On va beaucoup parler d’avions de combat ces prochains mois, avec la guerre en Ukraine et le OK des Etats-Unis pour former et équiper les pilotes ukrainiens avec des F-16. Ces appareils pourraient précipiter définitivement la défaite de la Russie.
Du côté suisse, on observe avec grande attention ces développements. Nos FA-18 à nous sont devenus obsolètes. Pays riche, la Suisse a décidé de les remplacer avec ce qui se fait de mieux en matière d’avion de combat. On ne chipote pas avec notre défense, surtout par les temps qui court. Le peuple suisse, nous tous, avons donc voté une belle enveloppe de 6 milliards d’argent public. A l’armée de s’acheter l’avion de son choix.
Verdict des emplettes : 36 super avions de combat F-35 américains. Le top absolu de la technologie, l’avion du futur. Problème, comme l’ont constaté Françoise Weilhammer et Xavier Nicol : l’avion n’est pas encore au point, ses frais d’entretien risquent de faire exploser la facture finale. Ce sont les Américains eux-mêmes qui le disent et les Norvégiens, qui l’ont déjà acheté et chez qui nous sommes allés enquêter.
Dernier coup de théâtre en date, l’Allemagne vient d’acquérir 35 exemplaires du F-35, pour une facture de presque 10 milliards de francs, beaucoup plus chère que la Suisse. Les questions fusent : l’Allemagne est-elle moins bonne négociatrice, ou le prix annoncé par la Suisse oublie-t-il de mentionner les charges totales, qui font passer cet avion de 166 millions la pièce à 286 millions ? Comme nous le rappelle l’adage populaire dans son immense sagesse, l’avenir le dira.