Triste victoire pour la France: ses ressortissants seraient les plus radins au monde en matière de pourboire. Une étude de la compagnie d'assurance britannique Direct Line, rapportée par Le Parisien, ce 20 août, qualifie en effet les touristes hexagonaux de plus avares en tips du monde entier.
L'assureur anglais aurait mené son enquête dans les bars et restaurants de zones très touristiques de la planète, à Barcelone, Las Vegas, Paris, Phuket, Sao Paulo et Ibiza. Un éventail de destinations peu étendu, qui relativise peut-être la parcimonie hexagonale.
Reste que les Français devancent les Britanniques, connus également pour leur pingrerie dans ce domaine, mais surtout, les Italiens. Les habitants de la péninsule, qui trustaient jusque-là les premières places de ces classements, semblent être devenus plus généreux puisqu'ils n'occupent désormais que la troisième marche du podium de la radinerie.
Une question de culture?
Du côté des plus généreux, on retrouve les Américains en tête. Sans vouloir dénigrer leurs largesses, il convient de rappeler que la pratique du pourboire est profondément ancrée dans leur culture. Les serveurs sont en effet très mal payés aux Etats-Unis, comme au Canada. Il est donc presque obligatoire -ne rien laisser est extrêmement mal-vu- de consentir un geste de 15% de la note, au minimum, pour le service. La majorité des ressortissants du pays laisse d'ailleurs plus souvent de l'ordre de 20% du prix de leur repas ou de leur verre.
En France, à l'inverse, donner un petit quelque chose au serveur est hautement facultatif et dépend surtout de l'amabilité et de la dextérité de ce dernier, ainsi que de la qualité des produits consommés. La rareté du sans-faute égalant celle du petit billet glissé sur l'addition.
Autre enseignement de l'étude: les touristes, quelle que soit leur nationalité, récompensent de moins en moins les petites attentions du serveur. Les champions de la générosité, les Américains et les Russes, n'auraient plus la main aussi lourde qu'auparavant sur les extras aux serveurs français. La faute, selon Le Parisien, aux guides touristiques étrangers, qui expliquent beaucoup mieux que par le passé à quel point le pourboire est peu courant en France, et conditionné à une prestation particulièrement satisfaisante.