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LE TOP 15 CLASSIQUE DES ANIMAUX QUI FONT PEUR.

  • LE BOUC.


il a ce regard troublant à cause de sa pupille horizontale et il ne sent souvent pas très bon, mais qu’est-ce qui peut justifier sinon sa présence ici ? C’est qu’au Moyen Âge il était l’incarnation du Diable, un animal impur obnubilé par la procréation et dont l’odeur âcre était une manifestation de la présence du démon… Heureusement pour lui, en d’autres lieux et cultures le bouc était au contraire un fétiche, un protecteur : chaque village avait son bouc car il était réputé être le réceptacle de tout les malheurs qu’il captait et canalisait à la manière d’un paratonnerre et que plus il était barbu et puant, plus efficace il était dans l’exercice !
  • LE CORBEAU, OISEAU DE MALHEUR.


Il n’y a qu’en Europe que le corbeau soit perçu de manière négative. Symbole de mauvais augure dans l’interprétation des rêves, il est l’oiseau sinistre qui se nourrissait de la chair des cadavres sur les champs de bataille, un oiseau au plumage noir associé à la putréfaction. Dans nombre d’autres cultures il est au contraire un symbole très positif tour-à-tour solaire, protecteur et messager divin, une vision plus en phase avec ses capacités intellectuelles étonnantes qui seraient équivalentes à celles d’un enfant de cinq ans ! Il existe 130 espèces de corvidés, la famille des corbeaux dans laquelle on trouve aussi les corneilles, les pies et les geais.
  • CHOUETTES ET HIBOUX.

Fut un temps où les anciens clouaient chouettes et hiboux aux portes des granges dans les campagnes pour éviter le mauvais sort ! Les strigidés (nom de la famille des chouettes et hiboux), animaux nocturnes par excellence, étaient des symboles de ténèbres, de laideur et de mort avec une réputation de voleurs mâtinée de divination. Bref un méchant CV pour un animal inquiétant aujourd’hui réhabilité, notamment de par son rôle de régulateur des populations de rongeurs au point que la LPO (Ligue de Protection des Oiseaux) encourage les paysans dans certaines régions à installer des abris pour les chouettes plutôt que d’utiliser des anti-rongeurs chimiques.
  • LA CHAUVE-SOURIS.


S’il est un animal qui incarne à merveille la fête d’Halloween, c’est bien la chauve-souris, sinistre créature qui s’agrippe aux chevelures (une vieille légende pour dissuader les jeunes filles de sortir le soir !) et vide les innocents de leur sang (3 espèces sud-américaines sont effectivement hématophages sur les quelques 1.000 espèces qui constituent l’ordre des chiroptères). Elle est en réalité un animal qui fascine les scientifiques par sa capacité à utiliser l’écholocation pour chasser la nuit, le seul mammifère qui sache voler et un gros mangeur d’insectes et de moustiques. Victime d’une réputation injuste, il faut simplement respecter quelques règles de sécurité quand on veut recueillir une chauve-souris blessée qui peut être porteuse de maladies. Au passage, on vous encourage à lire le dossier ‘Chauves-souris les mal-aimées’ qu’on leur a consacré pour découvrir ces animaux fascinants !
  • LE RAT.

Originaire d’Asie, le rat noir (Rattus rattus) colonisa l’Europe au VIIIème siècle puis le monde entier avant d’être remplacé par le rat brun (Rattus norvegicus, aussi appelé surmulot) à partir du XVIIIème siècle. Rongeur adaptable, omnivore et très intelligent qui se reproduit rapidement, il a appris à vivre dans l’ombre de l’homme dont il a suivi l’expansion et est un de ces animaux qui se plaît particulièrement dans les habitats artificiels des villes (on parle d’un ratio de 1,5 à 2 rats/habitant à Paris par exemple). Surtout, le rat peut être un vecteur d’épidémies de maladies dont certains individus sont porteurs et qui sont transmis à l’homme via la piqûre de ses parasites (puces et poux), une des causes possibles de la redoutable épidémie de peste noire qui décima un bon tiers de la population européenne au XIVème siècle.
  • LES ARAIGNEES.

La peur des araignées (et celle des serpents) serait innée chez l’être humain, une phobie héréditaire d’origine évolutive où nos ancêtres auraient appris il y a bien longtemps qu’il vaut mieux éviter ces animaux en raison de leur dangerosité. Toutefois, même si on peut juger leur apparence inquiétante, rares sont les arachnides qui sous nos latitudes présentent un réel danger pour nous, les araignées étant souvent des créatures craintives qui ne feront de mal qu’à une mouche. Dans certains pays plus chauds, l’affaire se corse avec les mygales 


ou des araignées comme la veuve noire 


dont la piqûre peut être mortelle…
  • LES SERPENTS.
Il faut craindre les serpents, dont certaines espèces infligent des piqûres douloureuses voire mortelles. On trouve 11 espèces de serpents (sans compter les orvets 


qui eux sont en réalité des lézards) dont trois espèces, toutes des vipères, ont une morsure venimeuse et potentiellement dangereuse pour nous : la vipère péliade (au statut ‘Vulnérable’ à ‘En Danger’ selon la région),


 la petite vipère d’Orsini ('En danger') 


en région PACA et la vipère aspic, peut-être la plus connue.



Les autres espèces sont des couleuvres, plutôt inoffensives.


Les vipères sont des animaux craintifs qui ne mordront que si elles ne peuvent pas fuir.


Même si on ne les aime guère et qu’il vaut mieux les éviter, les serpents ont un rôle écologique majeur et tendent malheureusement à se raréfier en raison de la dégradation de leurs habitats. On peut aussi distinguer les vipères à leur tête triangulaire et les couleuvres à leurs paupières horizontale (‘elles clignent des yeux’) et leur pupille ronde.
  • L'OURS.

Puissant, malin, rapide, taciturne, endurant, opiniâtre, imprévisible et ne craignant pas l’homme : l’ours est un animal qui peut aisément disputer à l’homme son statut de super prédateur. Et avec ses énormes pattes aux griffes redoutables et sa gueule terrible, c’est même plutôt du bon sens que de le craindre comme devait le faire nos ancêtres préhistoriques… et c’est encore vrai quand on se trouve en Alaska ou dans une région sauvage du Monde où il règne encore en maître.
 

  • LE LOUP.

A grand renfort de contes et histoires qui nous bercent depuis notre enfance, on a appris à craindre le loup gris (Canis lupus) qui effectivement s’attaquait à l’homme dans les forêts et campagnes. 
La cohabitation avec les éleveurs de brebis demeure un sujet épineux.
  • LE REQUIN.

Le requin fait peur. Il y a de nombreuses explications à chercher à ces comportements et des solutions à imaginer pour réussir à mieux cohabiter avec ces poissons cartilagineux héritiers d’une lignée présente dans les océans de notre planète depuis des Millions d’années. Toutefois, au rythme où ils se font massacrer et pêcher (par millions !), on risque malheureusement de ne plus avoir à trop y réfléchir, au risque de faire disparaître un maillon essentiel de l’équilibre de la chaîne alimentaire et des écosystèmes des océans… 


  • LA BAUDROIE.


Les baudroies sont des poissons marins aux formes étranges et inquiétantes qui ont des gueules immenses (et extensibles !) pourvues de dents pointues et un corps dépourvu d’écailles. 

Ce sont des prédateurs qui vivent au fond des mers et utilisent une espèce de canne à pêche qu’elles agitent pour appâter leurs proies, en réalité une évolution du premier rayon de leur nageoire dorsale qui s’est spécialisée pour cet usage spécifique. La baudroie commune (aussi appelée lotte, dont les poissonniers vendent les queues sur leurs étals - à ne pas confondre avec la lote de rivière) est un poisson tout plat qui se tapit au fond l’eau et se confond avec le sol. Elle peut mesurer jusqu’à 2 m et peser jusqu’à 40 kg. Dans les abysses, on trouve d’autres espèces de baudroies beaucoup plus petites (une dizaine de cm) mais avec des têtes de cauchemar. Elles agitent leur leurre bioluminescent dans les ténèbres pour attirer leurs proies dans leur gueule immense. Autre fait étrange chez certaines espèces comme la baudroie abyssale barbue :


le mâle, cinq fois plus petit que la femelle, va pour se reproduire se coller à la femelle en la mordant puis en devenir progressivement un parasite qui va littéralement fusionner avec elle !
  • LA CUBOMEDUSE D'AUSTRALIE.

La cuboméduse d'Australie (Chironex fleckeri) est la méduse la plus venimeuse du monde et sa piqûre peut tuer un être humain en quelques minutes. On la connaît sous différents noms : piqueur marin, main de la mort, main qui tue ou encore guêpe de mer. 


Même si elle ne pique pas intentionnellement et qu’elle est plutôt rare, elle est extrêmement dangereuse car sa transparence fait qu’on ne la distingue guère, d’où les nombreux accidents mortels qu’elle a à son actif.


  • LE POISSON TIGRE GOLIATH.

Le poisson tigre goliath (Hydrocynus goliath), aussi appelé poisson-chien et connu localement sous le nom de 'mbenga' est un redoutable prédateur du fleuve Congo en Afrique. Il peut mesurer 1,80 m de long et peser 50 kg et est équipé d’une terrible mâchoire munie de 32 dents longues et pointues qui dépassent de sa gueule décharnée. L’homme est son unique prédateur (il s’attaque aux crocodiles de sa taille !) mais il ne le craint pas et n’hésite pas à l’attaquer, plusieurs agressions mortelles ayant été rapportées.

  • LE SOLIFUGE OU ARAIGNEE SOLEIL.

On l’appelle araignée du soleil, araignée à dix pattes, 'camel spider' en anglais ou encore scorpion du vent : le solifuge est un drôle d’arachnide nocturne qui n’est certes pas venimeux mais est équipé à la place de deux immenses pédipalpes super adhésifs (qu’on peut confondre avec des pattes) à l’avant du corps et d’une redoutable paire de chélicères hypertrophiés et proéminents qui pointent vers l’avant et lui permettent littéralement de broyer ses proies. Il existe plus de 1.000 espèces de solifuges réparties en 12 familles qu’on trouve un peu partout sauf en Océanie et qui ont une préférence pour les habitats chauds et secs voir arides. Même si leur morsure peut être douloureuse, les solifuges ne sont pas agressifs sur des créatures plus grandes qu’eux, même si leur apparence et leur taille (jusqu’à 15 cm pour la plus grande espèce pattes déployées) peuvent faire peur.
  • LE CROCODILE MARIN.

Les crocodiles sont des prédateurs redoutables, mais quand on en vient à parler du crocodile marin que les Australiens surnomment le ‘salty’ (celui qui vit dans l’eau salée) et que l’on trouve dans divers pays d’Asie du Sud Est et d’Océanie, on tient sans doute un champion. D’abord parce que c’est le plus grand des crocos (il peut atteindre les 7 m de long), ensuite parce qu’il fréquente les estuaires et qu’on peut le croiser aussi bien dans des marais qu'en mer le long des côtes et aux embouchure des fleuves, et enfin parce que c'est un crocodile féroce et très dangereux qui n’hésite pas à s’attaquer à l’homme !