse notamment notre abdomen et l’extérieur de nos intestins, le péritoine (en transparence sur le schéma ci-dessous). À mi-hauteur de l’abdomen, dans sa partie postérieure, le péritoine forme un long et fin repli qui entoure l’intestin grêle : c'est à cet endroit que l'on trouve le mésentère (en jaune), comparable à un tube assez étroit et serré qui assure la liaison entre la paroi de l'abdomen et l'iléon et le jéjunum (deux parties de l'intestin grêle).
Contrairement à ce que de nombreux médias ont affirmé en relayant cette publication, le mésentère n'a pas été découvert récemment : il est même connu depuis des siècles. L'une des premières descriptions aurait même été réalisée par l'illustre Léonard de Vinci au début du 16e siècle, selon The Independent. Les scientifiques considèrent depuis longtemps qu'il s'agit d'un banal assemblage de tissus conjonctifs discontinus. Rien à voir donc, avec un organe, qui doit avoir une indépendance structurelle et une fonction physiologique spécifique.
Mais en 2012, J. Calvin Coffey et ses collègues ont décrit une première fois leurs observations du mésentère, réalisées à l'aide de différentes techniques de microscopie. Fin 2016, ils ont publié une nouvelle étude confirmant leur certitude : le mésentère est bien un organe continu. "Il n'est pas fragmenté et possède une structure complexe. La description qui en a été faite pendant des centaines d'années est incorrecte", affirme dans un communiqué le chercheur. Toutefois, avant d'être considéré comme un organe par la communauté scientifique, nul doute que d'autres études devront confirmer ces résultats et déterminer si le mésentère présente une ou plusieurs fonctions physiologiques spécifiques. Comme le souligne J. Calvin Coffey, définir le rôle du mésentère permettrait d'identifier des dysfonctions, des pathologies qui lui sont liés. "C'est la "science mésentérique", soit la base d'une toute nouvelle discipline médicale", se réjouit le spécialiste.
Le mésentère doit avoir une fonction avant de devenir un organe
Pour localiser le mésentère, il faut commencer par observer la membrane qui tapisse notamment notre abdomen et l’extérieur de nos intestins, le péritoine (en transparence sur le schéma ci-dessous). À mi-hauteur de l’abdomen, dans sa partie postérieure, le péritoine forme un long et fin repli qui entoure l’intestin grêle : c'est à cet endroit que l'on trouve le mésentère (en jaune), comparable à un tube assez étroit et serré qui assure la liaison entre la paroi de l'abdomen et l'iléon et le jéjunum (deux parties de l'intestin grêle).
Contrairement à ce que de nombreux médias ont affirmé en relayant cette publication, le mésentère n'a pas été découvert récemment : il est même connu depuis des siècles. L'une des premières descriptions aurait même été réalisée par l'illustre Léonard de Vinci au début du 16e siècle, selon The Independent. Les scientifiques considèrent depuis longtemps qu'il s'agit d'un banal assemblage de tissus conjonctifs discontinus. Rien à voir donc, avec un organe, qui doit avoir une indépendance structurelle et une fonction physiologique spécifique.
Mais en 2012, J. Calvin Coffey et ses collègues ont décrit une première fois leurs observations du mésentère, réalisées à l'aide de différentes techniques de microscopie. Fin 2016, ils ont publié une nouvelle étude confirmant leur certitude : le mésentère est bien un organe continu. "Il n'est pas fragmenté et possède une structure complexe. La description qui en a été faite pendant des centaines d'années est incorrecte", affirme dans un communiqué le chercheur. Toutefois, avant d'être considéré comme un organe par la communauté scientifique, nul doute que d'autres études devront confirmer ces résultats et déterminer si le mésentère présente une ou plusieurs fonctions physiologiques spécifiques. Comme le souligne J. Calvin Coffey, définir le rôle du mésentère permettrait d'identifier des dysfonctions, des pathologies qui lui sont liés. "C'est la "science mésentérique", soit la base d'une toute nouvelle discipline médicale", se réjouit le spécialiste.