Issue de la guerre du Saada, la rébellion houthiste a débuté lorsque des rebelles zaïdistes ont lancé une insurrection contre le gouvernement yéménite le 18 juin 2004. Puis, en 2011, la milice rebelle a profité de l'insurrection qui a éclaté dans le sillage du Printemps arabe et qui a poussé au départ le président Ali Abdallah Saleh, pour revenir au premier plan dans les manoeuvres politiques et militaires du pays. Les houthistes semblent, de plus, bénéficier du soutien de cet ex-président Saleh, qui garde une forte influence et des réseaux qu'il a soigneusement tissés dans l'armée et parmi des tribus durant ses 33 ans de présidence.
Contrairement à la majorité de la population yéménite, de confession sunnite, ce groupe se réclame du Zaïdisme, une minorité de l'islam chiite qui représente un tiers de la populaiton. Confiné dans le nord du pays où il se livre à des affrontements depuis 2004, la milice rebelle, fondée par Hussein al-Houthi, mort au combat, a réussi à pénétrer dans les rues de Sanaa le 21 septembre 2014 et étendu son influence depuis vers l'ouest, où ils ont pris le port stratégique de Hodeida situé sur la mer Rouge, le centre et le sud du Yémen, où se trouvent certaines régions pétrolières.