C’est surtout pour son statut de poste-frontière qu’on le connait : il est l’un des trois principaux points – sur une dizaine de checkpoints contrôlés autour de l’enclave – pour entrer et sortir de Gaza, avec le checkpoint tout proche de Kerem Shalom (Karm Abou Salem en arabe), et celui d’Erez, à l’extrême nord de Gaza. Cette bande de 360 km² est une enclave ultra-surveillée, réputée infranchissable jusqu’au 7 octobre. Les 2,4 millions de Gazaouis sont administrés par le Hamas depuis juin 2007 et survivent sous blocus israélien, « en siège complet » depuis le déclenchement du conflit d’octobre, selon les termes du gouvernement israélien. L’approvisionnement en eau, coupé pendant une semaine en violation du droit international, a été rétabli dimanche 15 octobre.
Côté palestinien, Rafah abrite aussi l’un des camps de réfugiés de la bande de Gaza, qui existe depuis… 1949, un an après la création première guerre israélo-palestinienne. L’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) y a enregistré 133 000 personnes en 2023 (avant le 7 octobre).
Il n’y a qu’une route pour y parvenir, celle qui longe le littoral du Nord-Sinaï, via El-Arich, la capitale régionale, située à une cinquantaine de kilomètres à l’ouest de Rafah.
