Il y a dans le monde des lieux strictement interdits au public. Certains sont trop dangereux. D’autres sont des zones militaires, des sites fragiles ou des endroits renfermant des documents confidentiels… Petite visite guidée de ces lieux inaccessibles au commun des visiteurs.
Lors de vacances ou d’excursions, il arrive de tomber sur des zones interdites. Mais pourquoi le sont-elles ? Certaines ne peuvent pas accueillir de présence humaine à cause de leur climat, d’autres n’acceptent pas les visiteurs car ce qu’il s’y passe est top secret ou parce qu’il ne faut pas y déranger les animaux. Petit tour du monde de ces lieux interdits, en huit étapes.
La Zone 51 dans le Nevada (États-Unis)
Cette zone est sûrement la plus connue des lieux interdits dans le monde. Elle est détenue par l’armée américaine. Prétendument secrète, elle a été révélée en août 2013 par des documents officiels américains.
Les militaires qui y travaillent effectueraient des tests avec des appareils expérimentaux. Notamment l’avion Lockheed U-2, un appareil conçu pour réaliser des missions de reconnaissance en haute altitude. Ce sont les agents de la CIA qui l’utilisent pour des missions d’espionnage. Cependant, les secrets autour de cette zone provoquent de nombreuses théories du complot : les supposés contacts entre les extraterrestres et les Américains auraient lieu dans cette zone…
Les archives du Vatican (Italie)
L’Église catholique conserve précieusement ses archives. Situées dans une forteresse derrière la basilique Saint-Pierre, ces archives sont gardées sous clé. Selon l’instance religieuse, il s’agirait de documents classés confidentiels.
On y trouve, notamment, des lettres échangées avec Erasme, Charlemagne, Voltaire ou bien la reine Elizabeth Ire. Le contenu n’est pas secret, il est la propriété du souverain pontife. Mais les chercheurs universitaires qui ont la chance de pouvoir accéder à ces documents ne trouveront rien qui date d’après 1939.
Île Queimada Grande (Brésil)
Située à environ 35 kilomètres du littoral de l’État brésilien de São Paulo, l’île Queimada Grande fait environ 23 hectares et est surnommée « l’île aux serpents ».
On y trouve la plus grande concentration au monde de serpents venimeux ! L’endroit est très dangereux. Personne, à part des scientifiques et la Marine brésilienne, n’est autorisé à y débarquer, car il y a vraiment des reptiles partout : sur le sol, dans les arbres, au sommet de l’île, sur la plage et même dans l’ancien phare, déserté depuis longtemps.
Ces serpents, des fers de lance appelés localement « jararaca-ilhoa » font partie de la famille des vipères et portent le nom scientifique de Bothrops insularis. Leur nombre est estimé à plusieurs milliers sur l’île et leur venin est cinq fois plus puissant que celui de leurs cousins continentaux.
Îles Heard-et-MacDonald (Australie)
Ces îles sont situées à 4 000 kilomètres de la côte sud-ouest australienne. Leur climat, très froid et très pluvieux, est trop rigoureux pour que des hommes puissent y demeurer. Seulement des scientifiques s’y rendent en mission. On y trouve en effet une population importante de manchots, de phoques et d’oiseaux.
L’île Heard abrite une chaîne volcanique encore active. Le volcan Big Ben, de 2 745 mètres d’altitude, s’est réveillé le 1er février 2016 pour la dernière fois. « Une observation très excitante », selon le professeur Mike Coffin, un géophysicien de l’Université de Tasmanie.
Les grottes de Lascaux (France)
Ces grottes ont été décorées il y a plus de 17 000 ans par les hommes du paléolithique. Les peintures témoignent de la vie de chasse que menaient nos ancêtres. Cette grotte a été découverte en 1940, par hasard. Depuis, des traces de moisissure ont été constatées. Le site, ayant été classé au Patrimoine mondial de l’Unesco en 1980, a alors été fermé pour le préserver.
Des reproductions grandeur nature ont été ouvertes, pour permettre aux curieux de s’imprégner de l’ambiance préhistorique. Depuis le 15 décembre 2016, des visites virtuelles sont également disponibles sur le site de Lascaux 4.
L’Île de Poveglia (Italie)
Cette île est située au large de Venise en Italie, à peine 800 mètres séparent Poveglia de Venise. Depuis l’époque romaine et jusqu’à la Renaissance, l’île servait de lieu de sépulture. Les personnes atteintes de la peste bubonique y étaient envoyées en quarantaine. Entre la moitié du XXe siècle et 1968, l’île était connue pour sa maison de repos et de convalescence.
Il y aurait eu dans les années 1800, un hôpital psychiatrique. Selon des sites conspirationistes, l’île serait hantée et les patients de l’hôpital psychiatrique voyaient des fantômes, car près de 200 000 personnes y seraient enterrées. Désormais l’île est interdite au public.
Métro 2 (Russie)
Métro 2 n’est pas une ligne de transport en commun moscovite. C’est effectivement une ligne de métro, mais elle est réservée aux personnes importantes en cas d’attaques. Joseph Staline aurait demandé cette ligne pendant son mandat de président du conseil des ministres d’URSS entre 1946 et 1953.
Elle relierait le Kremlin, les quartiers généraux des services fédéraux et de sécurité, le ministère de la Défense et d’autres endroits stratégiques basés à Moscou. Cependant l’existence d’une telle ligne n’a jamais été confirmée par les autorités russes.
Des zones de la planète Mars
De la vie pourrait exister sur Mars et c’est pourquoi certaines zones de la planète rouge pourraient être interdites à toute exploration (humaine ou satellitaire). En effet, le risque de contaminer Mars avec des microbes terrestres est trop grand. Depuis 2008, le comité de recherche spatiale (COSPAR) a mis en place une cartographie de ces zones potentiellement interdites.
La carte est mise à jour à chaque nouvelle découverte sur la planète rouge. En 2016, des traces d’eau ont été décelées sur Mars, il se pourrait donc qu’il y ait de la vie. Bien qu’elles « soient définies, ces zones n’ont pas encore été trouvées », expliquait le scientifique John Rummel, chercheur en intelligence extraterrestre.