Le froid peut être dangereux pour
les personnes vulnérables, âgées, malades, ou pour les tout-petits, mais l'on
peut s'en prémunir avec quelques précautions de bon sens.
Que
risque-t-on lorsqu'il fait froid ?
Froid, vent glacé et neige peuvent
être dommageables pour la santé. Le grand froid peut entraîner une aggravation
de maladies préexistantes, en particulier de maladies cardiovasculaires et
respiratoires (bronchite chronique, asthme...).
En provoquant hypothermies et
gelures, les grands froids peuvent augmenter la mortalité. Ils favorisent aussi
les intoxications par monoxyde de carbone en présence de chauffages défectueux.
Prendre conseil auprès de son
médecin et de son pharmacien peut se révéler utile pour les personnes fragiles
et leur entourage
.
En
pratique, comment s'habiller ?
Bien se couvrir est évidemment
important. Il est préférable de superposer plusieurs couches, plutôt que de se
contenter d'un seul gros pull : la couche d'air entre chaque vêtement joue le
rôle d'isolant.
Les vêtements serrés qui coupent la
circulation sanguine sont à éviter. Les choisir amples, avec une couche
extérieure imperméable au vent et à l'eau.
Pour préserver les extrémités
(mains, pieds) qui refroidissent plus vite, et se prémunir contre les
engelures, il faut se munir de gants et de chaussures, de préférence à semelles
antidérapantes pour éviter les chutes. Il convient de ne pas oublier de se
couvrir la tête (bonnet, cagoule...), partie du corps par laquelle peut se
produire jusqu'à 30% de perte de chaleur. Le cache-nez peut compléter la
panoplie.
Y
a-t-il des précautions à prendre si l'on suit un traitement médical ?
Certains médicaments contre la tension
et l'angine de poitrine peuvent altérer les mécanismes de lutte contre le
froid.
Des médicaments pour traiter les
troubles mentaux, comme les neuroleptiques, peuvent dérégler le mécanisme
corporel de régulation de température.
D'autres médicaments peuvent
aggraver les effets du froid en altérant la vigilance, et donc les capacités de
l'individu à se prémunir du froid.
Mais dans la plupart des cas, un
médicament bien utilisé ne représente pas à lui tout seul un risque. La maladie
et le grand âge doivent être pris en considération.
Quels
sont les facteurs individuels ou les situations à risque susceptibles de
limiter la capacité de l'organisme à réguler sa température ?
On risque de supporter encore plus
mal le froid lorsqu'on souffre d'une ou plusieurs maladies. Il peut s'agir de
troubles cardiaques ou respiratoires (y compris l'asthme), d'hypothyroïdie, de
maladies neuropsychiatriques, d'infections respiratoires ou d'un handicap comme
une paralysie. Les épidémies hivernales (grippe, gastro-entérite favorisant la
déshydratation...) et l'alcoolisation peuvent aggraver la situation.
Les très jeunes enfants (0 à 2 ans)
ou les personnes âgées sont vulnérables au froid, les premiers parce qu'ils
perdent leur chaleur corporelle plus facilement que les adultes, et les seconds
en raison d'un métabolisme ralenti, d'une moindre activité physique, et d'une
alimentation ou hydratation insuffisantes.
Quelles
sont les autres mesures de bons sens qui permettent de se protéger du froid ?
Pour lutter contre le froid, il
convient de garder une alimentation équilibrée, de boire beaucoup d'eau, de jus
de fruits frais, de tisanes et non d'alcool qui n'apporte qu'une sensation trompeuse
et éphémère de réchauffement. On observe en effet, en période de froid, une
tendance à la déshydratation à laquelle le chauffage des appartements
contribue.
Un bon petit déjeuner, à base de
fruits (agrumes...), de céréales/pain et de laitages, est conseillé avant
d'affronter le froid, en particulier pour les enfants.
Avant d'entreprendre un voyage, il
faut s'informer des conditions de transport et de la météo. Il peut être utile
d'emporter des couvertures (y compris de survie), des boissons (thermos), de la
nourriture et un téléphone portable chargé, sans oublier, si nécessaire, ses
médicaments.