La maladie de Crohn, c'est quoi ?
La maladie de Crohn est une pathologie caractérisée par une inflammation chronique du tube digestif.
L’inflammation peut être localisée au niveau de toutes les parties ou segments du tube digestif (bouche, œsophage, intestins, anus) mais reste fréquente sur une ou plusieurs parties des intestins (iléon, grêle, colon ou anus). On parle alors de « Maladie Inflammatoire Chronique Intestinale ou MICI».
L’inflammation peut être localisée au niveau de toutes les parties ou segments du tube digestif (bouche, œsophage, intestins, anus) mais reste fréquente sur une ou plusieurs parties des intestins (iléon, grêle, colon ou anus). On parle alors de « Maladie Inflammatoire Chronique Intestinale ou MICI».
Epidémiologie
La maladie de Crohn constitue actuellement un grand problème de santé publique dans le domaine de la gastro-entérologie. Elle peut toucher les personnes de tout âge ; cependant, le diagnostic est souvent établi entre l'âge de 20 à 40 ans. Le colon est la localisation la plus fréquente de l'inflammation après l'âge de 50 ans.
La fréquence de la maladie de Crohn est variable selon les pays et les répartitions géographiques ; elle est fréquente dans les pays du Nord-Ouest de l'Europe et aux Etats-Unis. Elle touche aussi bien les femmes que les hommes.
En pratique
La réinstauration des aliments après le régime ne déclencherait-elle pas une autre poussée de la maladie ?
NON - Pas du tout. Le but de la restriction de l'alimentation pauvre en résidus est de faire reposer les intestins. En effet, ces types d'aliments augmentent le péristaltisme intestinale et aggrave les inflammations au niveau des lésions existants. Cependant, en dehors des poussées, il est obligatoire de revenir à une alimentation normale et équilibrée afin d'éviter un déficit nutritionnel. De plus, la restauration de ce régime alimentaire normal se fera progressivement en fonction de la tolérance du sujet aux aliments introduits.
Les produits laitiers sont déconseillés. Comment subvenir à l'apport de calcium ?
Effectivement, les produits laitiers sont les aliments les plus riches en calcium. Cependant, ceci est en fonction de la tolérance du sujet. Pour les personnes dont les produits laitiers figurent dans la liste des aliments « à éviter », il est toujours possible de choisir du fromage cuit ou du yaourt (ces produits contiennent moins de lactose) ou de l'eau minérale riche en calcium. Le calcium n'est pas la seule substance à apporter. Parfois, un supplément est nécessaire pour les autres minéraux et vitamines. Il est conseillé de se conformer à l'avis de son médecin.
L'utilisation prolongée de corticoïdes nécessite souvent un régime sans sel.
En effet, la prise en traitement prolongé de corticoïdes entraîne généralement une prise de poids. Cependant, cette prise de poids est généralement liée à des troubles hormonaux induits par les corticoïdes et non à une rétention de sel et d'eau. Aussi, le régime sans sel strict n'est pas imposé.
Existe-t-il un régime alimentaire particulier que l'on doit proposer à une personne atteinte de la maladie de Crohn ?
NON - Le régime alimentaire, tout comme le traitement médicamenteux, doit être individualisé. L'alimentation sera en fonction de la tolérance du sujet. Puis d'autres facteurs sont à tenir en compte comme le poids, l'âge, l'intensité des poussées. L'important est de réduire ou éviter les aliments riches en résidus et en fibres. Le traitement médicamenteux est en fonction de la localisation des zones de l'inflammation, et de l'intensité des poussées.
Peut-on prévenir la maladie de Crohn ?
NON - Puisque les causes ne sont pas identifiées, il est difficile d'envisager des méthodes de prévention. Pour les personnes atteintes de la maladie de Crohn, il est important d'assurer un bon déroulement des traitements d'entretien pour éviter les périodes de poussées.
Quand parle-t-on alors de syndrome du colon irritable ?
Le colon irritable ou colopathie fonctionnelle est aussi appelé « troubles fonctionnels intestinaux (TFI)». Contrairement aux maladies inflammatoires chroniques intestinales (Rectocolite hémorragique et maladie de Crohn), cette affection ne présente aucune anomalie ni lésion au niveau de la paroi digestive. Il n'existe donc aucun lien avec les MICI.
Les causes de la maladie de Crohn
La maladie de Crohn est caractérisée par une inflammation chronique des parois du tube digestif. L’origine de cette inflammation est jusqu’à présent mal connue.
Néanmoins, la présence d’agents infectieux est actuellement devenue de plus en plus probable.
Néanmoins, la présence d’agents infectieux est actuellement devenue de plus en plus probable.
Quelques facteurs sont cependant impliqués dans le développement des inflammations.
Facteurs génétiques
La maladie de Crohn n'est pas une maladie héréditaire ; mais la présence de certains gènes familiaux peut prédisposer à son développement. Les gènes NOD2 ou CARD15 (présents sur les chromosomes 16) sont actuellement suspectés.
Des facteurs ethniques sont également remarqués avec un risque plus élevé de la maladie chez les juifs et les sujets originaires du Nord-Ouest de l'Europe.
Les facteurs génétiques seuls ne peuvent pas être responsables de l'apparition de la maladie de Crohn.
Plusieurs autres facteurs y sont généralement associés.
Facteurs environnementaux
Le mode de vie d'un sujet peut influer sur l'apparition de la maladie de Crohn :
- Le tabagisme augmente l'intensité des signes, favorisent les phases de poussées et facilitent le développement des complications.
- L'alimentation est également incriminée mais ceci n'a pas encore été prouvé. Le rôle de l'allaitement et la consommation de sucre restent toujours à discuter.
- Le stress peut déclencher des crises inflammatoires du tube digestif.
- Des chercheurs ont également émis que la précocité de la prise d'antibiotiques durant l'enfance déstabiliserait la flore intestinale et induirait un risque de développement de la maladie de Crohn.
- Actuellement, des études sont en cours pour prouver l'implication de virus dans le développement du processus initial de la maladie de Crohn. Ceci semble également s'associer à un déséquilibre de la flore intestinale.
Flore intestinale : ensemble de bactéries qui se trouvent normalement dans le tube digestif et qui ne présentent aucun danger. Ces bactéries interviennent dans la digestion (dégradation de certaines substances que les enzymes de l'appareil digestif n'arrivent pas à détruire), la lutte contre les infections. La flore intestinale est normalement en équilibre avec l'organisme. Cependant, en cas de rupture de cet équilibre (modification de la nourriture, prise d'antibiotiques, maladie ou inflammation,…), les bactéries de la flore deviennent pathogènes.
Alimentation et maladie de Crohn : des études scientifiques présentées lors de la Digestive Disease Week en Nouvelle Orléans (du 01 au 06 Mai 2010), ont démontré l'implication de certains aliments dans le développement de la maladie de Crohn : alimentation riche en protéines animales (viandes et poisson) à raison de 2.07g/kg de poids corporel par jour.
Facteurs auto-immuns
La maladie de Crohn est une maladie auto-immune. L'organisme réagit de façon excessive contre des agents infectieux présents au niveau des intestins.
Cette suractivité du système de défense intestinal combat les virus et les bactéries, mais par la même occasion, entraîne une destruction de certaines cellules de la paroi. Lors de cette réaction auto-immune, le système de défense ne fait plus la distinction entre l'organisme et les corps étrangers.
Comment se manifeste la maladie de Crohn ?
A retenir
Biopsie : prélèvement effectué sur la lésion qui sera ensuite analysé par un examen microscopique.
Crampes abdominales : ce sont des spasmes des muscles de la paroi digestive (dus à une perturbation du péristaltisme) se traduisant par des sensations de resserrement et de douleur dans le ventre.
Météorisme : présence de gaz dans le ventre et plus précisément dans les intestins, à l'origine de gonflement et de ballonnements.
La maladie de Crohn se manifeste le plus souvent par des phases de poussées et de rémissions, mais également chez certaines personnes, par des signes non digestifs.
Des signes typiques
La phase de rémission est une période durant laquelle les signes cliniques de la maladie n'apparaissent pas. La durée de cette phase est variable : elle peut être prolongée ou non en fonction du traitement d'entretien entrepris par le patient, ainsi que son mode de vie (tabac).
En phase de poussées (dont l'apparition est généralement imprévisible), les signes sont généralement dominés par des douleurs abdominales et des diarrhées en apparaissant de façon insidieuse :
- Les douleurs de ventre apparaissent souvent après les repas et se traduisent par des crampes abdominales. Ces douleurs sont accompagnées de diarrhées chroniques évoluant depuis plus de 15 jours, avec météorisme. Les diarrhées sont faites de 5 à 10 selles molles ou liquides (parfois sanglantes ou glaireuses) et précédées d'une envie impérieuse.
- Les signes accompagnateurs : fièvre, perte de poids avec amaigrissement, perte d'appétit, nausées, vomissements.
- La fatigue est un signe constant lors des poussées.
Les périodes de poussées peuvent évoluer sur plusieurs semaines ou mois et sont classées à partir d'un test appelé « Indice ou score de Best ». Il s'agit d'un ensemble de question permettant d'évaluer l'intensité des poussées de la maladie.
L'indice de Best est disponible sur le site de l'Association François Aupetit, association créée en 1982 en France pour soutenir les recherches sur les Maladies Inflammatoires Chroniques Intestinales et aider les personnes atteintes de la maladie de Crohn.
Comment les médecins établissent le diagnostic ?
Le diagnostic de la maladie de Crohn doit être affirmé par une démarche clinique associée à une endoscopie digestive (coloscopie). Cet examen consiste à introduire un tube dans l'anus ; le coloscope est muni de système optique qui permet de visualiser les parois internes des intestins et les anomalies au niveau des zones concernées par l'inflammation. Généralement, la coloscopie montre des fissures ou des ulcérations au niveau des muqueuses. La coloscopie permet également d'effectuer une biopsie.
D'autres examens s'avèrent intéressants, notamment l'entéroscopie et la vidéo capsule pour mieux visualiser l'intestin grêle, inaccessible au coloscope.
La radiographie avec utilisation de produit opaque est également effectuée pour des zones non accessibles par l'entéroscopie.
Le scanner est essentiellement utilisé en cas de complications pour visualiser le type de lésions engendrées par l'inflammation.
Des signes extra-digestifs au cours des poussées
Pour certains patients, la maladie de Crohn peut se manifester par des signes en dehors de l'appareil digestif :
- des douleurs articulaires (arthrites),
- des aphtes ou ulcérations buccales,
- des atteintes au niveau des yeux (uvéites*),
- une pancréatite…
- Uvéite : inflammation de la membrane située entre l'enveloppe externe de l'œil et la rétine.
Diagnostic différentiel de la maladie de Crohn
L’identification de la maladie de Crohn parmi d’autres affections ayant des signes voisins et similaires est parfois difficile.
Le principal diagnostic différentiel est la colite ulcéreuse appelé également rectocolite hémorragique (RCH).
La rectocolite hémorragique ou RCH (qui est également une maladie inflammatoire chronique des intestins) diffère de la maladie de Crohn par certains critères : la localisation des zones atteintes, les facteurs de risques et le traitement chirurgical.
La RCH évolue également par phase de poussées et de rémissions mais reste localisée au niveau du rectum et du colon. Lorsqu’il est difficile de distinguer la maladie de Crohn de la RCH, on parle souvent de « colite indéterminée ».
La RCH évolue également par phase de poussées et de rémissions mais reste localisée au niveau du rectum et du colon. Lorsqu’il est difficile de distinguer la maladie de Crohn de la RCH, on parle souvent de « colite indéterminée ».
Maladie de Crohn
Localisation
MICI touchant seulement le colon et le rectum. Les zones atteintes présentent des lésions de façon continues.
Facteurs de risques
Une rémission des signes sous l'effet du tabac a été rapportée. Les infections bactériennes ou virales favorisent le développement. Le traitement aux antibiotiques peut déclencher la maladie.
Traitement médicamenteux
La conduite et le principe du traitement médicamenteux sont les mêmes pour les deux maladies.
Traitement chirurgical
La chirurgie constitue le dernier recours au traitement (inefficacité des traitements médicamenteux, complications, développement de cancer). La chirurgie permet d'enlever le colon et/ou le rectum pour guérir la maladie. La chirurgie entraîne des conséquences lourdes sur la qualité de vie du patient (alimentation, absorption)
Rectocolite hémorragique (RCH) ou colite ulcéreuse
Localisation
MICI touchant tous les segments du tube digestif (de la bouche jusqu'à l'anus). Les zones atteintes sont séparées de segment sain.
Facteurs de risques
Le tabagisme déclenche les poussées et aggrave l'intensité des signes. Des facteurs génétiques ont été démontrés.
Traitement médicamenteux
La conduite et le principe du traitement médicamenteux sont les mêmes pour les deux maladies.
Traitement chirurgical
La chirurgie est indiquée en cas de complications mais ne guérit pas la maladie.
Comment évolue la maladie de Crohn ?
La maladie de Crohn évolue tout au long de la vie, alternant les phases de poussées et de rémissions. L’intervalle entre les poussées ainsi que leur intensité sont variables d’un sujet à l’autre.
Une hospitalisation est toutefois nécessaire lorsque les signes sont intenses et graves.
Une hospitalisation est toutefois nécessaire lorsque les signes sont intenses et graves.
Les complications de la maladie de Crohn
Bien que nombreuses, les complications sont variables également selon les patients. L'espérance de vie n'est pas diminuée dans le cas de cette maladie par rapport à la population générale.
Cependant, la maladie de Crohn peut entrainer des complications graves :
- Les ulcères sont caractérisés par des plaies qui se forment au niveau des muqueuses digestives et dont la cicatrisation est difficile.
- Les fistules sont dues à des perforations de la paroi digestive aboutissant à des abouchements ou canaux ; les fistules entraînent ainsi une communication anormale entre deux cavités ou organes différents : fistule entéro-vaginal (intestins et vagin), fistule entéro-cutanée (intestin et peau), fistule entéro-vésicale (intestin et vessie).
- Les abcès sont des accumulations de pus au niveau des lésions, refoulant les tissus normaux en périphérie.
- Les sténoses sont des épaississements de la paroi digestive et peuvent être à l'origine d'un rétrécissement de l'intestin. Il en résulte alors une obstruction de la lumière intestinale avec un risque d'occlusion intestinale.
- Les fissures anales peuvent saigner et entraîner des douleurs intenses, notamment lors de la défécation.
- Les inflammations des muqueuses peuvent être à l'origine d'hémorragies des parois du tube digestif.
- Les ulcères du colon sont les plus susceptibles au saignement.
Les hémorragies sont généralement peu abondantes mais récidivantes.
Autres affections liées à la maladie de Crohn
La maladie de Crohn peut, à long terme, engendrer d'autres affections :
- La dénutrition fait souvent suite à la perte d'appétit. Par ailleurs, le processus inflammatoire augmente le besoin en nutriments de l'organisme et favorise ainsi l'insuffisance en nutriments.
- Le retard de croissance ou retard staturo-pondéral chez l'enfant est fréquent en cas de maladie de Crohn
- Les hémorragies des parois digestives à répétition peuvent engendrer une diminution du taux d'hémoglobine dans le sang (anémie) associé à une perte en fer.
- L'avortement spontané lors des poussées est fréquent chez les femmes enceintes atteintes de la maladie.
- Le risque de cancer du colon est augmenté en cas de maladie de Crohn.
- L'ostéoporose est une complication à long terme caractérisée par une diminution de la résistance osseuse par manque de calcium, phosphore et plusieurs autres minéraux.
Maladie de Crohn : traitements médicamenteux
Le traitement est généralement prescrit par un gastro-entérologue. Le médecin généraliste a pour rôle de suivre l’évolution de la maladie (déroulement du traitement, surveillance de l’apparition de complications).
Traitement médicamenteux
Le traitement est administré en fonction de l'intensité des signes et la localisation de la maladie. Tous les médicaments initiés dans le traitement de la maladie de Crohn doivent être prescrits sur ordonnance du médecin.
Le traitement médicamenteux est propre à chaque patient et reste individualisé. Pour cela, une collaboration patient-médecin est obligatoire ; il est plus pratique pour le médecin d'évaluer l'efficacité des médicaments en fonction des données fournies par le patient.
Il est donc conseillé aux patients atteints de la maladie de Crohn de noter quotidiennement l'évolution et les signes de sa maladie, notamment :
- Le nombre de selles et la consistance (liquide, molles, solides, sanglantes, glaireuses)
- Les caractéristiques des douleurs abdominales : fréquence, durée, intensité
- La présence ou non de perte d'appétit
- Les types d'aliments qui déclenchent ou aggravent les signes
- La courbe de poids journalier
Les aminosalycilés (5-ASA ou mésalamine, olsalazine, sulfasalazine)
Mode d'action : Anti-inflammatoire sur la muqueuse intestinale. En cas de poussées légères de l'iléon ou du colon
Effets secondaires : Nausées, vomissements, maux de tête. Grande surveillance médicale de la fonction rénale
Les corticoïdes (Prednisolone, Prednisone, hydrocortisone)
Mode d'action : Anti-inflammatoire. En cas de poussées moyennes ou sévères
Effets secondaires : A long terme : prise de poids, insomnie, déficit calcique, ostéoporose, acné
Les immunosuppresseurs (Ciclosporine, azathioprine, 6-mercaptopurine)
Mode d'action : Modifie et supprime la réaction immunitaire excessive au niveau de la muqueuse intestinale. En cas de forme sévère en milieu hospitalier. En traitement d'entretien
Effets secondaires : Nausées, vomissements. Malaise, hypotension artérielle, éruption cutanée, fièvre, douleur articulaire et musculaire
Les immunomodulateurs (anti-TNF-alpha en injection: Infliximab, adalimumab)
Mode d'action : Lutte contre l'inflammation et l'action des TNF-alpha. En cas de contre-indications des corticoïdes et des immunosuppresseurs. Utilisés essentiellement en milieu hospitalier. Utilisé aussi en traitement d'entretien.
Effets secondaires : Réaction immédiate fréquente : choc anaphylactoïde (prurit fièvre, frissons, maux de tête, essoufflement,…)
Les anti-diarrhéiques
Mode d'action : Pour stopper les diarrhées.
Effets secondaires : Aggravation de l'inflammation chez certaines personnes
Les antibiotiques (Métronidazole, Ciprofloxacine)
Mode d'action : Parfois utilisés en cas d'abcès
Les antispasmodiques, analgésiques (acétaminophène)
Mode d'action : Contre les douleurs abdominales ou en cas de douleurs articulaires
En dehors des poussées, il est fortement recommandé de rompre ces restrictions alimentaires et d'adopter une alimentation normale, équilibrée et variée afin d'éviter les troubles carentiels et la dénutrition.
La réintroduction de ces aliments se fera de façon progressive et selon la tolérance du patient : introduire un aliment par jour, commencer par les légumes faibles en fibres (carottes, courgette, aubergine, betteraves…), préférer les formes mixées pour les légumes, consommer les fruits en compotes.
Régime alimentaire
Lors des poussées, l'alimentation doit être strictement pauvre en résidus et en fibres. Il est donc conseillé d'éviter tous les légumes crus ou cuits, tous les fruits crus ou cuits, les céréales complètes (farine de blé entier). En effet, les aliments riches en fibres ont la propriété d'augmenter le transit intestinal ainsi que le volume des selles. Le but est de laisser les intestins au repos et de diminuer toute irritation.
Cependant, la tolérance alimentaire est variable d'un sujet à l'autre. D'autres aliments risquent d'aggraver les signes pour certaines personnes comme la viande, les produits laitiers, les graisses cuites…
Ce qu'il faut faire
- Manger lentement Bien mâcher les aliments avant d'avaler
- Boire de l'eau (plus de 10 verres par jour)
- Eviter de mâcher du chewing-gum, de sucer des bonbons Eviter de sauter des repas
- Préparer des repas légers et faciles à digérer
- Fractionner les repas et les étaler sur 5 ou 6 prises en petite quantité
- Ne pas hésiter à consulter les indications nutritionnelles sur les emballages des aliments avant de les consommer
Aliments à éviter
- Fromages fermentés (Bleu d'Auvergne et de Bresse, Roquefort,…) et tous les fromages frais
- Viandes fumées, salées, grasses, en sauce, crues, gibiers, abats, tripes, rognons,…
- Charcuterie
- Poissons en sauce, en friture, fumés, salés, séchés, en conserve œufs cuits avec des matières grasses (omelette, sur le plat)
- Toutes les fritures, lard, crème fraîche Pain frais, pain complet, lentilles, pois, pommes de terre
- Glace et sorbets, confiture, pâtisserie à la crème, pâtes feuilletées
- Boissons gazeuses, jus de fruits, vins et alcool, thé, café, cacao
- Epices, sauce, mayonnaise, piments,…
- Tous les légumes (crus ou cuits) surtout haricots, choux, oignons
- Agrumes et tous les fruits crus ou cuits
- Régime alimentaire sans résidu strict
- Fromages cuits ou fromages à pâte pressée (gruyère, hollande, comté…)
- Viandes maigres, rôties ou grillées, côtes d'agneau dégraissé, volaille sans la peau, langue, cervelle
- Jambon dégraissé
- Langouste, homard, moules, crevettes œuf à la coque, poché, durs
- Beurre,
- Margarine
- Pâtes, riz, semoule, vermicelle, tapioca, farine blanche
- Miel, pâtes de fruits, sucre, biscuits secs, pâtisserie sans crème
- Eau Sel, cannelle, muscade, vanille
Mesures générales
- Se reposer
- Augmenter l'apport en vitamines (vitamine A, C, D, E, K, acide folique, vitamines B12), minéraux (calcium, cuivre, magnésium, zinc, sélénium), et surtout en fer
- Arrêter le tabac : il a été démontré que l'arrêt du tabagisme au cours des poussées de la maladie de Crohn permet d'avoir une rémission des signes.
- Compenser les pertes occasionnées par les diarrhées et les vomissements en buvant de l'eau en quantité suffisante dans la journée
- Eviter de prendre des anti-inflammatoires non stéroïdiens notamment Ibuprofène et Aspirine. Ces médicaments sont nocifs pour les muqueuses digestives ; ils peuvent ainsi aggraver les signes ou même déclencher une poussée inflammatoire.
Maladie de Crohn : régime alimentaire
Lors des poussées et durant la phase aiguë, l’alimentation doit être strictement pauvre en résidus et en fibres. Il est donc conseillé d’éviter tous les légumes crus ou cuits, tous les fruits crus ou cuits, les céréales complètes (farine de blé entier).
En effet, les aliments riches en fibres ont la propriété d’augmenter le transit intestinal ainsi que le volume des selles. Le but est de laisser les intestins au repos et de diminuer toute irritation.
En effet, les aliments riches en fibres ont la propriété d’augmenter le transit intestinal ainsi que le volume des selles. Le but est de laisser les intestins au repos et de diminuer toute irritation.
Cependant, la tolérance alimentaire est variable d’un sujet à l’autre. D’autres aliments risquent d’aggraver les signes pour certaines personnes comme la viande produits laitiers , les graisses cuites.
Mesures générales
- Se reposer.
- Augmenter l'apport en vitamines (vitamine A, C, D, E, K, acide folique, vitamines B12), minéraux (calcium, cuivre, magnésium, zinc, sélénium), et surtout en fer.
- Arrêter le tabac : il a été démontré que l'arrêt du tabagisme au cours des poussées de la maladie de Crohn permet d'avoir une rémission des signes.
- Compenser les pertes occasionnées par les diarrhées et les vomissements en buvant de l'eau en quantité suffisante dans la journée.
- Eviter de prendre des anti-inflammatoires non stéroïdiens notamment Ibuprofène et Aspirine.
- Ces médicaments sont nocifs pour les muqueuses digestives ; ils peuvent ainsi aggraver les signes ou même déclencher une poussée inflammatoire.
Ce qu’il faut faire
- Manger lentement Bien mâcher les aliments avant d'avaler
- Boire de l'eau (plus de 10 verres par jour)
- Eviter de mâcher du chewing-gum, de sucer des bonbons
- Eviter de sauter des repas
- Préparer des repas légers et faciles à digérer
- Fractionner les repas et les étaler sur 5 ou 6 prises en petite quantité
- Ne pas hésiter à consulter les indications nutritionnelles sur les emballages des aliments avant de les consommer
Régime alimentaire sans résidu strict
- Fromages cuits ou fromages à pâte pressée (gruyère, hollande, comté…)
- Viandes maigres, rôties ou grillées, côtes d'agneau dégraissé, volaille sans la peau, langue, cervelle
- Jambon dégraissé
- Langouste, homard, moules, crevettes
- œuf à la coque, poché, durs
- Beurre, Margarine
- Pâtes, riz, semoule, vermicelle, tapioca, farine blanche
- Miel, pâtes de fruits, sucre, biscuits secs, pâtisserie sans crème
- Eau
- Sel, cannelle, muscade, vanille
Aliments à éviter
- Fromages fermentés (Bleu d'Auvergne et de Bresse, Roquefort,…) et tous les fromages frais
- Viandes fumées, salées, grasses, en sauce, crues, gibiers, abats, tripes, rognons,…
- Charcuterie
- Poissons en sauce, en friture, fumés, salés, séchés, en conserve œufs cuits avec des matières grasses (omelette, sur le plat)
- Toutes les fritures, lard, crème fraîche Pain frais, pain complet, lentilles, pois, pommes de terre
- Glace et sorbets, confiture, pâtisserie à la crème, pâtes feuilletées
- Boissons gazeuses, jus de fruits, vins et alcool, thé, café, cacao Epices, sauce, mayonnaise, piments,…
- Tous les légumes (crus ou cuits) surtout haricots, choux, oignons
- Agrumes et tous les fruits crus ou cuits.
Traitements de la maladie de Crohn
Il n’existe pas de traitements spécifiques car la cause de la maladie de Crohn n’est pas précise. L’objectif du traitement est d’arrêter l’inflammation et d’améliorer les signes au cours des poussées.
Traitements lors des poussées
Le traitement est généralement prescrit par un gastro-entérologue. Le médecin généraliste a pour rôle de suivre l'évolution de la maladie (déroulement du traitement, surveillance de l'apparition de complications).
Le traitement de la maladie est médicamenteux et associé à un régime alimentaire spécifique.
Comment prévenir les rechutes ?
Il est important de surveiller et de suivre l'évolution de la maladie de Crohn. Un traitement d'entretien est obligatoirement prescrit durant les phases de rémission.
Les objectifs du traitement d'entretien sont :
- de prolonger la phase de rémission,
- de retarder les périodes de poussées,
- d'améliorer la qualité de vie du patient,
- d'éviter l'apparition des complications.
Le gastro-entérologue prescrit souvent les immunosuppresseurs en traitement d'entretien (Azathioprine, Infliximab, Adalimumab). Les médicaments peuvent être utilisés en association pour être plus efficace.
Ainsi, il est fortement recommandé de bien suivre les traitements même en période de rémission des signes.
Place de la chirurgie
La chirurgie ne guérit pas la maladie mais soulage le patient notamment en cas d'apparition de complications. Elle consiste à enlever la « portion malade » et relier les deux parties saines ; ainsi, ses indications sont restreintes :
- Quand le traitement médicamenteux est inefficace
- Lorsque des complications apparaissent et nécessitent une intervention chirurgicale (fistule, sténose, perforation, occlusion intestinale…)