Depuis trois ans, le Liban, et principalement la région de Beyrouth, croule sous les ordures. En août 2015, la principale décharge de Beyrouth a fermé et la collecte des ordures a cessé avec la fin du contrat de la compagnie privée chargée du ramassage. Résultat : 450 tonnes de déchets s’entassent chaque jour dans la capitale et ses environs. Depuis trois ans, des manifestations ont lieu régulièrement pour dénoncer la situation. Elles ont même un nom : « Tala’at Rihatkum », qui signifie : « vous puez ». Elles pointent du doigt la corruption endémique, le dysfonctionnement de l’Etat et la paralysie des institutions politiques. Le gouvernement de Saad Hariri peine à trouver un plan viable pour résoudre le problème. En 2017, après plusieurs tentatives, deux décharges sont ouvertes sur la côte. Mais les sociétés privées qui les gèrent sont accusées de rejeter les ordures à la mer au lieu de les recycler. Le président libanais envisage aujourd’hui l’incinération. Mais cette solution est jugée peu respectueuse de l’environnement. Pour Greenpeace, le gouvernement ne prend pas en compte quatre éléments fondamentaux pour résoudre la crise : « la réduction du volume des déchets, le tri à la source, le tri secondaire et le recyclage. »
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