En Nouvelle-Guinée, 68 % de plantes sont endémiques,
elles ne poussent que dans la région.
Des spécimens non-identifiés à découvrir d'ici 50 ans
Les résultats de l'étude ont été obtenus après l'analyse de milliers d'échantillons sur l'archipel, dont certains datant du XVIIème siècle. Et pour mener à bien l'étude, 99 botanistes de 56 institutions en provenance de 19 pays ont été mobilisés. Ces mêmes experts expliquent également que l'île n'a pas encore révélé tous ses secrets. Selon ces derniers, 3 000 à 4 000 espèces de plantes supplémentaires pourraient être découvertes en Nouvelle-Guinée dans les cinquante prochaines années. Et si cela est possible, c'est grâce à l'environnement de l'île qui dispose de différents climats et sols avec des forêts tropicales, de montagnes ou encore marécageuses qui n'ont pas la même altitude. Des habitats spécifiques à l'île qui permettent une grande diversité végétale.
Des espèces propres à l'île
Le projet a débuté en 2018 et depuis, 700 000 spécimens ont été étudiés dont 3900 espèces d'arbres, ou encore 2 800 espèces d'orchidées. Parmi celles-ci, environ 68 % de plantes endémiques, c'est-à-dire qui ne poussent que dans la région. Même si les chercheurs ont travaillé indépendamment la plupart du temps, les espèces ont été documentées et détaillées sur une liste commune, un catalogue en ligne. Pour l'île, il s'agit de la première liste de contrôle des espèces de cette envergure qui est vérifiée par des experts. Cela devrait permettre d'améliorer les découvertes de nouvelles espèces, les recherches écologiques et biogéographiques (l'étude des organismes vivants et leur répartition géographique), et œuvrer à la préservation de la biodiversité. Comme l'explique le Dr Rodrigo Cámara-Leret, biologique et chercheur principal de l'étude, les données peuvent également servir la liste rouge de l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), qui est un inventaire mondiale de l'état de conservation des espèces végétales et animales.