De nombreux animaux cohabitent avec les
humains dans la ville. Il y a des animaux domestiques mais aussi des
hôtes nettement moins bien acceptés. Beaucoup d'animaux sauvages se sont
tout simplement adaptés aux conditions urbaines, dans lesquelles ils
trouvent plus facilement tout ce dont ils ont besoin. Or, seul un
équilibre naturel permet que des populations animales s'intègrent sans
trop de problèmes.
Les pigeons
Jadis domestiqué pour sa viande ou pour
ses capacités de course, relâché et acclimaté, le pigeon urbain a formé
des populations marronnes en ville (autrement dit domestique retournée à
l'état sauvage). Mais sa prolifération et ses «effets secondaires»,
peuvent aussi être considérés comme nuisibles.
- Les fientes de pigeons salissent trottoirs, chaussées et véhicules, attaquent la pierre des monuments et bâtiments et favorisent le développement de moisissures.
- Le pigeon peut transmettre à l'homme des maladies virales (psittacose) ou des parasites (tiques, puces,...).
Ce que peut faire le citoyen:
- Il est recommandé d'éviter autant que possible la nidification de pigeons chez soi en obstruant les ouvertures et bouchant les orifices, avec des filets ou un treillis métallique par exemple.
- Ne pas toucher les pigeons, surtout s'ils ont l'air malade et s'en remettre aux spécialistes.
- Il est interdit de nourrir les pigeons
Les corbeaux
Le corbeau freux est un oiseau qui vit
en communauté, plus ou moins importante selon les saisons, ce qui n'est
pas sans poser de problèmes lorsqu'elles vivent à proximité
d'habitations.
Inconvénients:
- Les croassements peuvent déranger, mais sont toutefois limités à la période de nidification de trois mois.
- Les fientes salissent les véhicules, les trottoirs, les bancs publics...
Avantages:
- Le corbeau est utile et est une espèce protégée.
- Il débarrasse l'environnement des cadavres d'animaux. Son menu est néanmoins varié: rongeurs, insectes, fruits, oeufs, etc.
Les rats
En temps normal, il y a, en règle
générale, autant de rats que d'habitants dans une ville. Vecteurs de
maladie (qui peuvent être graves telles que la leptospirose et la
hantavirose) transmissibles à l'homme et de parasites (poux), les rats
se plaisent particulièrement dans les égouts ou dans les terrains
vagues.
Ce que peut faire le citoyen:
- Les déchets organiques et les graisses doivent être mis à la poubelle et non dans les égouts.
- La poubelle doit être bien fermée.
- Ne pas laisser de déchets de viande ou de nourriture cuisinée dans les composts accessibles aux rongeurs.
- Veiller à ce que les raccordements à la canalisation soient conformes
Les canards
L'homme ne rend pas service aux animaux en les nourrissant de manière «artificielle». Ainsi, les canards peuvent être victimes de bactéries issues par exemple de la fermentation de restes de pain dans l'eau stagnante, réchauffée par le soleil. Cette maladie s'appelle le botulisme et peut se transmettre à l'homme lorsqu'on ingère l'eau sale ou touche les canards malades.
La fouine
La fouine peut être très ennuyeuse,
lorsqu'elle s'introduit dans une habitation et s'y installe, dans des
combles aménagés, dans un faux-plafond.. Elle est aussi «réputée» pour
les dégâts qu'elle peut causer aux matériaux d'isolation ou aux câbles
de voitures.
La fouine est aussi une alliée: c'est l'ennemi naturel des souris, des rats et d'insectes, et est donc aussi un animal utile
Ce que peut faire le citoyen:
- On peut se protéger en réaménageant les corniches et plafonds, afin que l'animal ne puisse pas s'introduire dans la maison, rentrer les voitures au garage ou changer régulièrement d'endroit de stationnement extérieur.
- Un nettoyage régulier du véhicule aide aussi car l'animal suit des odeurs laissées lors de repérages précédents.
Les renards
Cet animal est de plus en plus aperçu en
ville, où il est attiré par des sources de nourriture abondante,
laissée par l'homme. Ces habitudes nouvelles constituent une
perturbation de l'équilibre naturel du renard.
Le renard n'est plus un vecteur de rage
depuis les campagnes massives de vaccination. Il peut juste véhiculer un
ver parasite (échinocoque) et le transmettre dans des cas extrêmement
rares via le contact éventuel
entre des excréments et des fruits ou légumes ingérés plus tard ou via
les animaux domestiques.
Ce que peut faire le citoyen:
- Eviter de laisser dans les endroits publics des reliefs de repas rapides.
- Penser à rentrer la gamelle du chat le soir.
- Bien laver les fruits, légumes et salades prélevés au ras du sol. La cuisson des aliments tue les pathogènes.
Les guêpes
Les guêpes sont craintes par les gens,
mais elles ont aussi un rôle écologique intéressant. Elles consomment
mouches, moustiques, pucerons, chenilles, larves, en assez grosses
quantités et sont donc aussi... un insecticide naturel.
Ce sont surtout les nids de guêpes qui
posent problème. Attention, les nids peuvent être aériens et donc
visibles mais ils peuvent aussi être enterrés. Cela dépend de l'espèce.
Les nids aériens, que l'on retrouve dans les maisons, sont de taille
très réduite et n'abritent qu'une ou deux dizaines de guêpes.
Les chiens et chats
Les chiens sont évidemment les plus
nombreux. Parfaitement domestiques, ils peuvent aussi causer quelques
nuisances, par leurs aboiements ou par leurs excréments, par exemple.
Le civisme, les règlements et le bon sens s'imposent aux maîtres.
Ce que peut faire le citoyen:
- Pour les besoins du chien, utilisez les enclos aménagés pour ramasser les excréments.
- Pour les chats, il est recommandé de ne pas laisser la nourriture à l'extérieur des habitations, ce qui attire aussi d'autres animaux (renards, rats...).
La chouette hulotte : De plus en plus discrète
La petite chouette hulotte est la plus citadine de
toutes les chouettes. Elle est présente dans les parcs et les jardins de
toutes les grandes villes. Mais malheureusement, elle y est de plus en plus rare.
La tortue de Floride : dans les jardins publics
Présentes dans de nombreux bassins, les
tortues de Floride n’y sont pas venues toutes seules ! Elles y ont été
abandonnées car devenues trop grosses pour rester dans un aquarium. Si
les tortues de Floride sont les plus fréquentes, d’autres espèces, comme
les tortues à carapace molle, regardent aussi passer les joggeurs du
dimanche.
Le hérisson : La balade dans les friches
Les lieux
qu’ils préfèrent sont les friches, ces terrains laissés à l’abandon.
Mais on les trouve aussi dans les parcs, les jardins. Il y croise une autre habitante nocturne et bien
implantée dans le coin : la fouine.
La chauve-souris : Reine des nuits.
Elles vivent dans les jardins, d’autres, telle la noctuelle
commune, préfèrent les bois .
Le sanglier : Un cochon dans la ville
Si les sangliers, toujours plus nombreux, sont aux
portes de nombreuses villes françaises, il est encore loin le temps où
ils franchiront le périphérique pour envahir Paris. Berlin ne peut pas
en dire autant. Entre 7 et 8 000 sangliers se promènent au milieu des
passants et des voitures. Des vagabondages qui posent quelques
problèmes. Les sangliers sont victimes d’accidents, ce qui peut les
rendre agressifs. Un animal blessé a récemment attaqué plusieurs
personnes.
Le raton laveur : L’envahisseur américain
À Madrid, les ratons laveurs seraient entre 4 et 500 à
déambuler dans la capitale espagnole. Très nombreux en Allemagne, ils
sont de plus en plus fréquents à Berlin. Américains d’origine, ils sont
arrivés en Europe avec les armées américaines durant la Seconde guerre
mondiale et, plus tard, comme animal de compagnie. En France, leur
population est en plein développement. Des colonies installées en
Haute-Marne pourraient venir à Paris d’ici à quelques années.
Le lapin : Aux Champs-Elysées
À Paris, ils sont à quelques mètres des milliers de
voitures qui empruntent chaque jour le périphérique, sans que cela ne
les dérange. Porte Maillot, des centaines vivent tranquillement à 10
minutes à pied des Champs-Élysées. La plupart sont des lapins de
garenne, mais certains sont aussi des croisements avec des lapins
domestiques, abandonnés par leurs propriétaires.
La perruche à collier : une voisine bruyante
Bruxelles en compte plus de 10 000 et Londres, 50 000 !
En région parisienne, les perruches à collier sont entre 1 000 et 2
000, et environ 200 à Paris. Originaires d’Asie ou d’Afrique, elles sont
arrivées en Europe comme animal de compagnie et ont pris la clef des
champs. Le problème, c’est qu’elles peuvent devenir bruyantes et
envahissantes, gênantes non seulement pour les voisins, mais aussi pour
les autres animaux à qui elles volent gîte et couvert.
L’abeille : travailleuse de l’ombre
Les ruches sont de plus en plus nombreuses dans les
espaces verts parisiens. Pour le bien-être des abeilles et le plaisir
gourmand des citadins, la mairie plante de nombreuses fleurs riches en
pollen. Le bombyx de l’ailante : le papillon du soir. Ce grand papillon
de nuit vit bien à Paris. Importé de Chine pour faire de la soie, il en a
profité pour conquérir la capitale, où on peut l’observer, en été, dans
les friches.
Le grillon : Victime de la loi anti-tabac
Pendant longtemps, quelques colonies de grillons ont
vécu dans le métro parisien. Originaires d’Orient, ces grillons avaient
trouvé refuge dans la chaleur des stations. Ils s’y nourrissaient
principalement de mégots de cigarettes. L’interdiction de fumer dans le
métro a signé leur disparition.