Un nuage dit orageux – un cumulonimbus – contient des milliards de gouttelettes d’eau et de cristaux de glace. Les scientifiques pensent, sans en être vraiment certains, que l’électricité statique se forme à l’intérieur d’un nuage lorsque les gouttes et les cristaux de glace se percutent. Lors de ces chocs, ils s’échangent une partie de leurs charges électriques.
Formation des éclairs dans les nuages
Les gouttes les plus grosses (les plus lourdes) chargées alors négativement tombent au pied du nuage. Résultat ? Un gros paquet de charges positives au sommet du nuage, la même version négative à sa base. L’air – un bon isolant – les tient à distance… jusqu’à ce l’écart entre ces deux paquets de charges devienne trop important. Cette fois, plus d’isolation qui tienne ! Un éclair se forme entre les deux, dans le cumulonimbus. Voilà donc décrit ici le déroulement le plus fréquent de la formation d’éclairs ; 10 % de tous les éclairs se produisent à l’intérieur même des nuages.
Mais ces gouttes, chargées négativement, qui tombent à terre sous forme de pluies diluviennes caractéristiques des orages ont également un effet au sol… Elles repoussent les charges négatives sur les bâtiments, les arbres et la terre, laissant le niveau du sol chargé positivement. À nouveau se crée un potentiel électrique important entre le nuage et la surface terrestre.
Si une trop grosse charge s’accumule, la couche isolante de l’air risque à nouveau de céder : lorsque cela se produit, la charge à la base du nuage se décharge elle-même en cherchant une issue en direction du sol grâce à des éclairs dits principaux.
Lorsque l’éclair principal se rapproche du sol, une importante charge positive, appelée décharge pilote, tire parti du sol qui monte jusqu’à ce qu’il rencontre l’éclair principal à environ 10-20 cm au-dessus du sol. Ces éclairs créent ensuite un chenal. Place à un second éclair encore plus puissant : la décharge de retour ! L’origine d’un éclair peut donc aussi bien se trouver à terre que dans les airs !