"La crise"... c'est le mot qui se trouve sur toutes les lèvres depuis 3 ans, mais rarement pour désigner la même chose. Crise immobilière, crise financière, crise bancaire, crise économique, crise budgétaire, crise de l'euro... Ces crises ont succédé les unes aux autres, s'alimentant le plus souvent, et affectant les acteurs économiques mais aussi les gouvernements et les ménages.
Alors que l'Allemagne emprunte aujourd'hui à des taux extrêmement bas, Moody's est venue jouer les trouble-fête. L'agence de notation financière a abaissé aujourd’hui de «stable» à «négative» la perspective de la dette publique de l'Allemagne, des Pays-Bas et du Luxembourg ( 3 pays notés AAA) en raison de «l'incertitude croissante» sur l'issue de la crise de la dette en zone euro.
Ainsi dans les prochains mois, l'agence examinera la situation de ces pays et se réserve donc le droit de dégrader l'Allemagne et son AAA.
Mais de toutes les façons, l'Allemagne va continuer d'exercer son rôle d'ancre de stabilité dans la zone euro. L'agence réexaminerait également à la fin du troisième trimestre le triple A accordé à la France et l'Autriche, deux autres pays de la zone euro qu'elle avait déjà placés sous perspective
négative en février.
La faible exposition de l’économie de la Finlande et de son système bancaire aux vicissitudes européennes la fait jouir encore d'une "perspective stable" de la zone euro.
La probabilité de plus en plus forte d'une sortie de la Grèce de l'euro n’est pas sans conséquences
dans les mois à venir et «l'impact» d'un tel événement sur des États membres
de la zone euro, dont l'Espagne et l'Italie.