Ses inconditionnels voient en lui un remède aux palpitations, aux maux d'estomac ou à l'impuissance, mais chaque année le "miel fou" de la mer Noire envoie des centaines de gourmands à l'hôpital. Ce miel de rhododendrons est fabriqué sous le soleil de mai, dans un champ en contrebas d'une forêt à 1 000 mètres d'altitude dans les vertes montagnes de la province de Rize, dans le nord-est de la Turquie.
C'est sur ces pentes dominant la mer Noire, dans les Alpes pontiques, que pousse une sous-espèce de rhododendrons aux fleurs mauves appréciées des abeilles et regorgeant de grayanotoxine, une neurotoxine qui confère au "miel fou" diverses propriétés, notamment hallucinogènes. "Ce miel est très bon pour les personnes souffrant d'hypertension. Mais ce miel de printemps, consommé en trop grande quantité, "peut aussi provoquer une hypotension artérielle".
Certains lui reconnaissent des vertus à dose homéopathique, ce miel également produit au Népal peut faire chuter la fréquence cardiaque et la pression artérielle et perturber l'afflux sanguin vers le cerveau, provoquant vertiges, évanouissements ou hallucinations.
Si les mois de mai et juin sont ensoleillés, les abeilles de la région font un grand usage des rhododendrons, rendant leur miel plus vénéneux, plus de 80 % des patients intoxiqués sont des hommes de plus de 50 ans, car certains pensent que (ce miel) augmente la puissance sexuelle.