Près de vingt ans après la mise en place des premières directives visant à combattre les discriminations raciales et les crimes racistes, les Européens d’ascendance africaine subissent toujours d’importantes ségrégations.
Il s’agit d’un constat décevant. Les personnes ayant la peau noire sont encore trop souvent victimes de racisme. Mais elles font également l’objet de discriminations dans l’accès au logement et à l’emploi.
Ceci touche les immigrés originaires d’Afrique subsaharienne et leurs enfants, ainsi que des citoyens français et britanniques des territoires d’outre-mer. La violence physique causée par du racisme varie considérablement d’un Etat à un autre.
Parmi les groupes les plus vulnérables, on retrouve les hommes portant des habits traditionnels ou religieux dans l’espace public.
Seuls 22 % des individus agressés sont allés déposer une plainte au commissariat, soit par scepticisme quant à l’issue de leur démarche, soit par défiance à l’encontre des forces de l’ordre. Un quart d’entre eux font par ailleurs état de difficultés à trouver un travail. Et lorsqu’ils occupent une fonction, ils sont souvent surqualifiés pour le poste. Ils rencontrent également des problèmes dans leur recherche de logement.
Ils affirment avoir fait l’objet d’un contrôle, au cours des cinq dernières années. La force publique arrête trois fois plus souvent des hommes que des femmes, lors de ces vérifications d’identité.