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1,4% des sans-abris ont une incapacité totale
à marcher ou à monter un escalier |
Autre donnée édifiante: 32% des sans-abris sont en situation de handicap, soit près d'un SDF sur trois. La prévalence du handicap des sans-abris est relativement plus faible parmi les femmes (28,4%) que parmi les hommes (32,5%), et elle est plus élevée en milieu urbain (28,4%) qu’en milieu rural (3,6%). Le handicap peut toucher la vision, l’audition, la mobilité, la concentration, la capacité de prendre soin de soi, et la communication. Par exemple, 1,4% des sans-abris ont une incapacité totale à marcher ou à monter un escalier, 3,9% ont beaucoup de difficultés à voir, et 13,4% ont beaucoup de difficultés à prendre soin d'eux, selon le HCP. "Il existe très peu de centres d'accueil pour les sans-abris au Maroc. À Casablanca, il y a le centre de Tit Mellil, mais tout le monde le fuit, vu les conditions d'accueil!", raconte la responsable associative.
Manque de soutien juridique et de formation
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5,6% des sans-abris sont des enfants de moins de 15 ans |
Alors qu'environ 45% des sans-abris sont analphabètes, dont une majorité de femmes, Hind Laidi souhaiterait la création de centres où l'on pourrait à la fois faciliter l'accès aux papiers pour les SDF, en leur offrant un service juridique leur permettant d'être identifiés, mais aussi les former à des métiers simples. "C'est indispensable pour qu'ils puissent travailler et vivre dignement", estime-t-elle.
Selon le HCP, 45,5% des sans-abris n’ont aucun niveau d’instruction, 32,9% des sans-abris ont un niveau primaire, 19% le niveau secondaire et 2,6% le niveau supérieur.
Quid des SDF étrangers?
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Des migrants subsahariens au nord du Maroc, près de l'enclave espagnole de Melilla |
Si la quasi-totalité des sans-abris sont de nationalité marocaine (91,6% selon le HCP), 8,2% sont des étrangers originaires des pays d’Afrique subsaharienne. "Nous en voyons de plus en plus. Généralement, ils vivent en groupe et sont plutôt bien organisés et solidaires", explique Hind Laidi.
"Les étrangers en provenance des autres régions du monde ne représentent qu’une infime minorité", note le HCP. "Nous ne voyons pas de Syriens sans-abris. Généralement, ils arrivent à vivre de la mendicité", indique la présidente de l'association.