Un trou de 80 000 km², soit l'équivalent de trois fois la surface de la Bretagne, est apparu sur les mers glacées de l'Antarctique. Probablement une masse d'eau chaude remontée à la surface qui aurait fait fondre la banquise.
Sur des images satellites datant du 9 septembre, une tache noire se distingue clairement sur l’étendue blanche à l’extrémité sud de notre planète. Le phénomène est connu et correspond très certainement à la résurgence d'eau chaude à la surface, provoquant la fonte de la banquise. Il réapparaît en tout cas régulièrement à cet endroit de la mer de Weddel, à proximité du continent antarctique.
Déjà observé il y a 40 ans, puis l’année dernière à cet endroit, cette nouvelle polynie de Weddel frappe par son immensité : 80.000 km², l’équivalent de la superficie de la Nouvelle-Aquitaine, trois fois la Bretagne. Pour autant, les spécialistes se refusent à parler d’une quelconque influence du réchauffement climatique sur sa résurgence, insistant sur son caractère cyclique et maintes fois enregistré par le passé.
Les balises placées en mer de Weddel devraient fournir des hypothèses plus précises après analyse. "Les scientifiques vont collecter les données. Peut-être aura-t-on des informations sur la salinisation de l’eau, les courants qui sont passés là. Il y a une activité volcanique dans l’Antarctique", a continué Jean-Louis Etienne. Toutefois, l’explorateur le souligne : si le réchauffement climatique n’est probablement pas en cause dans l’apparition de ce trou géant, son effet déstabilisant sur les grands équilibres de notre environnement doivent continuer à nous interroger.