Muhammadu Bello Masaba vient de décéder au Nigeria. Célèbre, est-il pour autant détenteur d’une performance inégalée ?
Était-il réellement ce qu’on appelle un « mari capable » ? Toujours est-il que l’idole du web africain, cette semaine, est un « Casanova » nigérian qui, s’il n’a pas conquis 1003 femmes comme le Don Juan de Mozart, a passé la bague à 86 doigts féminins. Samedi dernier décédait en effet Muhammadu Bello Masaba à l’âge de 93 ans.
Sa progéniture s’élèverait à 170 rejetons. Le nombre d’unions du défunt est-il un record ?
Celui de son compatriote Fela Ransom Kuti est en tout cas battu. Le saxophoniste anticonformiste est fameux, aussi, pour avoir épousé, lors d’une cérémonie vaudou, les vingt-sept membres féminins de son groupe, en même temps qu’il ré-épousait sa première femme. S’il est le plus célèbre des polygames, le musicien ne faisait pas le poids, dans le domaine conjugal, avec les rois successifs du Swaziland.
Sobhuza II, monarque de 1968 à 1982, aurait convolé à 70 reprises et aurait eu 210 enfants.
La corde au cou
Mais le champion toute catégorie serait le Kényan Acentus Akuku, décédé en 2010 à l’âge de 94 ans.
L’histoire indique qu’il se serait marié à 131 reprises et qu’il aurait eu près de 300 descendants.
Le dernier cou auquel il aurait mis une corde était celui de la jeune Joséphine, épousée en 1997 alors qu’elle avait 63 ans de moins que lui. Est-ce pour ses talents de bourreau des cœurs qu’Akuku était surnommé « Danger » ?
Un tribunal islamique chargé de l’application de la charia l’avait interpellé… sans succèsS’il ne manquait guère de masseuses et si la migraine passagère d’une conjointe ne devait que peu compromettre sa libido, le Nigérian Muhammadu Bello Masaba n’a pas eu, pour autant, la tâche facile. Ses cauchemars nocturnes n’étaient pas seulement peuplés de comptables réclamant des frais de scolarité. Ils abritaient les tenants de l’orthodoxie religieuse.
En 2008, un tribunal islamique chargé de l’application de la charia l’avait interpellé pour « union illégale avec 86 épouses » et « mépris ostentatoire des lois religieuses » qui prescrivent un maximum de quatre conjointes. Têtu, Masaba avait refusé de divorcer de 82 épouses. Incarcéré, il avait bénéficié du soutien de son harem, les 86 femmes ayant manifesté devant la cour traditionnelle de justice de Minna. Le polygame prolifique avait été finalement libéré. « Femmes capables »…