Il avait été hospitalisé plusieurs jours fin juin après un grave malaise, et était de nouveau en soins intensifs jeudi à l’hôpital militaire de Tunis. Son fils, Hafedh Caïd Essebsi, également chef de file du parti présidentiel Nidaa Tounes, avait indiqué ce matin que les « choses se présentaient mal ».
Le président tunisien, le plus âgé des chefs d’Etat après la reine Elizabeth d’Angleterre, était apparu très affaibli sur une vidéo diffusée lundi par la présidence à l’occasion d’une rencontre avec le ministre de la Défense.
Cette nouvelle hospitalisation a été annoncée le jour où la Tunisie célèbre la proclamation de la République en 1957, habituellement marqué par un discours du chef de l’Etat.
Politiciens et internautes réclament depuis plusieurs semaines une plus grande transparence sur l’état de santé du président, dans un contexte politique tendu, dû notamment à l’absence d’une Cour constitutionnelle pour gérer la vacance du pouvoir. Les partis au pouvoir ont maintes fois repoussé par calcul politique la mise en place de cette institution cruciale.
La vacance du pouvoir fait craindre une période d’incertitude politique à l’approche des élections.