Enfin une étude au poil pour tous les maîtres qui se désespèrent d’entendre les mauvais esprits railler la passion des chats pour… leurs seules croquettes. Pendant des mois, des scientifiques de l’Université de l’Oregon ont étudié le comportement de chatons et de félins adultes avec les humains, lorsqu’ils se retrouvent dans un environnement qui ne leur est pas familier.
L’étude, publiée dans la revue Current Biology, met en évidence un réel lien d’attachement. Les chercheurs affirment même que les relations tissées par l’animal de compagnie avec son propriétaire sont « très proches de ceux des bébés humains avec leurs parents » et « aussi proches, si ce n’est plus » que ceux des chiens avec leurs maîtres.
Kristyn Vitale, une des chercheuses de l'Université
de l'Oregon, qui a mené cette expérience
sur le comportement des chats.
Pour mener cette expérience, les chercheurs ont usé de méthodes déjà appliquées par le passé sur les chiens, les primates et… les bébés humains. Dans un premier temps, 70 chatons, âgés de 3 à 8 mois, ont été observés durant deux minutes en compagnie de leur maître. Puis une fois laissés seuls. Et, de nouveau, quand leur propriétaire les a rejoints.
Résultat : « 60 % des jeunes félins ont montré des signes d’angoisse dès que leur maître a quitté la pièce. Puis un comportement d’attachement et d’exploration "rassurée" lorsqu’il est revenu. » Dans les mêmes circonstances, 65 % des bébés humains ont eu des réactions similaires.
Un bémol toutefois… Certains chatons demeurent plus distants, voire ingrats, que d’autres. 30 % des petits cobayes ont ainsi fait preuve « d’un comportement toujours stressé après avoir été réunis avec leur maître », voire « d’un évitement excessif, avec une peur du contact ».
La même expérience a été renouvelée deux mois plus tard, puis lorsque les animaux ont eu un an. « Les chats ont affiché exactement le même comportement », affirment les scientifiques. Cette « capacité d’adaptation sociale explique la bonne intégration des chats dans les habitations humaines », observe Kristyn Vitale, dont l’équipe entame une nouvelle étude sur le comportement social des chats recueillis dans les refuges.