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Peuples du Baikal


Les Kourykanes

Au premier millinaire de notre ére les territoires autour du lac Baïkal ont été peuplés par une union de tribus réunissant trois clans – les Turks, les Toungouzes (les Evenques) et les pro-Bouriates. Tous ces clans ont eu pour nom commun la dénomination "Kourykanes". Malgré les tribus peu nombreuses, ces peuples anciens ont créé au VI°-X° siècles une culture fort originale et spécifique dont les frontières étaient constituées par la basse Sélenga, la vallée des monts Bargouzine et celle Tounkinskaja, la haute Léna et Angara.
Les Kourykanes menaient une vie semi-sédentaire et nomade. C’est l’élevage qui était leur occupation principale et leur donnait plus de produits naturels que la chasse et la pêche. Les Kourykanes élevaient des chameaux, des chèvres et des chevaux excellents qu’ils amenaient à la Cour de l’empereur de Chine. Ils savaient aussi très bien apprivoiser et domestiquer les bêtes sauvages.
L’agriculture sur des terres de labour jouait un rôle non moins important dans la vie des Kourikanes. Encore aujourd'hui, on peut observer les restes de leurs systèmes d’irrigation sur l'île d'Olkhone et dans la steppe Koudinskaja.
Une des particularités caractéristique des Kourykanes était leur adresse à extraire et à travailler le fer. Cette union de tribus était renommée pour ses bons forgerons qui fondaient le fer pour de nombreux objets de la vie quotidienne : attelage de chevaux, pointes de flèches, poignards, etc. Les Kourykanes savaient aussi bien confectionner des instruments de travail en pierre qu'en os d'animaux, ils savaient aussi faire de la poterie et fabriquer des vêtements.
La plupart des peintures rupestres faites par les Kourykanes ont été trouvées dans la haute Léna et près de la rivière Kouda. Elles ont été appliquées à l’aide de l’ocre rouge et représentent des cavaliers avec des bannières, des chameaux et des gens portant des habits longs. Les Kourikanes ont atteint un niveau assez haut de développement car, à en juger leurs peintures rupestres, ils savaient l’écriture orkhono-ienisseïen (1).
Les Kourykanes utilisaient des monuments funéraires aux intérieurs et extérieurs assez variables. On peut trouver les plus célèbres de ces monuments – ceux sous forme d’une minuscule tente nomade – sur l’île d’Olkhone, une île du lac Baïkal. Certains de ces lieux d’inhumation représentaient des objets de culte où était exécutés des rites différents.
Subissant des attaques constantes des tribus voisins – Toungouzes de la Mandchourie, Ouïghours (2), Kirghizs de l’Ienisseï – les Kourykanes ont dû construire des fortifications spéciales. De telles villes, dont les vestiges ont été trouvés dans les vallées de l’Angara, de la Léna, de l’Anga, de l’Ossa, de la Kouda, se situaient d’habitude sur des éminences et étaient protégées par des remparts et des fossés profonds.
Au début du X sciècle des tribus mongols venus du sud ont envahi les territoires près du lac Baïkal. Après une longue guerre les Kourikanes ont essuyé une défaite. La plupart d’entre eux sont partis au Nord et ont donné ainsi naissance au peuple yakoute. L’autre partie des Kourykanes s’est assimilée aux Mongols en formant le peuple des Bouriates occidentaux.

  1. L'alphabet de l'Orkhon est la plus ancienne écriture connue employée pour noter le turc. Il a été développé par les Köktürks (un groupe turc qui fonda en haute Asie le premier empire à porter le nom de « Turc » au milieu du VIe siècle). Les plus anciennes traces de cet alphabet sont les inscriptions de l'Orkhon de la vallée de l'Orkhon en Mongolie. Ienisseï – la rivière russe
  2. Les Ouïghours sont un peuple turcophone et musulman sunnite habitant le Xinjiang (ancien Turkestan oriental) en Chine. Ils représentent une des cinquante-six nationalités reconnues officiellement par la république populaire de Chine. Ils sont apparentés aux Ouzbeks. Leur langue est le ouïghour.

Les Bouriates

Des habitants bouriates 

Les Bouriates sont un des peuples les plus nombreux de la Sibérie. Les Bouriates dont l’hospitalité et la bonté pourraient faire l’honneur à tout peuple civilisé sont un des peuples autochtones de la Sibérie où ils sont apparu au X° sciècle.

Les Bouriates avaient leur propre organisation sociale et clanale. Leur société était divisée en oulous (régions) avec un chef à la tête de chacun d’eux et en lignées gouvernées par des choulengues. Le chef de tribu s’appelait taïcha. Les lignées ont été réunies en départements avec des conseils ou doumas à leurs têtes. Les kniaztsi (princes, grands-ducs) étaient de grands propriétaires fonciers et représentaient le groupe féodal dirigeant la société bouriate. Ils étaient les maîtres des oulous.

L’élevage (semi-nomade chez les tribus de l’Ouest et nomade chez les tribus de l’Est) était la base de la vie des Bouriates. Il leur donnait de la nourriture, des vêtements et des matériaux pour la construction des logis – les yourtes (tente des nomades de l'Asie centrale) en feutre. Les Bouriates herbageaient du bétail toute l’année et devaient errer d’une région à une autre en quête de nouveaux pâturages. Ils élevaient brebis, chèvres, chevaux, chameaux et bovins.

Jeune fille bouriate, costume traditionnel
 
Selon une croyance bouriate le cheval est un animal pur. Les piquets où on attachait des chevaux étaient sacrés, on y liait le bonheur de la famille. Les Bouriates croyaient que le fer à cheval était un porte-bonheur et suspendait un fer à cheval au-dessus de la porte de chaque yourte. Les crins de cheval possédaient le pouvoir magique de chasser les mauvais esprits. Les Bouriates n'utilisaient pas les chevaux uniquement comme un moyen de transport. Les produits de l’élevage de chevaux étaient largement utilisés dans la vie courante : on estimait la viande de cheval comme étant la plus savoureuse, les crins étaient utilisés pour en faire des cordes et des filets, on produisait des chaussures et des harnachements avec leur peau et des fils solides avec leurs tendons. Dans les régions de l’est, les Bouriates préparaient un breuvage nourrissant à base de lait fermenté de jument – koumis. La qualité de la selle et du harnachement du cheval, leurs décorations chères en argent étaient signe d’aisance pour les Bouriates.

Parmi les autres aspects de l’activité économique des Bouriates, on trouve la chasse et la pêche. La saison de la chasse à l’écureuil, à la zibeline et à l’hermine commençait à la mi-octobre et finissait au début de février. En hiver les Bouriates chassaient le renard, le loup, le lynx, le glouton et la loutre tandis que l’été était la saison de la chasse au cerf de Sibérie. Les armes de chasse étaient bien primitives, il s’agissait dans la plupart des cas de pièges de toutes sortes, d'arcs et de flèches.

Avant l’arrivée des Russes l’agriculture n’était pas très importante pour les Bouriates et avait donc un caractère de référence primitif, hérité des Kourikanes. Les Bouriates utilisaient principalement des pioches pour travailler la terre. Ils semaient du blé, du seigle, de l’avoine, de l’orge et du chanvre et utilisaient des systèmes d’irrigation anciens, conservés du temps des Kourikanes. Ayant emprunté aux Russes la charrue en fer, les herses en bois et l’araire, les Bouriates se sont mis à travailler la terre d’une façon plus active.

Les Bouriates n’avaient pas d’industrie artisanale développée à l’exception de la forge et de la joaillerie. Leurs besoins économiques et ceux de la vie quotidienne étaient presque complètement satisfaits grâce aux artisanats domestiques pour lesquels on utilisait du bois et les produits de l’élevage (peau, poil, cuir, crin, etc.) en tant que matières premières. Les forgerons produisaient des instruments de chasse et de travail, des équipements militaires et des objets d’usage courant. Il y avait des forgerons dits « blancs », spécialisés dans le traitement des métaux non ferreux, et ceux « noirs » qui travaillaient le fer. Les Bouriates ont gardé des vestiges du culte «du fer» : ils croyaient que les objets en fer étaient des amulettes. Le métier du forgeron était héréditaire. Souvent les forgerons étaient en même temps des chamans. Les Bouriates avaient une ancienne coutume, qui était de vénérer la couleur blanche, symbole, pour eux, de pureté, de sacré et de noblesse. Faire asseoir une personne sur le feutre blanc signifiait lui souhaiter du bonheur.

Un homme bouriate, costume traditionnel
 
La forme ancienne du logis traditionnel bouriate était une yourte de nomade dont la base était formée par des murs à barreaux faciles à transporter qui se liaient par des cordes faites de crins. Cette carcasse était couverte de morceaux de feutre ficelés. L’entrée dans une yourte se trouvait obligatoirement au sud. L’intérieur de la yourte était divisée en deux parties : la partie ouest, où étaient rangés les instruments de travail, les harnachement et les armes appartenant aux hommes et la partie est, où l'on trouvait la cuisine et le garde-manger, destinés aux femmes. La partie nord était affectée aux hôtes. Le foyer se trouvait toujours au centre de la yourte.

Vers le XVII° siècle les Bouriates vivaient en groupes claniques ou territoriaux. Les liaisons clanales restaient la forme essentielle des relations sociales. Tout attentat à la vie ou au bonheur du clan blessait profondément ses proches et conduisait à des conflits sérieux. La réponse à un assassinat était la vengeance par le sang. Des conlits à cause de vol du bétail, de contestation du droits aux meilleurs pâturages ou du droit de chasse étaient tout à fait habituels.

A présent le peuple bouriate compte 550 milles représentants qui habitent principalement la république de Bouriatie, L'Aga-Bouriatie (1), la Bouriatie-Oust-Orda (2) et d’autres régions de la Transbaïkalie.


  1. L'Aga-Bouriatie - un ancien sujet fédéral de Russie (un okroug de l'oblast de Tchita).
  2. La Bouriatie-Oust-Orda - un ancien sujet fédéral de Russie (un okroug de l'Oblast d'Irkoutsk).

Les Evenques (ou Evenks)

Un habitant Evenque, Bouriatie
 
Des vêtements déboutonnés collant au corps, une tente de nomades en forme de cône facilement transportable, un bateau à carcasse en cuir ou en écorce de bouleau, une selle pour renne, une besace de bât, la foi au chamanisme et une conception du monde animiste – tels sont les traits essentiels des Evenques, un peuple autochtone de la Transbaïkalie. Peut-être, n’existe-t-il plus de peuple qui, étant si peu nombreux, habite une superficie de 7 mln km2 – de l’Iénisseï à l’Extrême Orient et de l’océan Arctique à la Chine et à la Mongolie. Les Evenques se sont établis dans notre région le long des rives du lac Baïkal, de la Léna et de l’Angara. Les ethnographes du XIX° siècle les ont appelés Tsiganes de taïga à cause de leur mode de vie nomade. Les Evenques, appelés autrefois Toungouzes, ne cessaient pas de se déplacer en taïga en quête de nouvelles chasses en transportant leurs tentes et autres ustensiles aidés par des rennes. Ils ne se sont appropriés un mode de vie sédentaire qu’avec l’apparition du pouvoir des Soviets. Cependant, la vie de ce peuple reste la même qu’elle a été il y a des centaines d’années.

Depuis des temps immémoriaux la chasse, la pêche et l’élevage étaient les occupations principales des Evenques. On a vu apparaître avec le temps trois groupes économiques et culturels Evenques : « lamoutchènes » - les chasseurs, « orotchènes » - les éleveurs de rennes et « khamniganes » - les cavaliers. Les occupations principales des « lamoutchènes » étaient la chasse à la zibeline, au lynx, au renard, à l’écureuil, à l’hermine et à d’autres bêtes à fourrure. Les « khamniganes » élevaient des chevaux et des brebis et habitaient la Mongolie et la Transbaïkalie. Leur logis typique était une yourte en feutre. L’élevage du renne était développé d’une façon différente mais étaient présentes dans toutes les régions où ils vivaient. Un renne pour l’Evenque n’est pas un simple animal domestique mais le symbole de la prospérité et de l’aisance d’une famille (la richesse d’un Evenque à ce temps-là était calculée en nombre de ses rennes), le moyen essentiel de transport et la source de la nourriture. Ce n’est pas par hasard qu’un ancien proverbe évenque dit : les Evenques vivront tant que vivent leurs rennes.

Famille evenque

Pendant des siècles entiers les Evenques ont vécus en clans avec un chef à la tête de chaque clan. Ils possédaient les formes développées d’une division collective du travail et de l’assistance mutuelle. Par exemple, ils gardaient une tradition appelée « nimate » selon laquelle le chasseur devait donner une part de sa chasse à ses proches. Chaque Evenque connaissait sa généalogie et donnait toujours la préférence à un proche. Un grand pouvoir appartenait aux doyens des clans et surtout aux chamans. Etant un médiateur entre les gens et le monde des esprits, le chaman était souvent lui-même chef de clan. Le clan ne pouvait rien faire sans assentiment du chaman : on s’adressait à lui en cas de maladie pour les êtres humains comme pour les rennes, on le priait d’exécuter un rituel pour que la chasse soit réussie ou bien pour accompagner l’âme d’une personne morte au royaume des ombres.

Les cultes des esprits du clan, de la chasse ou de la pêche étaient d’une grande importance pour le peuple Evenques. Ainsi, le culte de l’ours – le maître de la taïga – obligeait le chasseur à ne tuer qu’un nombre limité d’ours – un chasseur avide pouvait payer le dépassement de ce nombre de sa vie.

dans leurs costumes traditionnels

Un des traits distinctifs des Evenques était leur respect universel de la nature. Ils croyaient que la nature était vivante et peuplée par des esprits. Ils divinisaient les pierres, les sources, les roches et certains arbres et savaient garder la mesure – les Evenques n’abattaient jamais plus d’arbres qu’ils en avaient besoin, ne tuaient aucun animaux par plaisir et tâchaient même de mettre de l’ordre sur le territoire où ils avaient installé leur camp de chasse.

Le logis traditionnel des Evenques – le "tchoum", la tente de nomades – représentait une hutte conique faite de perches et couverte de morceaux de peaux de rennes en hiver et d’écorces de bouleaux en été. En changeant de place, les Evenques laissaient la carcasse et ne portaient avec eux que les revêtements pour la tente. Les campements d’hiver se composaient de 1-2 tentes tandis que ceux d’été contenaient au moins 10 tentes parce qu’en été les Evenques organisaient beaucoup de fêtes.

Un grand-père evenque avec sa petite fille

La base de la nourriture traditionnelle des Evenques étaient la viande de bêtes sauvages (de cheval pour les «khamniganes ») et de poissons que l’on mangeait presque toujours cru. En été ils buvaient du lait de renne, mangeaient des baies, du moly et des oignons. Les Evenques ont emprunté aux Russes le pain cuit au four. Leur breuvage principal était le thé parfois avec du lait de renne ou bien avec du sel.

Les Evenques possédaient l’art de la sculpture sur bois et sur os, du traitement des métaux, de la broderie par grains de verre. Les Evenques de l’est savaient broder avec des fils de soie, faire des impressions sur des écorces de bouleau et des applications à l’aide de fourrures et de tissus.
Le mode de vie traditionnel des Evenques habitant la Transbaïkalie a subi un sérieux coup dans les années 1920-1930. La collectivisation totale et les changements forcés de leur organisation économique menés par le pouvoir soviétique avaient conduit à une disparition possible de ce peuple unique qui a dû déménager dans les régions du nord dont les conditions climatiques correspondent avec leur mode de vie et leurs permettent d'exercer leurs activités traditionnelles.

A présent les Evenques habitent principalement les régions d’Irkoutsk et d’Amour, la Yakoutie et le kraï de Krasnoïarsk (1) où leur population atteint 36 milles personnes. Outre la Russie, un certain nombre d’Evenques habitent la Mongolie et la Chine.

  1. Le kraï de Krasnoïarsk est un sujet fédéral russe. Deuxième plus grosse région de Russie en termes de superficie (après la république de Sakha), occupant une superficie de 2 339 700 km2, soit 13% de la superficie totale du pays. Le centre administratif est Krasnoïarsk.

Les Tofalars

Quand les premiers cosaques sont arrivés dans la vallée de la rivière Ouda, cette région était déjà habitée par un peuple nomade dont le nom totémique était karagacy (« une oie noire ») et que l’on appelle aujourd’hui les Tofalars. Un « tofalar » signifie « un Homme ». Ce peuple montagnard habitait initialement la Tophalaria, un pays de montagnes pittoresques, de rivières impétueuses, de taïga épaisse et de prairies alpestres. La Tophalaria occupait le territoire de la région de Nijneoudinsk et les pentes nord-est des monts Saïan de l’Est. Le pays se trouve entièrement dans une région de haute montagne à l’hauteur de 2200 m à 2600 m au-dessus du niveau de la mer.

Les Tofalars, proches des Touvains orientaux, menaient une mode de vie nomade ou semi-nomade. Leurs occupations traditionnelles étaient et restent jusqu’à aujourd'hui la chasse et l’élevage du renne. Les Tofalars chassaient l’élan, le cerf élaphe, le chevreuil aussi bien que l’écureuil, la zibeline, la loutre, le castor, ale renard et le glouton. Les Tofalars sont des chasseurs parfaits, des éleveurs de rennes habiles et des trappeurs excellents. Ils transmettent leurs connaissances de la taïga de génération en génération. Les Tofalars utilisent les rennes comme bêtes de somme pour transporter des charges ou bien comme bêtes de selle. Le lait de renne est utilisé dans leur nourriture.

Au printemps ils herborisaient les fleurs de sarana (le lys jaune, le mot sarana signifie en turc « jaune ») qu’ils séchaient pour l’hiver, et cueillaient des légumes comestibles, des noix de cèdre, des baies, de l’ail des ours, des rhubarbes et de l’oignon sauvage. L’art de guérir toutes les maladies aussi bien que leur habitude de boire du thé vert légèrement salé ou de l’eau bouillie (jamais crue !) distinguaient les Tofalars de tous les autres peuples de la Transbaïkalie.
Aux différents moments de leur histoire, les Tofalars sont payés des tributs aux peuples voisins économiquement plus développés mais ils sont toujours restés neutres dans les conflits intertribaux. Les invasions permanentes des peuples voisins forcérent les Tofalars à reculer de plus en plus au sud-ouest, aux confins de la montagne et de la taïga.

Avant d'être passé à la vie sédentaire au XX° sciècle les Tofalars vivaient en clans. Cependant, à partir de l’année 1930 il est devenu très difficile de garder leur culture originale et le mode de vie nomade en raison de la pression des pouvoirs soviétiques. Le gouvernement a construit des cités spéciales pour les Tofalars telles que Aligdjer, Nerkha et Verkhnaïa Goutara mais ce peuple n’a pas pu s’y habituer. La période soviétique a fait époque dans leur destin – ils ont été privé de leur mode de vie habituel et de leur économie traditionnelle.
Les Tofalars ont été officiellement convertis à l’orthodoxie mais ils ont toujours gardé leurs croyances traditionnelles – la foi aux esprits de la nature (les maîtres de la taïga, des montagnes, etc.), aux esprits des ancêtres, cultes de la chasse et de la pêche.

A présent les Tofalars sont le peuple le moins nombreux de la Russie, en voie de disparition. On ne sait pas exactement quand et pourquoi tout un peuple s’est transformé en un «peuple-éclat » - sous la pression des Russes ou bien avant leur arrivée. Aujourdui le nombre de Tofalars pur sang s'élève à près de 300 personnes alors même qu’il n’y a presque plus de rennes dans la Topholaria, rennes, qui sont si nécessaires pour la survie de ce peuple.