- Bien se laver les mains, le premier geste-barrière
Comme pour toute épidémie, un lavage régulier et efficace des mains est indispensable pour réduire les risques de contamination.
Comme pour toute épidémie, un lavage régulier et efficace des mains est indispensable pour réduire les risques de contamination.
Selon les recommandations du ministère des Solidarités et de la Santé, pour bien se laver il est recommandé de :
- - Les passer sous l’eau ;
- - Les savonner de préférence au savon liquide puis les frictionner pendant 30 secondes ;
- - Un lavage complet doit comprendre les ongles, le bout des doigts, les paumes et l’extérieur des mains, les jointures et les poignets ;
- - Les rincer à l’eau claire ;
- - Se sécher les mains sur une serviette propre ou à l’air libre.
- Dès que vous arrivez chez vous ou au bureau ;
- Après avoir pris les transports en commun ;
- Après chaque passage aux toilettes ;
- Avant de vous occuper d’un enfant et après l’avoir changé ;
- Avant de cuisiner ou de passer à table,
- Après avoir toussé ou éternué.
- Le gel hydroalcoolique, un allié face aux épidémies
À défaut d’eau et de savon, utilisez un gel hydroalcoolique pour vous nettoyer les mains. Les règles sont les mêmes, le geste est à répéter à chaque fois que nécessaire. Le gel est tout aussi efficace qu'un lavage à l'eau et au savon.
- Le masque, dans certains cas seulement
Depuis le début de l’épidémie, les pharmacies doivent faire face à une demande accrue de masques respiratoires, nombreuses se retrouvent en rupture de stock. En réalité, ce réflexe n’est pas utile pour se protéger de la maladie.
"Le port de ce type de masque par la population non malade afin d'éviter d'attraper la maladie ne fait pas partie des mesures barrières recommandées et son efficacité n'est pas démontrée", ont précisé les services du ministère.
En effet, le port du masque est utile pour ne pas diffuser la maladie par les postillons (toux, éternuements), mais pas pour éviter de l’attraper.
Par ailleurs, en cas de contact prolongé avec une personne contaminée, ces masques en papier n'offrent pas une protection suffisamment efficace, notamment parce qu'ils laissent passer de l'air non filtré.
Il existe alors des masques "de protection respiratoire" (type FFP2), équipés d'un dispositif de filtration des poussières et des agents pathogènes. Ils sont indiqués pour "les personnes en contact avec des personnes malades, pour éviter de contaminer les infirmières ou les médecins qui les prennent en charge", selon le ministère. Pour ces derniers, le port de gants et de lunettes de protection est également prévu.
- Ne pas se toucher le visage
De manière générale et particulièrement en période d’épidémie, évitez au maximum de porter vos mains à votre nez, votre bouche ou encore vos yeux. En effet les mains ont pu être en contact avec des surfaces contaminées.
- Nettoyer régulièrement les surfaces et les objets courants
Une étude publiée le 4 mars dans la revue américaine JAMA a montré que les patients atteints par le virus contaminaient leur chambre et leur salle de bains. Pour éviter la propagation du virus, une hygiène rigoureuse est indispensable.
En effet les scientifiques ont prouvé que si la contamination environnementale était un moyen de transmission potentiel, le virus ne survivait pas à un nettoyage à l'aide d'un désinfectant à usage courant, effectué deux fois par jour.
L'étude a été menée par des chercheurs du Centre national des maladies infectieuses de Singapour et du DSO National Laboratories. De la fin janvier à début février, ils ont examiné les chambres de trois patients gardés en isolement. Ils ont testé l'une des chambres avant son nettoyage quotidien et les deux autres après des mesures de désinfection.
Pour la première chambre, le patient présentait une simple toux, alors que les deux autres montraient des symptômes plus graves avec de la toux, de la fièvre, des essoufflements pour l'un et du crachat de mucus pulmonaire pour l'autre.
Résultat, sur 15 surfaces analysées, le premier patient en avait contaminé 13, dont sa chaise, son lit, sa fenêtre et le sol. Dans sa salle de bains, 3 surfaces se sont révélées contaminées sur les 5 testées, dont son lavabo et sa cuvette. Cela suggère que les selles seraient une voie de transmission.
Les échantillons d'air de sa chambre se sont révélés négatifs, alors que ceux prélevés sur ses grilles d'aération étaient positifs. Les gouttelettes contaminées peuvent donc être transportées par les flux d'air.
En revanche, les deux autres chambres testées après avoir été nettoyées ne présentaient pas de traces du virus.
En période d'épidémie et pour limiter au maximum les risques de contamination, gardez votre domicile propre et rangé en nettoyant régulièrement toutes les surfaces. Vous pouvez utiliser de l’eau savonneuse ou du vinaigre blanc. "Le virus peut rester sur les objets. Le mieux est d’utiliser l’eau de javel pour désinfecter son intérieur", ajoute la présidente de la Société Française de Médecine d’Urgence. Il est aussi conseillé de laver régulièrement le linge de maison et de penser à nettoyer les objets que vous utilisez et manipulez tous les jours comme votre téléphone portable par exemple. Pensez également à aérer régulièrement pour renouveler l’air.
- Eviter les contacts proches
Le coronavirus se transmet par les postillons notamment par le biais de la toux et des éternuements. Un contact étroit est aujourd’hui considéré comme nécessaire à la transmission du virus. Il est recommandé de limiter les contacts humains proches. "On ne se fait plus la bise, on ne se serre plus la main", rappelle la médecin.
- Eviter les lieux très fréquentés, en particulier les hôpitaux
Afin de limiter les risques d’être exposé au virus, il est recommandé d’éviter les lieux très fréquentés et les rassemblements. Les hôpitaux sont également à éviter autant que possible pour des raisons évidentes. Si vous êtes contraints de vous y rendre, respectez scrupuleusement les mesures d’hygiène.
- Et au travail ?
Les employeurs doivent rappeler les règles d’hygiène et mettre à disposition des salariés des moyens de protection tels que du gel hydroalcoolique et masques le cas échéant.
Si un employé présente un risque de contamination, il ne doit plus se rendre sur son lieu de travail et rester en quarantaine chez lui. Un décret publié le 1er février 2020 au Journal Officiel annule le délai de carence pour les assurés non malades, les indemnités seront donc versées dès le premier jour d’absence.
L’avis d’interruption de travail doit être fourni par un médecin de l’Agence Régionale de Santé. Ces mesures s’appliquent également aux parents dont l’enfant fait l’objet d’une mesure d’isolement et qui ne peuvent pas le faire garder et doivent donc rester à leur domicile.
- Eviter de consommer des produits d’origine animale crus ou mal cuits.
Cette mesure de précaution se justifie car la viande, le poisson et le lait lorsque ceux-ci sont consommés crus, présentent plus de risque de contamination. Si vous êtes amenés à vous rendre sur des marchés, veillez à bien respecter les règles d’hygiène en cas de manipulations d’animaux morts et évitez tout contact avec les animaux éventuellement présents sur ces marchés.
- Respecter les règles d’hygiène en cas de toux
Si vous toussez ou éternuez, pensez à toujours vous couvrir la bouche, avec votre coude de préférence. Lavez-vous les mains à chaque fois, utilisez des mouchoirs propres et jetables dont vous disposez ensuite dans une poubelle couverte.
- Que faire en cas de risque d’exposition au virus ?
- - Respectez la période d’incubation et restez en quarantaine, les symptômes peuvent mettre jusqu’à 14 jours pour se déclarer ;
- - Dès les premiers symptômes comme une fièvre, toux ou dyspnée, appelez le numéro vert "Allo Yakada
" (0801004747) pour alerter les autorités. - - Ne vous rendez pas directement chez votre généraliste ni aux urgences ;
- Portez un masque anti- projections pour protéger votre entourage ;
- - Evitez les contacts humains, particulièrement avec les personnes fragiles (enfants, personnes âgées, immunodéprimées, femmes enceintes) ;
- - Restez chez vous jusqu’à la guérison.