Quand certains creusent des tunnels dans les tissus humains en continuant de pondre, d’autres se logent sous les orteils et se remplissent de centaines d’oeufs. Mais ces parasites ont tous un hôte en commun : l’homme.
Maladie très contagieuse, la gale se transmet aussi bien par contact physique que par la literie, les vêtements ou le tissu des canapés. Celle-ci est causée par le parasite «sarcoptes scabiei», appelé aussi «sarcoptes hominis». Ainsi, la femelle creuse des sillons sous la peau humaine et vient s’y loger en attendant d’y être fécondée. Elle avance ensuite de quelques millimètres par jour en pondant des oeufs (3 à 5 par jour). Les oeufs se développent et deviennent des larves puis des sarcoptes adultes en seulement 15 jours. Et le cycle reprend...
Il est à noter que le parasite adulte peut survivre 24 à 48 heures en dehors de son hôte, contre 5 jours pour la larve et 10 jours pour les oeufs.
- Le sarcopte («Sarcoptes scabiei») : responsable de la gale
Il est à noter que le parasite adulte peut survivre 24 à 48 heures en dehors de son hôte, contre 5 jours pour la larve et 10 jours pour les oeufs.
- «Dermatobia hominis» : le ver macaque
Vivant au Mexique et en Argentine, cette mouche ne se reproduit qu’avec l’aide de l’homme. En effet, la femelle accroche ses oeufs sur le ventre d’une mouche, qui va aller se poser sur un humain ou un singe. En réaction à la chaleur du corps, les oeufs éclosent et les larves s’infiltrent sous la peau. Elles peuvent ainsi se développer pendant 2 à 3 mois de manière sous-cutanée en se nourrissant des tissus et en respirant à la surface. Lorsqu’elle ont atteint la fin de leur phase larvaire, elles sortent de leur hôte par le furoncle qu’elles ont créées pour entrer. Elles peuvent alors atteindre 2 centimètres. D’autre part, les larves ne peuvent pas survivre en cas d’infection, aussi certaines d’entre elles produisent des antibiotiques.
- «Cordylobia anthropophaga» : ver de Cayor
Présent essentiellement en Afrique, le ver de Cayor contamine aussi bien l’homme, que le rat, le chien ou encore le porc. Un simple tee-shirt plein de sueur séché au soleil puis remit ou une sieste à l’ombre dans un endroit ayant partiellement servi d’urinoir, suffisent pour être contaminé. La larve s’infiltre et peut se développée pendant 10 à 15 jours, en respirant par le trou qu’elle a créé. Une inflammation de la peau apparaît alors, et le sujet sent le corps étranger bouger.
- «Cochliomyia homnivorax» : la lucilie bouchère
Originaire d’Amérique centrale mais vivant sur la totalité du continent américain, ce parasite est très dangereux pour l’homme, et s’avère parfois mortel. Les larves se nourrissant uniquement de matières vivantes, le parasite pond ses oeufs directement dans des plaies, afin que ses larves puissent s’infiltrer ensuite dans les tissus. Egalement appelée «mouche de Libye», elle a été éradiquée aux Etats-Unis, au Belize ou encore au Guatemala en utilisant des mâles stériles. La deuxième photo montre bien les mandibules situées à l’avant de la bestiole.
- «Gasterophilus inermis» : le parasite des chevaux
Si les «gasterophilius inermis» préfèrent coloniser les chevaux, il arrive qu’elles se perdent sur les hommes. D’abord sous la forme de petites boules ressemblant à des poux, les oeufs éclosent et laissent s’échapper des larves. Celles-ci s’infiltrent sous la peau en passant par le nez ou encore les oreilles et migrent vers les intestins, avant d’être éliminées.
- «Oestrus ovis» : le parasite des moutons
Habitués des moutons mais aussi des chèvres et des chiens, les «Oestrus ovis» aiment également se glisser dans les yeux ou dans le nez des hommes. Ainsi, les femelles viennent pondre directement dans l’oeil, entraînant un choc violent pour la personne suivit de picotements. La douleur peut alors l’amener à consulter un médecin et à constater la présence de larves (de 1 à plus de 10). Toutefois, celles-ci ont seulement 48 heures d’espérance de vie.
- «Hypoderma bovis» : parasite des bovins (varon)
Il n’est pas nécessaire de quitter la France pour que des larves se glissent dans les yeux. Présents dans certains département de Normandie, de Bretagne ou du Massif central, le «varon» touche principalement les bovins, et sévit durant l’été. Toutefois, il arrive fréquemment que des enfants vivant en campagne soient atteints. Donnant de violents maux de tête et des troubles de la vision, ce parasite peut être dangereux lorsqu’il est présent dans l’oeil. Il y est d'ailleurs parfois visible en tranparence.
- «Tunga penetrans» : une puce qui se blottit sous les orteils.
Vivant sous les tropiques, en Argentine et en Amérique centrale, ce parasite ne mesure que 0,8 à 1 millimètres, avant de se gorger de sang. Si les mâles ne colonisent pas leur garde-manger, les femelles se glissent sous la peau, généralement au niveau de la plante et sous les ongles des pieds. Elles utilisent la peau de l’homme pour se recouvrir et s’infiltrer en ne laissant que leur organe respiratoire, leur anus et leur orifice de ponte ressortirent à la surface. Elles atteignent alors 5 à 7 millimètres et commencent à pondre, au bout de 8 jours. Jusqu’à la fin de leur vie (jusqu’à 4 semaines), elles pourront pondre de 200 à 250 oeufs qui sortiront de la plaie. Gonflée d’oeufs, elles ressemblent alors à de petites boules blanches.