Pourquoi attire-t-il les djihadistes étrangers ?
Les djihadistes occidentaux sont fascinés par sa démonstration de force de "type hollywoodien". Les décapitations, les exécutions et la conquête de territoires font figure d'épopée. En outre, selon les experts, l'EI leur affirme qu'il a renoué avec l'islam du temps de Mahomet.
Quelles sont ses sources de financement ?
Il y en a plusieurs selon les experts. Il y a d'abord des contributions venant de pays du Golfe. L'EI s'auto-finance en grande partie, les fonds extérieurs ne représentant que 5% de ses ressources.
L'EI pratique l'extorsion et impose des taxes aux populations locales. A quoi s'ajoutent la contrebande de pétrole et de pièces d'antiquité, les rançons pour la libération d'otages occidentaux et les réserves des banques de Mossoul, la ville dont s'est emparé l'EI au début de son offensive fulgurante lancée en juin.
Selon Bashar Kiki, le chef du conseil provincial de Ninive, dont Mossoul est la capitale, les réserves en liquide des banques de la ville atteignaient avant cette offensive environ 400 millions de dollars.
Comment agit-il avec la population ?
L'EI combine la terreur avec la fourniture de services sociaux aux populations qui sont sous sa coupe. Pour empêcher toute velléité de soulèvement et terroriser ses adversaires, il pratique la crucifixion, la décapitation, la flagellation ou la lapidation des femmes accusées d'adultère.
Pour donner encore plus de poids à ses agissements, il les diffusent sur les réseaux sociaux avec des images insoutenables.
L'EI a-t-il un avenir ?
Le principal objectif à court et moyen terme de l'EI est de consolider le califat, qu'il a doté de structures "étatiques" comme des ministères ou des tribunaux.
Mais, l'Occident va le frapper durement et l'affaiblir, ce qui l'obligera à redevenir une organisation clandestine. Barack Obama à annoncé cette semaine sa détermination à "affaiblir" puis à "détruire" l'EI grâce à une large coalition comprenant dix pays arabes. Les quelque 150 frappes américaines ont déjà contraint l'EI a reculé en Irak.