Depuis le début du mois de juillet, la forêt amazonienne est frappée par de violents incendies. Ces feux, qui ont empiré ces derniers jours, menacent de façon dramatique le "poumon de la planète", notamment au Brésil, pays qui possède 60% de sa surface. Il n'est pas encore possible d'évaluer pour l'heure l'étendue des dégâts
Ces dernières 24 heures, des centaines de feux étaient toujours actifs au cœur de la forêt amazonienne. Un désastre environnemental qui inquiète de plus en plus la communauté internationale.
La forêt amazonienne continue de brûler, sous le regard de plus en plus inquiet de la communauté internationale. Selon l'Institut national de recherche spatiale (INPE), environ 2 500 nouveaux départs de feu ont eu lieu en l'espace de 48 heures dans l'ensemble du Brésil.
Pour tenter de mesurer l'ampleur du phénomène, on a consulté les données satellites de la Nasa, qui surveille les incendies en cours à travers le monde en analysant les émissions infrarouges des feux. Sur notre carte ci-dessous, on s'aperçoit que des milliers de feux étaient toujours actifs (en orange) sur le continent sud-américain ces 24 dernières heures, particulièrement autour de la plus grande forêt du monde.
Le Brésil n'est pas le seul concerné par les incendies, comme le montre notre carte. La Bolivie et le Paraguay sont eux aussi confrontés à d'importants feux de forêt, poussant les deux pays à s'unir pour combattre les flammes qui ont déjà causé des dommages "irréversibles" à la flore et la faune, selon les défenseurs de l'environnement.
Distincts des principaux feux qui affectent actuellement l'Amazonie brésilienne, ces incendies se situent plus au sud et sont provoqués par la pratique des cultures par brûlis, utilisée par les paysans qui affirment que cela améliore la qualité des sols pour les semailles.
Parmi les zones les plus touchées figure le "Bosque seco Chiquitano", une aire de biodiversité endémique, où se trouve la Réserve naturelle de Tucavaca. Dans la zone, les incendies ont provoqués des dommages sur plus de 500 espèces animales, selon plusieurs organisations écologistes citées par l'AFP.
L'Amazonie, "une crise internationale"
Mais depuis jeudi, c'est surtout la situation en Amazonie, souvent qualifié de "poumon du monde", qui inquiète. Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres s'est dit "profondément préoccupé" par les incendies sur place, rapidement suivi du président français Emmanuel Macron, qui dénonce "une crise internationale" dont "il faut parler d'urgence".
Ce vendredi matin, le porte-parole d'Angela Merkel a également déclaré que la chancelière soutenait "complètement le président français", affirmant que le sujet "doit figurer sur l'agenda des pays du G7 quand ils se réuniront ce week-end" à Biarritz.
Des déclarations qui ont eu le ton d'agacer Jair Bolsonaro qui a notamment dénoncé une "mentalité colonialiste" du président français. Le président brésilien a accusé son homologue "d'instrumentaliser une question intérieure au Brésil et aux autres pays amazoniens" avec "un ton sensationnaliste qui ne contribue en rien à régler le problème".