Touché par la sécheresse et le manque d’eau potable, les Emirats arabes unis envisagent de mener un nouveau projet fou : faire venir des icebergs directement de l’Antarctique.
Des hôtels de luxe, des gratte-ciel extravagants, des pistes de skis en plein désert : les Émirats Arabes Unis ont l’habitude de donner dans la démesure. Et le nouveau projet que le pays entend mener ne déroge pas à la règle. Touché par la sécheresse et le manque d’eau potable, le pays envisage de faire venir des icebergs directement de l’Antarctique.
70 millions d’euros
Implantée dans la capitale Abu Dhabi, l’entreprise National Advisor Bureau Limited a annoncé qu’elle prévoyait de mener cette année ses premiers tests de remorquage d’icebergs depuis l’Antarctique jusqu’aux côtes des Émirats. L’entreprise va dépenser 80 millions de dollars soit 70 millions d’euros pour ces essais.
C’est la solution qu’elle a trouvée pour tenter de répondre aux problèmes de sécheresse et de manque d’eau potable que connaissent les Émirats Arabes Unis. Avec une consommation de 390 litres d’eau, en moyenne par jour, pour chaque habitant du pays, les Émirats puisent dans des nappes phréatiques qui s’épuisent. À titre de comparaison, la France en consomme 250 litres par jour, pour chaque habitant. Le pays du Golfe persique est loin devant. D’où sa volonté de chercher de nouvelles manières de produire de l’eau potable. D’autant plus que les cultures pratiquées dans le pays, extrêmement consommatrices en eau, tout comme l’élevage, accentuent les besoins du pays.
Un défi de taille
Selon les estimations de l’entreprise National Advisor Bureau Limited, un iceberg contiendrait 75 000 milliards d’eau. Il pourrait ainsi satisfaire, en eau potable, près d’un million de personnes pendant cinq ans. Et les autorités locales estiment que les entreprises de dessalement de l’eau, qui consomment beaucoup d’électricité, ne sont pas une solution durable pour répondre aux besoins de la population.
Le projet de faire venir un iceberg dans le golfe Persique apparaît donc comme salvateur, d’autant que cela pourrait représenter une nouvelle attraction touristique pour le pays. Mais le défi est de taille.
S’il se concrétise, il s’agirait évidemment d’une première mondiale. Aucun iceberg n’a jamais été remorqué, même si l’idée avait déjà été évoquée par le passé. Déjà au XIXe siècle des chercheurs proposaient de remorquer des icebergs dans l’océan austral afin de contrebalancer la température de la Terre. Mais à l’époque, ils savaient que le projet n’était pas simple. Il dépend de la température de l’eau de mer, de la vitesse de traction, de la taille de l’iceberg, bref tout un tas de paramètres complique sérieusement la tâche qui peut paraître surréaliste.
Mais l’entreprise Emiratie, elle, imagine pouvoir réaliser un remorquage entre l’île Heard, située près de l’Antarctique, et la ville de Fujairah, dans le golfe Persique. Au total, 10 000 km de traversée, par l’océan Indien et la mer d’Arabie. Le risque de fonte avant d’arriver à bon port est très fort. On verra donc d’ici quelques semaines, si cette fois, les Émirats n’ont finalement pas vu trop grand et trop ambitieux.
70 millions d’euros
Implantée dans la capitale Abu Dhabi, l’entreprise National Advisor Bureau Limited a annoncé qu’elle prévoyait de mener cette année ses premiers tests de remorquage d’icebergs depuis l’Antarctique jusqu’aux côtes des Émirats. L’entreprise va dépenser 80 millions de dollars soit 70 millions d’euros pour ces essais.
C’est la solution qu’elle a trouvée pour tenter de répondre aux problèmes de sécheresse et de manque d’eau potable que connaissent les Émirats Arabes Unis. Avec une consommation de 390 litres d’eau, en moyenne par jour, pour chaque habitant du pays, les Émirats puisent dans des nappes phréatiques qui s’épuisent. À titre de comparaison, la France en consomme 250 litres par jour, pour chaque habitant. Le pays du Golfe persique est loin devant. D’où sa volonté de chercher de nouvelles manières de produire de l’eau potable. D’autant plus que les cultures pratiquées dans le pays, extrêmement consommatrices en eau, tout comme l’élevage, accentuent les besoins du pays.
Abu Dhabi, la luxueuse capitale est l'une des villes
les plus consommatrices d'eau au monde
Un défi de taille
Selon les estimations de l’entreprise National Advisor Bureau Limited, un iceberg contiendrait 75 000 milliards d’eau. Il pourrait ainsi satisfaire, en eau potable, près d’un million de personnes pendant cinq ans. Et les autorités locales estiment que les entreprises de dessalement de l’eau, qui consomment beaucoup d’électricité, ne sont pas une solution durable pour répondre aux besoins de la population.
Le projet de faire venir un iceberg dans le golfe Persique apparaît donc comme salvateur, d’autant que cela pourrait représenter une nouvelle attraction touristique pour le pays. Mais le défi est de taille.
S’il se concrétise, il s’agirait évidemment d’une première mondiale. Aucun iceberg n’a jamais été remorqué, même si l’idée avait déjà été évoquée par le passé. Déjà au XIXe siècle des chercheurs proposaient de remorquer des icebergs dans l’océan austral afin de contrebalancer la température de la Terre. Mais à l’époque, ils savaient que le projet n’était pas simple. Il dépend de la température de l’eau de mer, de la vitesse de traction, de la taille de l’iceberg, bref tout un tas de paramètres complique sérieusement la tâche qui peut paraître surréaliste.
Mais l’entreprise Emiratie, elle, imagine pouvoir réaliser un remorquage entre l’île Heard, située près de l’Antarctique, et la ville de Fujairah, dans le golfe Persique. Au total, 10 000 km de traversée, par l’océan Indien et la mer d’Arabie. Le risque de fonte avant d’arriver à bon port est très fort. On verra donc d’ici quelques semaines, si cette fois, les Émirats n’ont finalement pas vu trop grand et trop ambitieux.
Réussir le remorquage d'un iceberg n'a jamais
été réalisé Cela dépend de la température de la mer,
de la vitesse de traction, de sa taille.
Bref, ce ne sera pas simple voire quasi surréaliste.