Pour qu’il pleuve récemment au Maroc, des nuages ont été stimulés.
Ce n’est pas la première fois que ces opérations d’insémination des nuages sont réalisées, mais qu’elles commencent chaque année du 1er novembre jusqu’au 30 avril dans le cadre du Programme Al Ghait.
La direction de la météorologie nationale souligne que ce programme est opérationnel au Maroc depuis 1996. Il est dirigé par un Haut Comité Directeur National coordonné par le général du Corps d’Armé Monsieur Hosni Benslimane.
D’après la même source, les opérations du Programme Al-Ghaït se font en recourant à des avions selon trois modes :
- par le sommet du nuage,
- à l’intérieur du nuage ou
- par la base du nuage.
Ainsi le mode par le sommet du nuage a lieu dans le cas de cellules nuageuses cumuliformes isolées en introduisant des cartouches pyrotechniques éjectables à base d’Iodure d’Argent portées par un avion de chasse type Alpha-Jet, expliquent les responsables de la direction de la météorologie nationale .
Pour le deuxième mode, un avion laboratoire King-Air 200 muni de cartouches de types brûleurs glaçogènes intervient à l’intérieur du nuage. Ce mode est utilisé dans le cas des nuages froids à grande étendue, au sein de la tranche de température entre -5°C et -12°C où l’activation de l’agent chimique, notamment de l’Iodure d’Argent est la plus efficace.
Concernant le mode par la base du nuage, on intervient par générateurs aux sols utilisant l’Iodure d’Argent dans le cas des nuages froids à grande étendue. Est mobilisé dans ces conditions, un avion laboratoire King Air 200, équipé par les cartouches hygroscopiques, pour les nuages chauds, expliquent la direction de la météorologie nationale.
Pour ce qui est des zones cibles, selon la direction, cette modification artificielle du temps concerne le Bassin versant d’Oum Errabia, la région d’El Hajeb pour le vecteur terrestre et l’ensemble du territoire national pour le vecteur aérien.
A noter que l’impact de cette technique sur la qualité de l’eau a été mesuré. A ce sujet, la direction assure que «les analyses chimiques relatives à la qualité des précipitations ont été ébauchées et relèvent les caractéristiques d’une eau très douce, non chargée minimalement et comparable à une eau distillée».