Rabat
et Pretoria ont décidé de mettre fin à une longue brouille qui aura
duré plusieurs années, en raison des positions hostiles et contraires
aux intérêts du Maroc, principalement sur le dossier du Sahara.
L’alignement inconditionnel du gouvernement sud-africain
sur les positions du Polisario et de l’Algérie avait fini par exaspérer
les autorités marocaines d’autant plus que les attaques étaient devenues
suffisamment nombreuses pour pousser ces dernières à fermer sa
représentation diplomatique au pays de Nelson Mandela. De plus, Rabat a
estimé qu’elle n’était pas payée en retour pour son grand soutien au
libérateur de l’Afrique du Sud du joug de l’Apartheid et à son mouvement
de l’ANC qui ont fait preuve d’amnésie.
A
Abidjan et en marge du sommet Europe-Afrique, le roi Mohammed Vi et le
président sud-africain , Jacob Zuma, ont décidé d’un commun accord, de
tourner définitivement la page de ce passé tumultueux et de rouvrir
leurs ambassades dans les deux pays, décision qui conforte la stratégie
marocaine de marginalisation des séparatistes en renouant avec tous les
pays les encourageant, dans la droite ligne du retour du royaume au sein
de l’Union Africaine. Cette réconciliation entre Rabat et Pretoria
constitue un coup dur pour la diplomatie algérienne qui en avait fait
son principal allié dans son offensive anti-marocaine en Afrique.