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Le Folklore d'Ain Défali.






Avec les Hmadcha et les Gnaoua, les Aïssaoua forment les confréries les plus connues à Ain Défali en particulier et au Maroc en général.- Les Aissaoua :


Fondée au XVIe siècle par Sidi Mohamed Ben Aïssa, la confrérie religieuse d’Aissaoua se rattache au soufisme. 

Son centre spirituel (zaouia) principal se trouve à Mekhnès où son fondateur est enterré. Sidi Mohamed Ben Aïssa serait né en l'année 872 de l'hégire c'est à dire en 1465-1466 de notre comput.
Le déroulement d'une hadhra (séance - réunion) comprend au moins deux temps :

. Le hizeb (pl.azhab) qui est la récitation des louanges, prières et litanies (dhikr ou dzikr). Son orchestre est disposé en demi-cercle. Il y a plusieurs bendaïr (bendir), grands tambourins ronds à une peau, une ou deux gueçbas, longues flûtes de roseau, parfois un def, petit tambourin rectangulaire couvert de peau de tous les côtés.....deux chœurs qui se font face et répètent en général les mêmes versets. Le texte est formé de versets coraniques, de prières et d'invocations, répétées souvent plusieurs fois, qui culminent en une grande litanie fortement assonancée et rythmée
. L'ijdeb ou danse extatique. En réalité ces deux temps sont séparés par une pause avec des offrandes, des enchères. C'est pendant ces danses et la transe qu'ont lieu les manifestations spectaculaires avec les sabres, les charbons ardents, les chèches...Il faut souligner le fait que l'exubérance et le "désordre" manifestes recouvrent en réalité des conduites qui sont extrêmement codifiées et dont le contrôle est assuré par le cheikh.La hadhra peut varier dans les détails et en importance selon par exemple qu'il s'agit d'un moussem qui est la fête patronale d'une confrérie ou d'une lemma (assemblée - groupe) donné par des particuliers et auquel assistent les Aissaouas.
- Les Gnaoua :


Les Gnaoua ou Gnawa sont, en partie, des descendants d'anciens esclaves issus de populations d'origines d'Afrique Noire (Sénégal, Soudan, Ghana...); Il furent amenés par les anciennes dynasties qui ont traversé l'histoire du Maroc, en commençant par l'empire Almohade pour les travaux et les bâtiments des palais et le renforcement des armées. La constitution en confréries des gnaouas à travers le Maroc s'articule autour de maîtres musiciens (les mâallems), des joueurs d'instrument (quasi exclusivement les qraqech (ou qrâqeb) – sorte de crotales – et le gambri), des voyantes (chouaafa), des médiums et des simples adeptes. Ils pratiquent ensemble un rite de possession syncrétique (appelé Lila) et où se mêlent à la fois des apports africains et arabo-berbères pendant lequel des adeptes s'adonnent à la pratique des danses de possession et à la Transe. Le festival d'Essaouira au Maroc est un haut lieu de rassemblement annuel de ces confréries ou écoles.
- Les Hmatcha :


Appartenant au soufisme, la confrérie des Hmatcha a été fondée au XVII ème siècle par Sidi Ali Ben Hamdouch. Les Hmadcha de Safi et El Jadida sont parmi les plus actifs.Les adeptes de cette confrérie pratiquent l'ascèse individuelle et animent un rituel collectif, comportant plusieurs phases pendant lequel se succèdent des invocations d'Allah, du prophète Sidna Mohammed, des poèmes chantés et des litanies. La dernière phase du rituel aboutit à des danses et des transes extatiquesLes Hmadcha utilisent un grand et un petit tambourin à gobelet fuselé (Harraz, Taârija), un tambour à double membrane (T'bal) auxquels s'ajoutent un hautbois (Ghaïta) et une flûte (Layra).

Les instuments de musique de cette région :

- La Kamanja : c’est un violon avec archet et une caisse de résonance aplatie en forme de huit. Utilisé dans tous les genres musicaux.


- La Nira : Flûte à anche en roseau comportant six à huit trous. Utilisée principalement dans les fêtes et par les bergers.


- Le Bendir : Instrument à percussion, formé d’une bande mince de bois sur laquelle est tendue d’un côté une peau de chèvre. Une variante comporte des ouvertures sur le côté logeant des rondelles en cuivre.


- Les tebilats : tambourin composé de deux éléments jumelés, fixés par des lacets en cuir et comportant deux ouvertures couvertes de peau de mouton parcheminée.


- La taârija et la darbuqqa, Instrument de percussion constitué d’une poterie, comportant une ouverture couverte de peau de mouton parcheminée.

- Le guenbri : sorte de guitare en bois de forme semi-conique ou ronde recouverte d’une peau de mouton feutrée. Emploie deux ou trois cordes. Nombreuses variantes.


- Le rebab : constitué de bois, sa forme est celle d’un corps de fève présentant une surface plane en bois avec des rosaces ajourées, couverte en partie par une peau de chèvre


- L'aoud est utilisé traditionnellement dans la musique andalouse. Il est constitué d’une caisse de résonance concave qui comporte une surface plane décorée de motifs floraux et géométriques ajourés, sur laquelle sont tendues six cordes.


- El Ghayta :


Instrument connu pour son son aigu et fort. Cet instrument est accompagné par des tambourins ( Alloun, Tallount) marquant très fort le rythme et la mesure. Il est très utilisé à Ain Défali.


- Ahidous :


Il semble que cette danse avait été créée pour permettre de mieux apprécier la beauté des poèmes d’une part et celle des danses d’autre part. « Alloun », ou le tambourin est l’unique instrument utilisé dans cette danse que pratiquent, ensemble, hommes et femmes alignés épaule contre épaule.
- Ahouach


Ahidous a subi l’influence de la danse « Ahouach » à laquelle elle a emprunté un instrument « Annakous » (la cloche) qu’elle a ensuite remplacé par de grands ciseaux. L’influence a aussi affecté le rythme devenu plus rapide et plus léger. Son rythme et sa réglementation ont été affectés à tel point que les femmes n’y participent plus.
- Chioukh, Chikhat , Al Aïta


C’est aussi de la danse Ahidous que découle l’art des Chioukh et des Chikhat et celui d’Al Aïta en général.