Le 2 avril 2011, le gouvernement éthiopien lançait les travaux de construction sur le Nil du grand barrage de la Renaissance. Un projet pharaonique sur lequel repose le développement de tout un pays. En 2017, il devrait offrir à l’Ethiopie son indépendance énergétique. Débuté quelques mois après la chute d’Hosni Moubarak, le projet fait peur au voisin égyptien. Ce documentaire cherche à mieux comprendre les enjeux de ce barrage pour l’Ethiopie et notamment pour les femmes, premières à profiter de cette nouvelle croissance du pays.
Un conflit diplomatique oppose l'Egypte à l'Ethiopie depuis plus de 8 ans, autour de la construction du Grand Barrage de la Renaissance sur le Nil Bleu. La semaine dernière, la Russie et les Etats-Unis se sont proposés comme médiateurs de ce conflit.
La construction du barrage Renaissance sur le Nil
en Egypte, près de la frontière avec l'Ethiopie et le Soudan.
Un conflit diplomatique oppose l'Egypte à l'Ethiopie depuis plus de 8 ans, autour de la construction du Grand Barrage de la Renaissance sur le Nil Bleu, construction à l'initiative de l'Ethiopie. L’Egypte dit depuis toujours que ce prochain plus grand barrage hydroélectrique d’Afrique, va poser pour elle des problèmes d’approvisionnement. Le sujet a été évoqué notamment à Sotchi en marge du sommet Russie-Afrique, la Russie s’est proposée en médiatrice, tout comme les Etats-Unis.
Quant au président éthiopien Abiy Ahmed , pourtant tout juste nommé Prix Nobel de la Paix, il dit que son pays pourra « mobiliser des millions de jeunes » en cas de conflit armé avec l’Egypte.
Le fleuve Nil Bleu prend sa source en territoire éthiopien. La construction de ce barrage est revendiquée par le peuple éthiopien mais est source d'inquiétude pour les pays de l'aval : le Soudan et l'Egypte. 95% de l'eau consommée en Egypte est issue de ce fleuve. (...) La première pierre de ce barrage a été posée en pleine révolution égyptienne, le 2 avril 2011, par le président éthiopien. Les autorités éthiopiennes ont profité du chaos de la révolution égyptienne pour accélérer le développement de ce barrage. L'Ethiopie avait besoin de cet ouvrage qui sera, une fois terminé, la plus grande retenue d'eau d'Afrique, et le 13e barrage du monde en termes de capacités hydro-électriques.