- Les symptômes du syndrome de Diogène
D’après le Docteur Jean-Claude Monfort, l’éminent spécialiste français du sujet, “le seul point commun réside dans le fait qu’un « Diogène » a besoin de tout mais ne demande jamais rien ». Viennent ensuite les trois critères secondaires déjà énumérés :
· - La relation aux objets : dans la majorité des cas, la personne ne veut pas se débarrasser des objets acquis, aussi inutiles et sales soient-ils : journaux, boîtes, aliments, déchets, etc. Elle reste de marbre face aux détritus et aux saletés de son logement. Le rangement et le nettoyage ne font plus partie de son quotidien, provoquant ainsi des risques d’insalubrité importants.
· - La relation au corps : il n’y a plus aucune hygiène corporelle, dans la plupart des cas.
· - La relation aux autres : la personne a tendance à se couper du monde en reniant famille et voisinage. Elle refuse de voir la réalité en face et pense même que ce sont les autres qui se trompent. Elle rejette ainsi toute aide extérieure. D’ailleurs, généralement, personne ne peut entrer dans sa maison.
- Qui peut être touché par le syndrome de Diogène?
- Quelles solutions pour les personnes “Diogène”? Y a-t-il un traitement ?
Cette situation médico-sociale est très délicate. Puisque la personne victime du syndrome de Diogène reste dans le déni et la réclusion, l’approche risque d’être très difficile, voire impossible car une mauvaise démarche pourrait aggraver les choses et avoir des répercussions irréversibles.
- Si le syndrome de Diogène est lié à une maladie
Lorsque la pathologie est avérée, après un bilan psychologique et médical, c’est-à-dire que la cause de la maladie est provoquée par l’alcoolisme, par une démence fronto-temporale ou de type Alzheimer, l’hospitalisation en gériatrie est la meilleure solution. La personne doit être suivie tout au long de sa vie et doit, dans la majorité des cas, intégrer un établissement spécialisé comme un EHPAD.
En revanche, si le médecin décèle aussi un trouble paranoïaque ou encore une maladie schizophrénique, un séjour en psychiatrie est de rigueur.
- Si aucune maladie n’est détectée
Dans le cas où le bilan médico-social n’a pu déterminer aucune maladie, la situation est sûrement plus difficile à gérer. Il s’agirait donc d’un choix de vie et la loi française indique dans ce cas qu’aucune intervention médicale n’est obligatoire.
Dans tous les cas, comme annoncé plus haut, il faut agir avec prudence lors de la prise en charge, car un changement radical du mode de vie d’une personne habituée à l’isolement social et à un laisser-aller concernant l’hygiène corporelle, entre autres, pourrait être source de stress et de dépression. De fil en aiguille, le patient pourrait être tenté par l’idée du suicide ou succomber à une maladie somatique.
Il est important de faire appel aux services de professionnels pour que la prise en charge se passe au mieux. Les professionnels les mieux placés sont les psychologues, les médecins spécialisés dans le domaine ou autres professionnels expérimentés.
Si l’un de vos proches présente un ou plusieurs symptômes du syndrome de Diogène, il est fortement conseillé de le confier à un organisme spécialisé. Ils sauront vous conseiller et juger du meilleur choix possible pour le patient : rester à son domicile avec un suivi constant, ou intégrer plutôt un établissement spécialisé comme l’EHPAD. Dans ce dernier cas, les conseillers de Retraite Plus pourront vous aiguiller sur l’EHPAD adapté à la situation.
Il faudra, quoi qu’il en soit, procéder à un nettoyage approfondi du domicile du patient durant sa prise en charge, car il n’est pas impossible que l’accumulation d’objets et de déchets soient source de l’apparition d’organismes pathogènes tels que les germes, les champignons, les moisissures, les bactéries, etc.