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Affichage des articles dont le libellé est Par M. BANNEMEYER BONMATI Extrait de Romancero Riffain et l’Exilée de la Mer. Afficher tous les articles
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Mme Mercédès Banmeyer Bonmati , poête, a séjourné quelque temps dans la région d’Aïn Défali.

Son ouvrage poétique intitulé Romancero Riffain et l'Exilée de la Mer , édition de 1946, est un trésor de mots très intéressants, en l’occurrence ces deux poèmes :

L'Exilée de la Mer

La nuit, lorsque tu dors,

J’accours près de toi ;

Doucement je m’approche

Et j’emporte ton âme

Si tu savais quels merveilleux voyages

Ensemble nous faisons !

Très haut je t’emmène

Sur le dos d’un nuage rond,

Et nous tournons ainsi

Autour des constellations.

D’autres fois nous glissons

Sur la pente neigeuse

De notre voie lactée ;

Ou bien, accrochés à la traîne

D’une étoile filante,

Nous tombons au bord de mers étranges,

Des mers que nous voudrions tant connaître éveillés,

L’océan glacial arctique,

La mer rouge et la mer blanche.

Nous voguons vers des îles

Aux noms merveilleux,

Plus doux que le chant des sirènes,

Iles multicolores,

Parées de plumes et de coraux

Et qui se parlent un langage d’oiseau.

Je crains qu’à ton éveil, un jour,

Tu ne trouves dans tes cheveux

Quelque brin d’algue ou de corail ;

Sur tes lèvres,

Un goût de mer ou d’étoile,

Et dans ton cœur la nostalgie

De ces lointains pays

Que chaque soir nous visitons.


Le Chergui

Depuis deux mois,

Le chergui,

Souffle le jour,

Souffle la nuit.




Depuis deux mois qu’il n’a dormi,

Le chergui.

Brûlant de fièvre

Et d’insomnie

Il boit sans cesse

Aux claires fontaines,



Il boit à l’herbe,

A la nuit fraîche,

A nos prunelles

Et à nos veines

N.B. : On trouve ces poèmes dans les livres de lecture des années 50-60.